Charles Vareilles

joueur français de rugby à XV
Charles Vareilles
Description de cette image, également commentée ci-après
Charles Vareilles en 1907.
Fiche d'identité
Nom complet Charles Gabriel Vareilles
Naissance
Poulo Condor (Indochine française)
Décès (à 43 ans)
? (Indochine française)
Taille 1,68 m (5 6)
Poste Ailier
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a

1910-1911
1911-1912
1912
Stade français
US Romans Péage
Olympique de Marseille
RCU Marseille
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
1907-1910 France 5 (4)

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.

Charles Vareilles est un joueur français de rugby à XV, né le à Poulo Condor, décédé le en Indochine française, de 1,68 m pour 72 kg, ayant occupé le poste de trois-quarts aile (le plus souvent à gauche) au Stade français.

Biographie modifier

Vie privée modifier

Charles Gabriel Vareilles, naît à dans l'archipel de Poulo Condor (Indochine française), surtout connu pour son bagne. Ses parents sont Joseph Adrien Vareilles, maître d'hôtel et navigateur né à Sénergues dans l'Aveyron, et Angèle Justine Defour, née à Clérieux dans la Drôme[1]. Il a un frère, Joseph Adrien Justin Vareilles né le 22 octobre 1884 à Toulon où demeure alors la famille[2]. Ce dernier se marie le à Versailles avec Marguerite Eugénie Brun[2].

Le , Charles Vareilles épouse Ambroisine Laure Clémence Magnier à la mairie de La Garenne-Colombes (née le à Laviéville dans la Somme et domiciliée à Châtillon-Saint-Jean dans la Drôme)[1]. À cette époque, Charles Vareilles, alors étudiant en médecine à Lyon[3], est mobilisé dans le 6e détachement télégraphiste du 8e régiment du génie. Il est fait prisonnier au cours de la Première guerre mondiale[4].

Le couple a deux enfants dont le premier est né hors-mariage: Simone (19 janvier 1916-19 mai 2003)[5],[6] et Yvonne (17 novembre 1918-23 mai 1959)[7].

Il exerça par la suite le métier pharmacien tout en demeurant à La Garenne-Colombes[7].

Carrière sportive modifier

 
Charles Vareilles en équipe de France de rugby en 1908

Charles Vareilles est le premier français à inscrire un drop lors d'un match international. C'était face au Pays de Galles en 1908 à Cardiff[8].

Il intègre l'équipe de l'US Romans Péage lors de la saison 1910-1911 au sein de laquelle il endosse le rôle de capitaine[9],[10].

En 1911, alors qu'il doit jouer un match face à l'Écosse, il descend trop longtemps à la gare de Melun durant son trajet pour se rendre au match, et son train repart sans lui. Il arrive pourtant juste au moment du coup d'envoi, mais Allan Muhr, le patron des sélectionneurs, a décidé de titulariser André Francquenelle à sa place. Cependant, ce dernier manque aussi son train, à la gare Saint-Lazare cette fois, et n'arrive pas à l'heure. Il est alors demandé à un spectateur, Rémi Laffitte, un joueur du SCUF sélectionné à deux reprises l'année passée, de jouer à leur place[8].

Le 6 juillet 1912, Charles Vareilles intervient par écrit auprès des dirigeants de l'Olympique de Marseille dans le but d'intégrer l'effectif olympien pour une seconde saison consécutive[11], en échange d'une rémunération, ce qui était strictement interdit à l'époque. L'OM éconduit Vareilles puis le dénonce à l'USFSA en publiant transmettant sa lettre à la presse lorsque celui-ci s'engage finalement avec les rivaux du RCU Marseille[12]. La sanction est sans appel : Charles Vareilles est radié par la fédération en décembre 1912[13].

Affaire judiciaire modifier

Employé au sein d'une pharmaceutique de Marseille, il est jugé le 17 novembre 1913 dans le cadre d'un trafic de cocaïne organisé avec la complicité de son patron. Le pharmacien, M. Perraut, est condamné à 300 francs d'amende tandis que Charles Vareilles écope de 20 jours de prison et 100 francs d'amende[14].

Palmarès modifier

Matchs internationaux modifier

# Date Lieu Adversaire Résultat Points marqués Competition
1. Athletic Ground (Londres)   Angleterre   13-41 0 point Test match
2. Stade du Matin (Colombes)   Angleterre   0-19 0 point Test match
3. Cardiff Arms Park (Cardiff)   Pays de Galles   4-36 4 points (1 drop) Test match
4. Stade d'Inverleith (Édimbourg)   Écosse   0-27 0 point Tournoi des Cinq Nations
5. Parc des Princes (Paris)   Angleterre   3-11 0 point Tournoi des Cinq Nations

Notes et références modifier

  1. a et b « GAIA 9 : moteur de recherche », sur consultation.archives.hauts-de-seine.net (consulté le )
  2. a et b « Visionneuse - Archives départementales du Var », sur archives.var.fr (consulté le )
  3. En 1916 il habite au 10 rue de Cuire, à Lyon.
  4. « Prisonniers de la Première Guerre mondiale | Comité international de la Croix-Rouge - Détails sur la personne », sur Prisonniers de la Première Guerre mondiale | Comité international de la Croix-Rouge (consulté le )
  5. « GAIA 9 : moteur de recherche », sur consultation.archives.hauts-de-seine.net (consulté le )
  6. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  7. a et b « GAIA 9 : moteur de recherche », sur consultation.archives.hauts-de-seine.net (consulté le )
  8. a et b Cent ans de XV de France, Midi Olympique, , 240 p. (ISBN 2-9524731-0-2), p. 14
  9. « La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports », sur Gallica,
  10. « Romans-sur-Isère/le coin des pelouses. Quand un international romanais rate la rencontre France-Écosse », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  11. « L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne », sur Gallica, (consulté le )
  12. « L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne », sur Gallica, (consulté le )
  13. « L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes modifier