Charles Guernier

personnalité politique française

Charles Guernier
Illustration.
Charles Guernier, député d'Ille-et-Vilaine (1933)
Fonctions
Député français

(13 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 29 avril 1928
Réélection 8 mai 1932
3 mai 1936
Circonscription Ille-et-Vilaine
Législature XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique GR (1928-1936)
NI (1936-1940)

(17 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 6 mai 1906
Réélection 8 mai 1910
10 mai 1914
30 novembre 1919
Circonscription Ille-et-Vilaine
Législature IXe, Xe, XIe et XIIe (Troisième République)
Groupe politique GRD
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Malo
Date de décès (à 72 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris

Charles Guernier est un homme politique français, né le à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et mort le à Paris. Député d'Ille-et-Vilaine de 1906 à 1924 puis 1928 à 1940, conseiller général du canton de Cancale de 1910 à 1940, il est ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones puis ministre des Travaux publics et de la Marine au début des années 1930.

Biographie modifier

Il nait et passe son enfance à Saint-Malo[1]. Il suit ensuite des études de droit à la faculté de Rennes puis à la fondation Thiers à Paris[1]. Il passe son doctorat en 1897 soutenant une thèse sur les crofters écossais[1]. Il enseigne comme maitre de conférence à la faculté de droit de Paris puis en 1898 est chargé du cours d'économie politique et d'histoire des doctrines économiques à la faculté de droit de Lyon[1]. Il est cette même année reçu au concours de l'agrégation et enseigne à Lille de 1898 à 1905[1].

Il est élu député de la 1re circonscription de Saint-Malo au premier tour des élections de 1906, battant le député sortant, Charles Auguste La Chambre (7 187 voix contre 6 850)[1],[Note 1] Il est réélu dans la même circonscription en au premier tour (8 597 voix contre 5 090 à M. Ménard), en toujours au premier tour (8 068 voix contre 339 à M. Commeurec) et aux élections de 1919, sur la liste républicaine qui obtient 46 981 voix[1].

En 1910, il est élu conseiller général pour le canton de Cancale en 1910, siège qu'il va occuper plus de 30 ans[1] et en 1921, il est élu président du Conseil général d'Ille-et-Vilaine[1].

Battu aux élections de 1924, où il s'était présenté sur la liste de Concentration républicaine, il est réélu député de la 1re circonscription de Saint-Malo lors des élections de 1928, au second tour (8 331 voix contre 3 212 à M. Jezequel)[1]. Il est réélu au premier tour lors des élections de 1932 (8 078 voix contre 4 390 à M. Gounon) et à celle de 1936, encore au premier tour (7 418 voix contre 4 999 à M. Gounon)[1].

Siégeant dans le groupe de la Gauche radicale, son activité à la Chambre des députés portera surtout sur la marine marchande et les affaires étrangères. Il sera ainsi sous presque toutes les législatures membre de la Commission de la Marine dont il assurera plusieurs fois la présidence et membre de la Commission des Affaires étrangères[1]. Il est le représentant français à Conférence de Londres pour la sauvegarde de la vie humaine en mer et il préside la délégation française de à et la signature de cette convention qui sera ratifiée par la loi du [1].

Avant la Première Guerre mondiale, en , il est très brièvement — 3 jours — sous-secrétaire d'État à la Marine marchande dans le gouvernement Alexandre Ribot (4)[1].

D'avril à , il est Haut-commissaire de la République française en Grande-Bretagne pour la centralisation des services du ravitaillement, des transports et du charbon[1]. Il s'occupe alors des négociations des questions maritimes avec le gouvernement britannique et avec le Comité central des charbons mais aussi représente la France dans les comités interalliés pour l'achat de blé et de sucre et pour l'affrètement et l'achat des navires[1].

Il revient au gouvernement au début des années 1930, étant ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones, sous trois gouvernement successifs, entre le et le [1]. C'est pendant son ministère qu'est créé le service social des PTT[1]. Il est ensuite ministre des Travaux publics et de la Marine marchande du au [1].

Il fait partie des 569 parlementaires qui votent pour les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en .

Il meurt à 72 ans à Paris le à Paris et est inhumé au cimetière de Rocabey, à Saint-Malo[Note 2].

Fonctions politiques modifier

Distinctions et hommages modifier

Décorations françaises modifier

Décorations étrangères modifier

Une avenue porte son nom à Saint-Malo[Note 3]

Notes modifier

  1. Charles Auguste La Chambre (1861-1937) était le fils de Charles Émile La Chambre, banquier et ancien député de Saint-Malo, et le père de Guy La Chambre qui sera député-maire de Saint-Malo.
  2. Sa tombe, l'une des plus imposantes du cimetière, se trouve contre le mur Nord, juste à droite de l'entrée centrale.
  3. L'avenue Charles-Guernier se trouve entre l'avenue Pasteur et l'avenue du 47e RI, dans le quartier de Paramé.

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s « Charles Guernier », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté le )

Source modifier

  • « Charles Guernier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes modifier