Dossard 16, le Suisse Didier Cuche a dominé la course presque de bout en bout. Le vice-champion olympique du super G en 1998 a en effet pointé en tête à chaque intermédiaire accroissant progressivement à chaque fois son avance. Ainsi, hormis l'intervalle séparant le premier du deuxième intermédiaire, le Suisse a réalisé le meilleur temps de chacun des secteurs chronométriques. Aucun autre skieur n'a affiché une telle régularité sur l'ensemble du parcours et n'a su maîtriser autant une piste aussi abrupte et technique. Finalement[1], le premier champion du monde suisse de super G depuis Martin Hangl en 1989 devance d'environ une seconde ses poursuivants directs, l'Italien Peter Fill (dossard 26) et le Norvégien Aksel Lund Svindal (dossard 19). À 34 ans, Didier Cuche remporte le premier titre mondial de sa carrière mais il devient également le plus vieux champion du monde de l'histoire[1]. La piste de Bellevarde présentait une neige accrocheuse en haut avant une fin sur de la glace. Tout d'abord Benjamin Raich (dossard 9) puis Christof Innerhofer (dossard 11) ont signé un temps de référence et prirent chacun la tête de l'épreuve avant le passage de Didier Cuche qui devance de plus d'une seconde l'Italien. Seuls Aksel Lund Svindal dans un premier temps (dossard 19) puis Peter Fill (dossard 26) ont pu se rapprocher du temps du Suisse, Fill fut moins relâché que ce dernier dans les courbes pentues de la Face de Bellevarde, il enlève cependant la première récompense mondiale de sa carrière tandis qu'Aksel Lund Svindal décroche sa quatrième médaille mondiale, la première en super G.
Parmi les favoris de la course, certains ont failli comme l'Autrichien Hermann Maier, leader de la Coupe du monde de la spécialité avant ces mondiaux, qui termine au 18e rang. Bode Miller auteur d'une grosse faute en première partie termine 12e. Plusieurs skieurs sont sortis dans les premiers dossard tels que Manuel Osborne-Paradis, Ted Ligety, Marco Sullivan ou Ambrosi Hoffmann permettant que les informations reviennent rapidement en cabine de départ pour les skieurs suivants. Enfin, Ivica Kostelić ne put prendre le départ en raison d'un dos douloureux.
Partie avec le dossard no 2, la Française Marie Marchand-Arvier a longtemps détenu le meilleur temps avant que l'Américaine Lindsey Vonn (dossard 21) n'améliore de 34 centièmes de seconde la meilleure performance chronométrique. Auparavant, seule l'Autrichienne Andrea Fischbacher avait menacé la position de Marchand-Arvier puisqu'elle n'avait concédé que 6 centièmes de seconde à l'issue du parcours. Lindsey Vonn, leader du classement général de la Coupe du monde avant ces championnats, est la première américaine à inscrire son nom au palmarès du super G. Médaillée d'argent en 2007, elle remporte le premier titre mondial de sa carrière. Marie Marchand-Arvier n'était jamais montée sur un podium de super G en Coupe du monde mais elle connaissait parfaitement la piste grâces à plusieurs séances d'entraînement suivies par la délégation française. Elle est la première française médaillée en super G depuis le titre mondial de Régine Cavagnoud en 2001. Spécialiste du super G, l'Autrichienne Fischbacher, ancienne championne du monde junior de l'épreuve, enlève la première médaille mondiale élite de sa carrière.
Sur une piste souvent glacée notamment sur le haut du parcours, de nombreuses skieuses ont été piégées parmi lesquelles plusieurs favorites. La Suédoise Anja Pärson, tenante du titre, et l'Autrichienne Renate Götschl n'ont pas fini la course tandis que l'Italienne Nadia Fanchini, leader de la spécialité de la Coupe du monde 2008-2009, termine à 2 secondes de la vainqueur. Sur un tracé exigeant et très technique, la moindre erreur a été sanctionnée par la perte de plusieurs dixièmes ; en attestent les écarts importants à l'arrivée puisque seules trois skieuses terminent dans la même seconde, huit dans les deux mêmes secondes.
Les trois premières à l'arrivée l'ont été aux trois points de chronométrage intermédiaire. Ainsi, l'Autrichienne Andrea Fischbacher a réalisé le meilleur haut de parcours, la Française Marchand-Arvier pointait en tête au deuxième temps intermédiaire avant que l'Américaine Vonn ne pointe en tête au troisième et dernier intermédiaire. C'est dans cette partie de la course que la Française Marchand-Arvier a perdu du temps sur la vainqueur puisqu'elle ne réalise que le 12e temps entre le deuxième et le troisième intermédiaire concédant plus de 7 dixièmes de seconde sur Vonn.