Championnat de France de football 1934-1935

3e édition du championnat de France de football

Le championnat de France de football 1934-1935 est la troisième édition du championnat de France de football professionnel.

Championnat de France
1934-1935
Généralités
Sport Football
Organisateur(s) FFFA
Édition 3e
Lieu(x) Drapeau de la France France
Date du 25 août 1934 au 19 mai 1935
Participants 16 clubs
Statut des participants Professionnel
Hiérarchie
Hiérarchie 1er échelon
Niveau inférieur 2e division 1934-1935

Palmarès
Tenant du titre FC Sète
Vainqueur FC Sochaux (1er titre)
Deuxième RC Strasbourg
Troisième RC Paris
Relégué(s) SO Montpellier
SC Nîmes
Meilleur(s) buteur(s) André Abegglen (30)

Navigation

La première division, ou « Division nationale », voit son nombre de participants passer à seize clubs. Elle est remportée par le FC Sochaux pour la première fois.

Clubs participants

modifier

Les seize clubs participants sont les douze premiers de la saison précédente, rejoints pour la première fois par des clubs promus de deuxième division, au nombre de quatre. Ils s'affrontent dans une poule unique en matchs aller-retour.

Club Depuis
Olympique Alès 1934
FC Antibes 1932
AS Cannes 1932
SC Fives 1932
Olympique lillois 1932
Olympique de Marseille 1932
SO Montpellier 1932
FC Mulhouse 1934
SC Nîmes 1932
RC Paris 1932
Red Star Olympique 1934
Stade rennais UC 1932
Excelsior AC Roubaix 1932
FC Sète 1932
FC Sochaux 1932
RC Strasbourg 1934

Résumé de la saison

modifier

Pendant l'intersaison, le FC Sète, tenant du titre, concède de transférer le meilleur buteur du championnat, István Lukács, à l'Olympique lillois qui a fait une offre financière « insensée » (à savoir 55 000 francs, record de l'époque). Lors de la première journée, les Sétois sont lourdement battus par un des promus, le RC Strasbourg (5-2)... qui surprend journée après journée en s'affirmant comme un prétendant au titre[1].

 
Les Sochaliens emportent le titre après une dernière victoire face à l'OM.

Le , devant plus de 12 000 spectateurs, dont 3 000 Alsaciens ayant effectué le déplacement dans le Doubs, Strasbourg s'impose à Sochaux (3-1). Les Alsaciens sont alors solides leaders du championnat, mais les Sochaliens réalisent une série de 17 matches consécutifs sans défaite entre le 4 novembre et le , au cours de laquelle ils prennent la tête du classement le 23 décembre. Le 24 mars, le choc retour entre les deux clubs réunit 25 112 spectateurs, dont 3 000 Sochaliens, à la Meinau ; Sochaux s'y impose 1-0.

L'espoir des Strasbourgeois renaît pourtant en toute fin de saison à la suite d'une défaite surprise de Sochaux face à Antibes (7-3). Ce n'est qu'un accident de parcours. Le sacre sochalien a finalement lieu le après une victoire sur l'Olympique de Marseille lors de l'ultime journée, au stade de la Forge (4-0)[1].

Compétition

modifier

Résultats

modifier
Tableau de résultats
Résultats (▼dom., ►ext.) OA FCA ASC SCF OL OM SOM FCM SCN RCP RSO SRUC EACR FCS FCSM RCS
Olympique Alès 2-1 5-1 2-1 3-1 1-0 1-1 2-2 2-4 7-2 3-2 3-2 0-3 3-0 0-5 1-5
FC Antibes 1-0 1-1 2-3 1-0 1-7 4-0 1-1 4-1 2-5 1-1 0-0 4-2 1-0 1-1 1-3
AS Cannes 6-2 3-1 2-0 1-2 3-0 7-2 5-0 1-0 0-2 6-2 3-0 5-2 2-0 0-2 0-1
SC Fives 1-0 2-1 1-2 2-1 6-3 1-0 0-2 3-1 2-1 6-0 4-1 0-0 1-2 0-3 1-3
Olympique lillois 2-1 10-0 0-0 3-0 5-0 4-1 0-1 3-1 0-0 0-4 3-1 4-0 2-0 2-1 2-1
Olympique de Marseille 3-2 7-2 2-2 5-1 3-1 4-1 8-3 2-1 3-2 4-3 4-1 2-4 1-1 1-3 1-1
SO Montpellier 0-3 2-0 2-3 2-0 1-3 3-2 5-3 0-3 3-3 0-3 4-1 0-2 0-2 0-4 0-0
FC Mulhouse 2-0 4-1 4-0 1-0 1-0 3-4 4-1 6-0 3-1 0-0 2-2 6-1 1-1 1-5 4-1
SC Nîmes 1-1 3-1 1-2 1-4 1-2 1-1 4-5 3-2 0-2 2-1 1-2 1-1 1-3 0-2 0-1
RC Paris 6-3 5-1 3-2 7-0 3-0 5-1 1-0 2-3 2-0 2-2 2-1 3-1 6-2 1-2 2-2
Red Star Olympique 3-1 2-2 2-1 5-2 1-1 4-1 0-1 3-1 2-2 1-2 2-1 1-3 3-4 2-7 1-3
Stade rennais UC 6-0 4-1 3-0 3-1 4-0 1-1 4-1 6-2 2-0 0-1 3-1 0-1 4-1 3-3 0-2
Excelsior AC Roubaix 2-0 1-4 2-0 0-1 2-1 0-3 6-1 1-2 4-0 5-3 2-0 0-0 0-1 0-1 1-2
FC Sète 1-0 1-1 1-1 4-0 3-1 6-3 3-0 2-0 2-2 2-2 2-2 2-0 2-2 1-1 1-0
FC Sochaux 6-2 3-7 4-2 2-1 5-2 4-0 9-0 8-0 1-0 3-1 4-3 2-1 0-2 0-0 2-3
RC Strasbourg 3-2 6-1 1-1 2-1 4-1 1-0 2-1 4-2 3-0 6-0 5-2 2-1 1-1 5-2 0-1
  • Victoire à domicile
  • Match nul
  • Victoire à l'extérieur

Classement final

modifier
Classement
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc GA
1 FC Sochaux 48 30 22 4 4 94 36 2,611
2 RC Strasbourg P 47 30 21 5 4 73 33 2,212
3 RC Paris 37 30 16 5 9 77 57 1,351
4 FC Sète T 36 30 13 10 7 52 45 1,156
5 AS Cannes 33 30 14 5 11 62 48 1,292
6 FC Mulhouse P 33 30 14 5 11 66 67 0,985
7 Olympique lillois 31 30 14 3 13 56 46 1,217
8 Excelsior AC Roubaix 31 30 13 5 12 51 48 1,063
9 Olympique de Marseille C 31 30 13 5 12 76 72 1,056
10 Stade rennais UC 27 30 11 5 14 57 49 1,163
11 SC Fives 25 30 12 1 17 45 61 0,738
12 Red Star Olympique P 23 30 8 7 15 58 72 0,806
13 Olympique Alès P 23 30 10 3 17 52 73 0,712
14 FC Antibes 23 30 8 7 15 49 80 0,613
15 SO Montpellier 17 30 7 3 20 37 86 0,430
16 SC Nîmes 15 30 5 5 20 35 67 0,522
Résultat
  • Champion de France 1934-1935
  • Vice-champion de France 1934-1935
Relégation
Abréviations

T : Tenant du titre
C : Vainqueur de la Coupe de France 1934-35
P : Promus de Division 2

En cas d'égalité entre deux clubs, le premier critère de départage est la moyenne de buts.

Leader journée par journée

modifier
Football Club Sochaux-MontbéliardRacing Club de StrasbourgFootball Club Sochaux-MontbéliardRacing Club de StrasbourgFootball Club Sochaux-MontbéliardRacing Club de StrasbourgOlympique lillois (football)Football Club de Mulhouse

Tableau d'honneur

modifier

Sont relégués en deuxième division : le SO Montpellier et le SC Nîmes, deux membres fondateurs du championnat, qui ont terminé la saison aux deux dernières places.

Sont promus pour la saison suivante : le CS Metz et l'US Valenciennes-Anzin, qui ont terminé aux deux premières places en deuxième division.

Statistiques

modifier
  • Meilleure attaque : FC Sochaux (94 buts en 30 matchs)
  • Meilleure défense : RC Strasbourg (33 buts en 30 matchs)
  • Plus mauvaise attaque : SC Nîmes (35 buts en 30 matchs)
  • Plus mauvaise défense : SO Montpellier (86 buts en 30 matchs)

Meilleurs buteurs

modifier
 
Portrait d'André Abegglen avec la sélection suisse.

Illustration de la puissance offensive des Sochaliens, le Suisse André Abegglen, recruté du Grasshopper Zurich, termine en tête du classement des buteurs avec 30 buts en 28 matchs, devant son coéquipier Roger Courtois. Les deux coéquipiers se sont livrés, en fin de saison notamment, à une concurrence féroce pour finir meilleur buteur[1].

Place Joueur[2] Nationalité Club Buts
1er André Abegglen   Suisse FC Sochaux 30
2e Roger Courtois   France/  Suisse FC Sochaux 29
3e Franz Weselik   Autriche FC Mulhouse 24
4e Joseph Alcazar   France Olympique de Marseille 22
- Jean Sécember   France Excelsior AC Roubaix 22
6e Robert Mercier   France RC Paris 21
- Fritz Keller   France RC Strasbourg 21
8e Oskar Rohr    Reich allemand RC Strasbourg 20
9e André Simonyi   France Olympique lillois 18
10e Guimbart   France AS Cannes 17

Effectifs

modifier

Le FC Sochaux fait appel aux joueurs suivants pendant la saison :

Joueur[2] Nationalité Poste Matchs joués Buts
Willy Wagner   France Gardien de but 30 0
Étienne Mattler   France Défenseur 30 0
Gabriel Lalloué   France Défenseur 26 1
André Jacquin   France Défenseur 3 0
Maxime Lehmann   France/  Suisse Demi 30 2
János Szabó   Royaume de Hongrie Demi 22 6
Albert Gougain   Suisse/  France Demi 19 1
Roger Hug   France Demi 17 1
Conrad Ross (entraîneur)   Uruguay Demi 3 0
Louis Finot   France Ailier 21 4
Leslie Miller   Angleterre Ailier 16 5
Bernard Williams   Irlande Ailier ? 13 4
Jean Sarrieux   France Ailier 2 0
Jean Dumas   France Ailier 1 0
Jean Germain   France Ailier 1 0
André Abegglen   Suisse Inter 28 30
Pedro Duhart   Uruguay/  France Inter 22 8
André Maschinot   France Inter ? 17 2
Roger Courtois   France/  Suisse Avant-centre 27 29
David Dziedziezak   France 1 0
Lucien Magnon   France 1 0

Entraîneur :   Conrad Ross


Par ailleurs, dix-neuf joueurs tous clubs confondus disputent les 30 matchs de la saison : Wagner, Mattler et Lhemann (Sochaux), Papas, Hummel, Schaden, Keller (Strasbourg), Gabrillargues (Sète), Casy, Kumhoffer, Kaufmann, Lucien Laurent (Mulhouse), Aston, Finamore, Sós (Red Star), Dhulst (Excelsior), Windner (Lille), Meuris (Montpellier), Jean Laurent (Rennes)[1].

Notes et références

modifier
  1. a b c et d « Championnat de France 1934/1935 », sur om4ever.com (archivé sur Internet Archive)
  2. a et b « Saison 1934/1935 Ligue 1, Coupe de France, Classement, Résultats », sur www.pari-et-gagne.com (consulté le )

Liens externes

modifier