Cheilosia caerulescens

espèce d'insectes
Cheilosia caerulescens
Description de cette image, également commentée ci-après
Cheilosia caerulescens caerulescens. A Mâle, vue latérale B, C Thorax du mâle vue latérale, variabilité de la composition de la pilosité sur l'expectoration D Femelle, vue latérale.
Classification TaxRef (INPN)
Règne Animalia
Sous-règne Eumetazoa
Clade Bilateria
Infra-règne Protostomia
Clade Cuticulata
Clade Ecdysozoa
Clade Panarthropoda
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Pancrustacea
Infra-embr. Altocrustacea
Super-classe Hexapoda
Classe Insecta
Infra-classe Dicondylia
Infra-classe Pterygota
Clade Neoptera
Ordre Diptera
Sous-ordre Brachycera
Infra-ordre Cyclorrhapha
Section Aschiza
Super-famille Syrphoidea
Famille Syrphidae
Sous-famille Eristalinae
Tribu Rhingiini
Genre Cheilosia

Espèce

Cheilosia caerulescens
(Meigen, 1822)[1]

Synonymes

  • Chilosia caerulescens (Meigen, 1822)[1]
  • Syrphus caerulescens Meigen, 1822[1]

Cheilosia caerulescens est une espèce d'insectes diptères brachycères de la famille des Syrphidae et du genre Cheilosia. La larve est phytoparasite des Joubarbes essentiellement dans les montagnes européennes.

Description modifier

Cette espèce, longue de 8 à 11 mm présente un corps d’un noir bleuâtre à la pilosité uniformément jaunâtre, molle et un peu laineuse. Sa tête présente des yeux nus, rapprochés sur un point chez le mâle, un triangle frontal hérissé de cils jaunes, une face en cône comprimé et allongé. Les ailes sont vitreuses et ombrées à leur extrémité et partie moyenne[2].

D'un point de vue général, C. caerulescens se distingue des autres espèces de Cheilosa par ses yeux nus, sa face élargie et ses antennes rousses[2]. De nombreuses espèces sont très proches de C. caerulescens : il s'agit de C. armeniaca, C. calculosa, C. herculana, C. hercyniae, C. kerteszi, C. laeviventris, C. teberda et C. venosa. Elle se différencie de ce groupe essentiellement par des nervures alaires R4+5 légèrement incurvée alors qu'elle est droite chez les autres espèces et par une zone apico-postérieure du mésofémur pâle à légèrement noirâtre, alors qu'elle est franchement noire chez les autres[3].

Biologie modifier

La larve de cette espèce est un parasite phytophage considéré comme monophage du genre Sempervivum dont Sempervivum tectorum, S. arachnoideum et S. montanum[4]. Néanmoins, il existe également des citations de différentes plantes dont Sonchus oleraceus, Geum montanum, Solidago virgaurea et Tussilago farfara[2].

Une fois l'œuf déposé au centre de la rosette de la Joubarbe, la larve créé une mine sinueuse et traversant jusqu'à cinq feuilles puis se pupose dans le sol. Les feuilles impactées brunissent et se ratatinent. Bivoltine, l'espèce hiverne dans le sol sous forme de pupe[4],[5].

Habitat et répartition modifier

Cette espèce est visible de fin avril à début septembre et surtout de mai à août, dans les prairies et landes subalpines rocheuses jusqu’à 2 400 m[2],[6]. Mâle et femelle effectuent des vols rapides à moins d'un mètre du sol et se reposent sur les rochers ensoleillés abrités du vent. Ils sont visibles sur les Apiacées blanches, les Astéracées jaunes ainsi que les Allium ursinum, Chrysanthemum, Cirsium, Crataegus, Geum, Origanum, Ranunculus et Sempervivum[6].

Cheilosia caerulescens est présente sur l'ensemble de l'Europe de la Pologne à la péninsule ibérique et des Pays-Bas à la Roumanie[7] jusqu'aux parties européennes de la Russie, principalement dans les massifs montagneux. En France, l'espèce est présente dans les Alpes, les Pyrénées et le Massif central. En Belgique, elle a été trouvée à Esneux[2],[5].

À basse altitude ainsi qu'en Grande-Bretagne, l'espèce est présente au sein des jardins d'ornements et ses enregistrements sont récents. Les raisons de cette présence ne sont pas clairement établies, il pourrait s'agir soit d'une adaptation de la larve à des hôtes différents, soit d'un déplacement du prédateur lors du transport de sa plante hôte[6].

Références modifier

  1. a b et c MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 13 février 2021
  2. a b c d et e Eugène Séguy, « Diptères Syrphides de l’Europe occidentale », Muséum national d'histoire naturelle, vol. Tome XXIII,‎ , p. 1-248 (lire en ligne)
  3. (en) Gunilla Stahls et Anatolij V. Barkalov, « Taxonomic review of the Palaearctic species of the Cheilosia caerulescens-group (Diptera, Syrphidae) », sur ZooKeys, (ISSN 1313-2970, PMID 28769614, PMCID PMC5539700, DOI 10.3897/zookeys.662.11267, consulté le ), p. 137–171
  4. a et b (en) W. N. Ellis, « Cheilosia caerulescens (Meigen, 1822) », sur Plant Parasites of Europe, (consulté le )
  5. a et b d'Aguilar Jacques & Coutin Rémi, « Cheilosia caerulescens Meigen, ravageur des Joubarbes [Dipt. Syrphidae]. », Bulletin de la Société entomologique de France, vol. 92, nos 9-10,‎ , p. 307-309 (lire en ligne)
  6. a b et c (en) M.C.D.Speight, « Species accounts of european Syrphidae (Diptera) », Syrph the Net: the database of European Syrphidae (Diptera), Dept. of Zoology, Trinity College,University Dublin 2, Ireland, vol. 78,‎ (lire en ligne)
  7. Fauna Europaea, consulté le 7 février 2021

Liens externes modifier

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