Christian Chesnot

journaliste français
Christian Chesnot
Fonctions
Grand reporteur au service Étranger
Biographie
Naissance
(57 ans)
Paris (France)
Nationalité
Formation
Activité
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A travaillé pour
Position
Distinction

Christian Chesnot est un journaliste français, spécialiste du Moyen-Orient, travaillant à la rédaction de France Inter depuis 2005.

Biographie modifier

Formation modifier

Christian Chesnot est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1987) et du Centre de formation des journalistes (CFJ, promotion 1989)[1].

Journaliste au Proche-Orient et au Moyen-Orient modifier

Entre 1989 et 1990, Christian Chesnot a été coopérant du service national en Égypte pour le quotidien francophone Le Progrès égyptien. Il reste ensuite au Caire comme correspondant free-lance de plusieurs journaux français de 1990 à 1992.

Après avoir été pigiste à Paris entre 1992 et 1994, il devient rédacteur en chef de la revue internationale de l'eau Hydroplus jusqu'en 1999.

À partir de cette date, il redevient correspondant free-lance mais cette fois-ci en Jordanie, et ce jusqu'à sa prise d'otage en 2004[2].

Il a également collaboré avec Radio France internationale et La Tribune de Genève.

Le 14 décembre 2015, il s'est vu décerner le Grand Prix de la Presse Internationale dans la catégorie « radio » pour l’ensemble de sa carrière de grand reporter et notamment ses nombreux reportages au Moyen-Orient[3].

Il reçoit en janvier 2017 le prix éthique de l'association Anticor pour son ouvrage Nos très chers émirs en collaboration avec Georges Malbrunot[4].

Prise d'otage modifier

Il a été enlevé en Irak le par l'armée islamique en Irak en compagnie de son confrère Georges Malbrunot et de leur chauffeur syrien Mohamed Al-Joundi. Les ravisseurs ont lancé un ultimatum au gouvernement français : annuler la loi sur la laïcité dans les 48 heures, en échange de quoi Christian Chesnot et Georges Malbrunot seraient libérés.

Un grand nombre de personnes se sont mobilisées lors de leur prise en otage, souvent organisées par Reporters sans frontières, du moins selon les affirmations fortement contestées de cette association. Chaque jour, des messages de rappel ont été diffusés sur France Inter, lus par des personnalités connues.

Après 124 jours de détention, Christian Chesnot et Georges Malbrunot ont été libérés le . Malgré le non-lieu en faveur de Philippe Brett et Philippe Evanno prononcé par Marie-Antoinette Houyvet, premier juge d'instruction au TGI de Paris, le , après plus de quatre ans d'instruction[5], il avait été bien précisé par les otages lors de leur retour en France que Philippe Brett et Philippe Evano n'avaient joué aucun rôle dans leur libération, menée par les services français, et avaient notamment inventé l'épisode de leur extraction d´Irak. Philippe Brett avait à l’époque prétendu dans une conversation avec Europe 1 se trouver en compagnie des otages sur une route irakienne, alors qu'il appelait de sa chambre dans un hôtel de Damas.

Selon The Times[6], la France a versé 15 millions de dollars (11,8 millions d'euros) pour la libération de Georges Malbrunot et de son confrère Christian Chesnot. Le gouvernement français maintient son démenti sur le versement d'une quelconque rançon.

France Inter modifier

Depuis 2005, Christian Chesnot est journaliste au service étranger de la rédaction de France Inter où il est grand reporteur spécialiste du Moyen-Orient[2]. Il a notamment couvert l'élection présidentielle iranienne de 2009.

Condamnation modifier

Le 20 septembre 2018, Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont condamnés en diffamation par le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir accusé dans leur ouvrage Nos très chers émirs la sénatrice Nathalie Goulet d'avoir été rémunérée par le Qatar[7],[8],[9].

Publications modifier

Notes et références modifier

  1. (fr) Liste des anciens élèves du CFJ, consulté le
  2. a et b Présentation de Christian Chesnot sur le site Officiel de France Inter, consulté le
  3. Christian Chesnot, récompensé par le Grand Prix de la Presse Internationale, consulté le
  4. « La cérémonie 2017 des prix éthiques et des casseroles », sur anticor.org, (consulté le ).
  5. Hervé Gattegno, « Exclusif : non-lieu pour Didier Julia », L’Express, .
  6. Daniel McGrory, « How $45m secretly bought freedom of foreign hostages », The Times,
  7. Une sénatrice fait condamner le livre "Nos très chers émirs" en diffamation, Europe 1 avec AFP, 20 septembre 2018.
  8. Yasmine Mousset, Orne. Diffamation : la sénatrice Goulet fait condamner deux auteurs, Ouest-France, 20 septembre 2018.
  9. Eric Mas, Orne : Nathalie Goulet obtient la condamnation de deux journalistes Tendance Ouest, 20 septembre 2018.

Liens externes modifier