Tonga (cheval)

race de chevaux
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Tonga
Cheval des Tonga monté avec un chargement de noix de coco, en 2013
Cheval des Tonga monté avec un chargement de noix de coco, en 2013
Région d’origine
Région Drapeau des Tonga Tonga
Caractéristiques
Registre généalogique Non
Autre
Utilisation Bât, traction et viande

Le Tonga est l'unique race de chevaux des îles Tonga, en Polynésie. Vraisemblablement introduit depuis l'Australie et la Nouvelle-Zélande, il perdure notamment à Nukuʻalofa, Haʻapai et Vavaʻu. Il est élevé pour le bât, la traction et la viande.

Histoire modifier

Ces chevaux sont réputés avoir été importés depuis l'Australie et la Nouvelle-Zélande, mais très peu d'informations sont disponibles quant à leur origine[1]. D'après Thomas West (fin des années 1850), le cheval a été ré-introduit par des missionnaires quelques années auparavant, car le cheptel d'origine apporté par le capitaine Cook s'est éteint[2].

En 1879, ils sont extrêmement répandus, puisque le diplomate Alfred Maudslay écrit que tous les habitants des Tonga montent à cheval[2]. En , un système de taxes est mis en place pour les propriétaires d'attelages, une taxe d'un dollar étant appliquée pour chaque cheval[2]. Au début du XXe siècle, l'archipel devient même exportateur de chevaux, 79 animaux partant en 1904, et 84 l'année suivante[2].

La population chevaline des îles Tonga a fortement baissé. En 1985, la base de données DAD-IS indiquait un effectif de 10 555 individus[3] ; la race locale est alors largement utilisée comme aide agricole[2]. En 2001, seuls 3 255 chevaux sont recensés[3]. Le guide Delachaux attribue cette baisse à un changement dans les modes de vie[4].

Description modifier

Ce sont des chevaux d'assez petits taille, de modèle léger[4]. Les juments produisent en moyenne 2 500 kg de lait par lactation[3].

Utilisations modifier

 
Soins de maréchalerie d'un cheval des Tongas.

Ces chevaux servent surtout de chevaux de bât et de traction, notamment pour tirer des chargements de noix de coco ou d'autres produits agricoles locaux[2]. Ils sont aussi élevés pour leur viande[3].

Diffusion modifier

DAD-IS signale l'existence d'un « cheval local » adapté à l'environnement dans l'archipel des Tonga, mais n'indique aucun effectif récent[3]. Les visiteurs de Nukuʻalofa, Haʻapai et Vavaʻu y signalent régulièrement la présence de chevaux[2].

En 2007, cette race n'est pas enregistrée comme étant en danger par la FAO[5].

Notes et références modifier

  1. (en) Peter Schröder, Technische Universität Berlin. Seminar für Landwirtschaftliche Entwicklung, Technische Universität Berlin. Fachbereich Internationale Agrarentwicklung, Investigation on current yield potentials on tax allotments on the islands of Ha'apai and Vava'u, Kingdom of Tonga, South Pacific, Centre for Advanced Training in Agricultural Development, Technical University of Berlin, , 282 p., chap. 38 de Reihe Studien, p. 57.
  2. a b c d e f et g Daly 2003, p. 269.
  3. a b c d et e DAD-IS.
  4. a et b Rousseau 2014, p. 527.
  5. (en) Barbara Rischkowsky et D. Pilling, « List of breeds documented in the Global Databank for Animal Genetic Resources, annexe de The State of the World’s Animal Genetic Resources for Food and Agriculture », Rome, Food and Agriculture Organization of the United Nations, (ISBN 9789251057629, consulté en ), p. 114.

Annexes modifier

Article connexe modifier

Lien externe modifier

Bibliographie modifier

  • [Daly 2003] Martin Daly, « 'How Valuable a Horse Would Be Here': The Introduction of the Horse to Tonga », The Journal of Pacific History, vol. 38, no 2,‎ , p. 269-274 (lire en ligne)
  • [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Tonga », p. 527