Charles-Louis Mion

compositeur français
Charles-Louis Mion
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Charles-Louis Mion (1699-1775) à Versailles paroisse Notre-Dame est un compositeur français. Il est le fils de Léonard Mion, officier du Roy, et de Marie-Anne Alexis Ledet. Il se maria 3 fois, sa dernière épouse Marie Rose Soldini lui survit.

Son nom apparaît pour la première fois dans un numéro du « Mercure de France » datant de 1721. En 1743, il est fait mention de Charles-Louis Mion sous le titre de « Maître de musique des enfants de France » c’est-à-dire maître de musique des enfants de la famille royale. D’après Fétis (musicologue du XIXe siècle), il aurait été quelque temps au service de la Marquise de Pompadour. À partir de 1747, il perçoit une pension du roi de 2000 Livres annuelle. En 1753, il est le compositeur de la Princesse de Condé. Mystérieusement, son nom disparaît de la liste des pensions royales en 1765, soit 10 ans avant sa mort. Ce compositeur, par ailleurs neveu de Lalande, conjugue à la fois honneurs, succès et disparition inexplicablement prématurée de la scène artistique et mérite mieux que le titre de petit maître. Redécouverte par le Trio Nitetis dans le cadre de recherches musicologiques sous forme de transcriptions pour trio de guitare (www.homadream.com/catalogue/CD/TrioNitetis.htm), sa musique est d’une grande valeur expressive et d’une inspiration profondément mystique.

Charles-Louis Mion semble n’avoir écrit que de la musique vocale (c’est du moins ce qui subsiste aujourd’hui).

Œuvres modifier

Motets modifier

  • Magnus Dominus : donné pour la première fois le à Paris au Concert spirituel.
  • Te Deum: pour chœur et orchestre.
  • Beatus vir: donné pour la première fois le .
  • De Profundis : pour grand chœur donné pour la première fois en par le concert spirituel.

Œuvres lyriques modifier

  • Nitétis

Tragédie lyrique en 5 actes et un prologue sur un livret de Lasserre d’après une tragédie d'Antoine Danchet. Donné pour la première fois le à l’Académie Royale de musique. Lutte de pouvoir entre Nitétis, Princesse d’Égypte, Agénor, ennemi caché, et Amasis, assassin du père de Nitetis et tyran voulant conforter son pouvoir en tentant de contraindre celle-ci au mariage. Elle lui résiste et finit par découvrir en Agénor un allié inattendu.

Selon la presse et les critiques de l’époque, ses œuvres connurent de grands succès. Elles furent données dans les lieux les plus prestigieux avec les chanteurs les plus en vue (Jélyotte, Mlle Pélissier). On déploya une grande magnificence pour l’opéra égyptien Nitetis. La Tyrannie, Thémis, les prêtres d’Isis, les personnages surnaturels appelés alors esprits ou génies élémentaires, tels que Sylphes, Salamandres, Ondines ou gnomes qui faisaient le succès des opéras baroques ne purent cependant le préserver d’un oubli incompréhensible.

  • L’année galante

Opéra-ballet en 4 actes et un prologue sur un livret de Roy, représenté à l’opéra le , composé à l'occasion du second mariage du Dauphin. Quatre entrées où les saisons sont représentées par des divinités et mise en scène dans quatre actes indépendants : Printemps : Idylle de Zéphyr et Flore. Été : Les fêtes de Cérès. Automne : Les amours de Bacchus. Hiver : Exil de Vénus sur Terre avec Comus, Dieu des festins.

  • Julie et Ovide

Ballet héroïque sur un livret de Louis Fuzelier d’après un acte de « Amours déguisez », donné pour la première fois à Paris pour le mariage du Prince de Condé le . Les amours, à la cour de Rome, de Julie, fille d’Auguste, et d’Ovide, Prince favori à la cour de Cythère.

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