Chloé (prénom)

prénom féminin

Chloé est un prénom français dérivé du grec Χλόη (Khlóê), qui signifie « la verdoyante », « herbe naissante », « pousse nouvelle d’un vert clair », « verdure nouvelle » ou encore « jeune pousse ». Il peut s'écrire en français de différentes manières : Cloé, Chloé, Chloë ou Khloé.

Antiquité grecque modifier

Dans la mythologie grecque, Chloé est un nom attribué à la déesse Déméter (ou à son équivalent romain Cérès) comme protectrice des semences[1], à laquelle est associée « la notion d’une nature verdoyante et fleurie, où toute plante se déploie et s’épanouit »[2]. Le substantif khloê est un terme générique qui désigne l’herbe naissante, la « pousse nouvelle d’un vert clair »[2], « celle qui couvre par son éclat verdoyant plaines et champs », particulièrement, suivant Euripide[3], la verdure des prés, voire celle de la « prairie intacte, pure » qui n’a connu ni le troupeau du berger, ni le fer de la charrue[2].

« Déméter Chloê » apparaît ainsi comme la déesse « du blé nouveau », « du blé en herbe », protégeant les premières pousses vertes du blé. La fête céréalière Chloia (ou Chloaia), associée à la déesse, est attestée dans certains dèmes de l’Attique (notamment à Éleusis et à Paiania) et autres cités grecque (à Myconos ou à Érythrées) où elle se déroulait, selon les endroits, entre février et avril[2].

Christianisme modifier

Ce prénom est mentionné dans le Nouveau Testament dans la première épître aux Corinthiens (1:11)[Note 1], désignant une femme d'affaires, une « aristocrate de fortune » dirigeant une entreprise commerciale dont les navires faisaient la navette entre Corinthe et Ephèse[4]. Ainsi, les églises d'Orient — et notamment l’église Orthodoxe grecque — fêtent sainte Chloé de Corinthe « contemporaine des apôtres » le 14 mars[5].

En revanche, dans le culte catholique, en l'absence d'une sainte reconnue, plusieurs dates sont évoquées pour célébrer la « Sainte Chloé ». Les plus courantes sont le (sainte Clotilde), le (sainte Fleur)[6] en raison de l'étymologie du prénom, ou encore le (fête des nymphes et saint Léon). La date évoquée par le site nominis.fr est le 13 juillet[7].

Usage récent et popularité modifier

Chloé était recommandé au XIXe siècle, mais demeurait très peu utilisé. Il réapparaît après 1965, avec la redécouverte du roman de Boris Vian L'Écume des jours — où apparait une héroïne dont le nom est inspiré du morceau Chloe interprété par Duke Ellington — avant de s'imposer en France à partir des années 1980. Chloé est un prénom très fréquent en France, en Belgique, au Québec et en Grande-Bretagne. Par exemple, selon L'Officiel des prénoms 2017, Chloé est le quatrième prénom le plus donné en France aux nouveau-nés de sexe féminin en 2016[8].

Personnalités modifier

Parmi les Chloé les plus connues, on peut citer :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. « En effet, mes frères et sœurs, j'ai appris à votre sujet, par l’entourage de Chloé, qu'il y a des rivalités entre vous. », 1 Co 1. 11

Références modifier

  1. Anatole Bailly, Dictionnaire Grec-Français, Hachette, (lire en ligne), p. 2141.
  2. a b c et d Stella Georgoudi, « Déméter Chloê. Bref retour sur une question ouverte », Pallas. Revue d'études antiques, no 85,‎ , p. 101–107 (ISSN 0031-0387, DOI 10.4000/pallas.3278, lire en ligne, consulté le ).
  3. Euripide, Hippolyte.
  4. Chantal Reynier, Les femmes de Saint Paul, Cerf, (ISBN 978-2-204-14047-8), p. 11
  5. Claude Laporte, Tous les saints de l'orthodoxie, Xenia, (ISBN 978-2-88892-025-0, lire en ligne), p. 150.
  6. « Chloé », sur Famili.fr (consulté le ).
  7. « Prénom Chloé », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
  8. Lucile Quillet, « Les prénoms préférés des Français en 2016 », Madame Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).