Charles-Augustin Collin

compositeur et organiste, maître de chapelle de Notre-Dame de Rennes (1884-1935), fils de Charles Collin (1827-1911)
Charles-Augustin Collin
Nom de naissance Charles-Joseph-Augustin-Julien Collin
Naissance
Saint-Brieuc, Drapeau de l'Empire français Empire français
Décès (à 73 ans)
La Guerche-de-Bretagne, Drapeau de la France France
Activité principale Organiste, compositeur
Lieux d'activité Église Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes
Années d'activité 1884-1935
Formation École Niedermeyer de Paris
Maîtres Alexandre Georges, Clément Loret, Gustave Lefèvre et Eugène Gigout
Ascendants Charles-René Collin
Distinctions honorifiques Chevalier de la Légion d'honneur

Charles-Augustin Collin (né Charles-Joseph-Augustin-Julien Collin à Saint-Brieuc le [1] et mort le [2] à La Guerche-de-Bretagne) est un organiste et compositeur français.

Biographie modifier

Charles-Augustin Collin est né dans une famille de musiciens originaires de Saint-Brieuc. Son père, Charles Collin[3], est titulaire des orgues de la Cathédrale de Saint-Brieuc.

Après des leçons de musique auprès de son père il est élève à l’École Niedermeyer de Paris de 1879 à 1884[4], où il travaille le piano avec Alexandre Georges, l'orgue avec Clément Loret, et l'harmonie avec Gustave Lefèvre et Eugène Gigout[4]. A Paris, il suit également les conseils de César Franck et est organiste suppléant de Léon Boëllmann à Saint-Vincent-de-Paul et d’Adolphe Deslandres à Sainte-Marie-des-Batignolles[5].

En 1884 il devient organiste titulaire et maître de chapelle de l’église Notre-Dame de Rennes, postes qu'il occupe jusqu'en 1935[4].

Au-delà du simple cercle de sa paroisse il s'implique beaucoup dans la vie musicale de la cité bretonne, au Conservatoire de Rennes, au Cercle celtique de Rennes (président d'honneur)[5], à la Société des Concerts Radio-Rennes, à L'Hermine ou au journal La Vie Rennaise[6].

Il est nommé chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur en 1935[7] et décède trois ans plus tard à La Guerche-de-Bretagne. Il était également chevalier de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand depuis 1930[8]. Il est inhumé à Saint-Brieuc dans le caveau de famille des Collin.

Comme compositeur il est l'auteur de très nombreuses pièces pour orgue et harmonium. On lui doit également des pièces vocales religieuses, motets, messes et cantates, dont une Cantate à Jeanne d'Arc et un Miracle de Saint-Melaine écrit pour sa paroisse[5].

Œuvres modifier

Parmi ses œuvres figurent notamment[9] :

Musique vocale modifier

  • Pro Ecclesis, esquisses grégoriennes en 3 livres
  • Sacerdos et pontifex, pour un Saint évêque ou pour l'entrée d'un évêque (paraphrase de l'antienne grégorienne), chœur à 2 (ou 3) voix inégales (alto ad libitum), avec orgue
  • Le Retour au pays natal, scènes lyriques (soli, chœurs et orchestre) en l'honneur de Villiers de L'Isle-Adam (à l'occasion de l'érection de son monument à Saint-Brieuc), poème de Louis Tiercelin
  • Messe de St-Charles, semi-solennelle, à deux voix (soli et chœurs) avec accompagnement d'orgue
  • Messe de St-Augustin à deux voix égales, soli et chœurs avec accompagnement d'orgue
  • Regina coeli, soli et chœurs à 4 voix inégales, avec accompagnement d'orgue
  • Cantate du congrès celtique international, paroles françaises de Gaultier du Mottay, paroles bretonnes de M. l'abbé Bourdellès, pour soli, chœur avec accompagnement de piano et orgue

Musique instrumentale modifier

  • Ad Altare Dei, cent pièces, en douze livraisons, pour orgue ou harmonium
  • Sept Pièces pour orgue ou harmonium
  • 12 Pièces pour orgue ou harmonium
  • Dix Pièces de différents genres pour orgue ou harmonium
  • Cent Pièces dans tous les tons majeurs et mineurs, pour orgue-harmonium
  • Laudans invocabo Dominum, pièces faciles pour orgue-harmonium
  • Esquisses pour orgue-harmonium
  • Chants de la Bretagne "Gwerziou Breiz-Izel", pour orgue-harmonium
  • La Musique d'église, douze pièces pour harmonium ou orgue sans pédale
  • Cinq pièces funèbres, pour harmonium ou orgue sans pédale
  • Cinq pièces pour piano
  • Ricordando, pièce pour piano
  • En pays breton, improvisation pour piano
  • Andante pour violon et piano
  • Caprice pour clarinette et piano
  • Trois Impromptus pour hautbois avec accompagnement de piano
  • Pièces brèves pour hautbois avec accompagnement de piano

Hommage modifier

Une « allée Charles Collin » est ainsi nommée en son honneur par le Conseil municipal de Rennes, par délibération du 28 octobre 1966[6].

Bibliographie modifier

  • Jocelyne Ourvois, Une famille de musiciens bretons au XIXe et au début du XXe siècle : les Collin, thèse de doctorat, Université de Rennes 2, 2002.

Notes et références modifier

  1. « Archives numérisées d'état civil des Côtes d'Armor, commune de Saint-Brieuc, 1865, acte de naissance n° 132 » (consulté le )
  2. « Archives numérisées d'état civil d'Ille-et-Vilaine, La Guerche-de-Bretagne, table décennale 1933-1942, vue 29/44 » (consulté le )
  3. « Charles Collin (1827-1911) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  4. a b et c « Charles-Augustin Collin 1865 – 1938 », sur rennes.catholique.fr, (consulté le )
  5. a b et c « La Croix », sur Gallica, (consulté le )
  6. a et b « Allée Charles Collin — WikiRennes », sur www.wiki-rennes.fr (consulté le )
  7. « Cote 19800035/457/61184 », base Léonore, ministère français de la Culture
  8. « L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Charles-Augustin Collin (1865-1938) », sur data.bnf.fr (consulté le )

Liens externes modifier