Champigneulles

commune française du département de Meurthe-et-Moselle

Champigneulles
Champigneulles
Église Saint-Epvre.
Blason de Champigneulles
Blason
Champigneulles
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité CC du Bassin de Pompey
Maire
Mandat
Valentin Dethou
2020-2026
Code postal 54250
Code commune 54115
Démographie
Gentilé Champigneullais, Champigneullaises [1]
Population
municipale
6 594 hab. (2021 en diminution de 3,14 % par rapport à 2015)
Densité 275 hab./km2
Population
agglomération
286 041 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 03″ nord, 6° 09′ 55″ est
Altitude Min. 186 m
Max. 364 m
Superficie 23,99 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Nancy
(banlieue)
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton Val de Lorraine Sud
Législatives 6e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Champigneulles
Géolocalisation sur la carte : France
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Champigneulles
Liens
Site web champigneulles.fr

Champigneulles est une commune française située près de Nancy, dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

La ville est connue pour la Brasserie de Champigneulles qui y est implantée.

Géographie modifier

Localisation modifier

Champigneulles est une ville lorraine de la banlieue de Nancy, située dans la vallée de la Meurthe, à 4 km au nord de Nancy, 18 km au sud-ouest de Toul, 43 km au sud de Metz et 120 km à l'ouest de Strasbourg.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Communes limitrophes modifier

Hydrographie modifier

L'est du territoire communal est limité par le lit de la Meurthe, un sous-affluent du Rhin par la Moselle. Il est traversé par le canal de la Marne au Rhin, sur lequel est aménagé un port fluvial.

 
Le port fluvial de Champigneulles.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 809 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Statistiques 1991-2020 et records NANCY-ESSEY (54) - alt : 212m, lat : 48°41'16"N, lon : 6°13'17"E
Records établis sur la période du 01-09-1927 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,2 0 2,1 4,5 8,7 12,2 14,2 13,9 10,2 7,1 3,4 1 6,4
Température moyenne (°C) 2,6 3,5 6,9 10,2 14,2 17,9 20 19,6 15,6 11,3 6,4 3,5 11
Température maximale moyenne (°C) 5,4 7,1 11,6 15,8 19,8 23,5 25,8 25,4 20,9 15,5 9,4 6 15,5
Record de froid (°C)
date du record
−21,6
13.01.1968
−24,8
21.02.1956
−15,9
04.03.1965
−6,8
02.04.1958
−4,2
03.05.1960
1,6
05.06.1953
2
01.07.1962
2,8
26.08.1966
−1,3
24.09.1948
−7,9
27.10.1950
−12,7
23.11.1998
−21,3
30.12.1939
−24,8
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
16,8
05.01.1999
20,8
27.02.19
26
31.03.21
29,3
18.04.1949
33
28.05.17
37,2
26.06.19
40,1
24.07.19
39,3
08.08.03
34,4
15.09.20
27,6
13.10.23
22,7
02.11.20
18,5
16.12.1989
40,1
2019
Ensoleillement (h) 524 801 1 396 1 812 2 056 2 235 2 348 2 194 1 719 1 046 521 432 17 083
Précipitations (mm) 64,4 54,8 54,1 44,3 67,9 56 63 67,2 61,1 66,5 68,9 78,1 746,3
Source : « Fiche 54526001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,4
−0,2
64,4
 
 
 
7,1
0
54,8
 
 
 
11,6
2,1
54,1
 
 
 
15,8
4,5
44,3
 
 
 
19,8
8,7
67,9
 
 
 
23,5
12,2
56
 
 
 
25,8
14,2
63
 
 
 
25,4
13,9
67,2
 
 
 
20,9
10,2
61,1
 
 
 
15,5
7,1
66,5
 
 
 
9,4
3,4
68,9
 
 
 
6
1
78,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Champigneulles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy, une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes[12] et 286 041 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,8 %), zones urbanisées (10,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4 %), cultures permanentes (1,3 %), mines, décharges et chantiers (1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), prairies (0,7 %), terres arables (0,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement modifier

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 3 470, alors qu'il était de 3 369 en 2013 et de 3 144 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 92,1 % étaient des résidences principales, 0,6 % des résidences secondaires et 7,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 47,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 51 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Champigneulles en 2018 en comparaison avec celle de Meurthe-et-Moselle et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,6 %) inférieure à celle du département (2 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 53,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (53,7 % en 2013), contre 57,3 % pour la Meurthe-et-Moselle et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Champigneulles en 2018.
Typologie Champigneulles[I 1] Meurthe-et-Moselle[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 92,1 88,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,6 2 9,7
Logements vacants (en %) 7,3 9,3 8,2

Voies de communication et transports modifier

 
La gare de Champigneulles.

La ville dispose de la gare de Champigneulles sur la ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville, desservie par des trains TER Grand Est qui effectuent des missions entre les gares : de Nancy-Ville et de Metz-Ville ; de Nancy-Ville et de Luxembourg,

Elle est traversée par sur l'ancienne route nationale 57 et par l'A31, qui bénéficie d'accès sur la commune. Elle bénéficie d'un port fluvial sur le canal de la Marne au Rhin.

Toponymie modifier

Attestations anciennes modifier

Le nom du village est attesté sous les formes :

  • Villa Campineola (935)[a 1]
  • Villa nuncupata Champeigneules (v. 940)[a 2],[18]
  • Amalwinus de Campeniulis (v. 1070)[a 3]
  • Ecclesia apud Campaniolas (1130)[a 4]
  • In Champegneulle (1156)[a 5]
  • Molendinum de Campagneio de novo constructum (1188)[a 6]
  • Campaneola (1192)[a 7]
  • Campinoles (1196)[a 8]
  • Finis de Champigneulle (1206)[a 9]
  • Champeignola (1225)[a 10]
  • Champegnueles (1349)[a 11]
  • Champignolæ (1386)[a 12]
  • Champegneulle (1420)[a 13]
  • Champegnelle (1424)[a 13]
  • Champegneulles (1492)[a 14]
  • Champgneulles (1526)[a 13]
  • Champigneul (1594)[a 15]
  • Champigneulle (1600)[a 13].

Étymologie modifier

Le nom est issu du bas latin campineola qui signifie[19],[20],[21] « petite campagne, dans le sens de champ ou terre fertile »[21] ou, d'après Ernest Nègre, « petite étendue de plaine », étant composé du bas latin campania « vaste plaine » et du suffixe diminutif féminin singulier -eola (ensuite au pluriel)[22]. Ce genre de formation toponymique est médiéval.

Homonymie avec les nombreux Champigneul(le)(s), Champagnolles, Champignolles, Campagnolles, Campigneulles, etc.

Histoire modifier

Les fouilles ont révélé des traces de peuplement dès la Préhistoire (deux stations néolithiques sont signalées)[21].

Des vestiges gallo-romains furent trouvés en 1869 dans le secteur de Noirval, notamment une stèle du dieu Mars[23]. Par ailleurs, le site d'une villa gallo-romaine fit l'objet, en 1969/1970, d'une fouille de sauvetage au lieu-dit Au Sarrasin. On y découvrit notamment une cave contenant un dépôt d'objets en bronze, plus ou moins cassés, qui étaient sans doute destinés à la fonte (dont une statue de Dionysos)[24],[25].

Une population dispersée dans le vallon de Bellefontaine forma progressivement un hameau, nommé Saint-Barthélémy, relié à Bouxières-aux-Dames[21].

D'après Henri Lepage, le village de Champigneulles était autrefois un franc-alleu qu'une dame, nommée Hérisende (Hersende), avait donné à saint Gauzelin, évêque de Toul, lequel en fit don à son tour, en 935, à l'abbaye de Bouxières-aux-Dames, qu'il venait de fonder[19]. Le même auteur indique dans un autre ouvrage que c'est le comte Alborfe (ou Albolfe[26] ou Albolfus[27]), qui donna au monastère de Saint-Arnoul, vers 940, sa ville de Champigneulles[28], composée de « l'église avec le ban, tant en manses qu'en maisons, terres cultes et incultes, prés, champs, moulins, etc. »[20]. Cette apparente contradiction n'en est peut-être pas une[29].

En 1130, Henri de Lorraine, évêque de Toul, confirma à Bertram, abbé de Saint-Arnoul, et au prieur de Lay-Saint-Christophe, la possession des trois églises de Saint-Christophe, de Saint-Epvre de Champigneulles et de Saint-Barthelémy, situées en un vallon dans les bois de Haye[20],[19]. Cette église de Saint-Barthélemy et le village du même nom n'existent plus, l'église ayant subsisté avec un ermitage jusque après 1636, mais qui furent l'un et l'autre détruits par les guerres dans les décennies qui suivirent[30],[20],[19].

En 1156, les dîmes du village de Champigneulles, avec celles de Frouard, furent données à l'abbaye de Bouxières par le duc Mathieu 1er de Lorraine[19], et, en 1206, le duc Ferry II de Lorraine donna à celle-ci le droit de vaine pâture dans tout le ban de Champigneulles et de Frouard[20]. En 1225, le duc Mathieu II de Lorraine donna une partie de la forêt de Haye à l'église de Toul par un acte où le village de Champigneulles était appelé « Champeignole »[20].

Après l'annexion de l'Alsace-Lorraine en 1871, le fort de Frouard fut construit de 1879 à 1883 sur la commune afin de servir de point d'arrêt dans la « trouée de Charmes », entre la place forte de Toul et celle d'Épinal[31].

Politique et administration modifier

Rattachements administratifs et électoraux modifier

La commune se trouve depuis 2015 dans l'arrondissement de Nancy du département de Meurthe-et-Moselle. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de Meurthe-et-Moselle .

Elle faisait partie de 1801 à 1973 du canton de Nancy-Est. En 1973, les cantons de Nancy sont remaniés et la commune intègre le canton de Pompey créé à cette occasion[32]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Val de Lorraine Sud.

Intercommunalité modifier

La commune fait partie de la communauté de communes du Bassin de Pompey, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1995 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Tendances politiques et résultats modifier

Au premier tour des élections municipales de 2014 en Meurthe-et-Moselle, la liste DVD menée par le maire sortant Claude Hartmann obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 450 voix (81,34 %, 27 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), battant très largement la liste PS menée par Patricia Daguerre-Jacque, qui a recueilli 562 voix (18,65 %, 2 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, 35,67 % des électeurs se sont abstenus[33].

Lors du second tour des élections municipales de 2020 en Meurthe-et-Moselle, la liste DVD menée par Valentin Dethou — soutenu par le maire sortant Bernard Vergance, qui avait été élu après le décès de Claude Hartmann — obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 027 voix (54,45 %, 23 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[34] :
- Pierre Felicani[35],[36] (DVD, 476 voix, 25,23 %, 3 conseillers municipaux dont 1 communautaire) ;
- Xavier Galus[37] (DVG, 257 voix, 13,62 %, 2 conseillers municipaux élus) ;
- Thierry Claude[38] (Divers, 126 voix, 6,68 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 60,05 % des électeurs se sont abstenus.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Février 1848 octobre 1848 Marc Brice Républicain Cultivateur de pommes de terre et de betterave
Les données manquantes sont à compléter.
1962 1968      
1968 1989 Charles Kaufmann PRG Médecin
1989 mars 2001 Jean-Marie Uhlrich PS Conseiller général de Pompey (1994 → 2015)
mars 2001 novembre 2016[39] Claude Hartmann[Note 4] UMP puis UDI Avocat
Décédé en cours de mandat
février 2017[40] juillet 2020 Bernard Vergance [41] DVD Informaticien retraité
juillet 2020[42] En cours
(au 6 avril 2022)
Valentin Dethou LR Collaborateur parlementaire
Vice-président de la CC du Bassin de Pompey (2020 → )

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44].

En 2021, la commune comptait 6 594 habitants[Note 5], en diminution de 3,14 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7106536386827428639519591 020
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 0621 2371 5282 0412 3502 5732 8723 0883 378
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
3 5444 2834 1254 5315 0705 3105 0065 4175 854
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
5 4845 9927 9197 5417 1726 9746 7656 7696 886
2019 2021 - - - - - - -
6 6716 594-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Brasserie de Champigneulles modifier

 
La brasserie de Champigneulles.

La Brasserie de Champigneulles a été fondée le par Antoine Trampitsch et Victor Hinzelin[46]. Après avoir appartenu aux Brasseries Kronenbourg de 1986 à 2006, elle est désormais une filiale du groupe allemand TCB Beverages.

En 2014, la brasserie a produit 2,65 millions d'hectolitres de bière[47], avec une part importante d'export dans les pays de l'Union européenne.

La légende de Saint-Arnoul, patron des brasseurs, veut qu'un miracle se soit produit à Champigneulles, sur le site de l'actuelle brasserie (voir plus bas).

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Édifices civils modifier

 
Le château de bas.
 
Le château de haut, actuellement la mairie, masquant l'église.
  • Enceinte préhistorique de la Fourasse, datant de la préhistoire et de l'âge du fer, classée monument historique[48].
  • Forêt de Haye : Champigneulles bénéficie des richesses de la nature toute proche qui offre un site idéal à la pratique de la course à pied ou du VTT.
  •   Site classé Château de Bas[réf. nécessaire] : il fut construit en 1711[49] par François Christophe Le Prud'Homme, comte de Fontenoy, seigneur de Champigneulle en partie[50]. Ce dernier était héritier de la famille de Mengin qui possédait déjà en 1525 à Champigneulles le domaine de la Grande Maison[20], et était elle-même héritière de la famille de Rémerville, déjà seigneur de Champigneulles au XVe siècle. Voltaire voulut acheter ce château en 1758 mais cela lui fut refusé[21]. Autour du château de Bas il y a actuellement un parc public, une école élémentaire et une salle d'activités intergénérationnelles sur l'emplacement du moulin.
  • Château de Haut : c'était une maison forte au Moyen Âge qui fut transformée en château par la suite. On ne sait pas de quand date exactement le bâtiment actuel mais il est flanqué de deux tourelles du XVIe siècle[51]. Au XVIIIe siècle, le château et son immense parc étaient devenus la possession de Claude-Charles de Malvoisin, époux de Marie-Elizabeth Collignon, petite-fille de Georges Collignon, conseiller d'État, seigneur de Silly, de Champigneulles en partie, etc., qui avait acheté en 1628 au duc de Lorraine les rentes et revenus de Champigneulles, Frouard, Faulx et Malleloy[20]. Le parc fut vendu en 1924 et transformé en lotissement, tandis que le château fut racheté par la municipalité, en 1931, et est depuis lors la mairie de Champigneulles[52].
  • Le Bâtiment Administratif des Brasseries, rasé fin 2009[53] malgré un intérêt architectural certain, notamment des sculptures d'Alfred Finot[54].

Édifice militaire modifier

Monuments commémoratifs modifier

 
Le monument des Fusillés de la Malepierre.
  • Le monument des Fusillés de la Malepierre, situé dans une clairière de la forêt de Hayes, sur la commune de Champigneulles, à quelques kilomètres de l'échangeur de l'autoroute A31[56]. Ce monument a été construit en mémoire de 63 résistants de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux on compte 11 cheminots du groupe de résistants Buffard-Gambetta[57].

Édifice religieux modifier

  • Église Saint-Epvre. S'il ne reste rien de l'église du Moyen Âge, l'édifice actuel est tout de même vieux de près de 400 ans, la première travée du chœur datant de 1618, tandis que la nef date de 1774[58].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Charles Roos, né en 1878, homme politique et indépendantiste alsacien. Accusé d'espionnage, il a été fusillé sur le terrain militaire de Champigneulles le 7 février 1940.
  • Saint-Just Péquart (1881-1944), industriel, archéologue, préhistorien et mécène français, habitat la commune.
  • Marcel Prenant (1893-1983), né à Champigneulles, zoologiste et parasitologiste membre de l’Académie de médecine.
  • Jean Scherbeck, portraitiste d'art, né à Champigneulles le 2 juin 1898 et décédé à Nancy le 9 décembre 1989.
  • Robert Weil (1912-1992), professeur de physique et de chimie, Résistant déporté à Auschwitz puis à Gross-Rosen et Buchenwald.
  • Fernande Volral, née à Champigneulles le 7 octobre 1920, résistante belge de la Seconde Guerre mondiale, exécutée à Wolfenbüttel en 1944.
  • Claude Rolland (1920-1993), compositeur et pianiste accompagnateur né à Champigneulles.
  • Élise Fischer (1948-2023), née à Champigneulles, femme de lettres lorraine, journaliste et romancière, ayant écrit plusieurs romans dont l'histoire se situe dans les alentours de Champigneulles.

Héraldique modifier

  Blason
De gueules à la fasce ondée abaissée d'argent, surmontée d'une hure de sanglier d'or, défendue d'argent, adextrée d'une épée basse d'argent, garnie d'or, posée en bande et senestrée d'un râteau du même posé en barre; au chef d'azur à l'aigle d'argent, ses serres empiétant sur un phylactère du même chargé de inscription « CARITAS PIETAS » en lettres capitales de sable, tenant dans son bec l'anneau d'or de saint Arnould; à la fleur de lis d'or brochant à la fois sur le chef et sur le champ.
Devise
« in campo per aquam ignem at que sanguinem ».
Détails
Création Pierre Dié Malet. Adopté en 1966.

Saint Arnoul, patron des brasseurs modifier

Et cy est Champigneulles en iceluy ban, qui est à Dieu et à Saint-Arnou

D'après la légende, Champigneulles est située à l'endroit même où se produisit le miracle de saint Arnoul né vers 580 à Lay-Saint-Christophe. En l'an 641, des pèlerins transportent par la voie romaine les reliques de saint Arnoul du Saint-Mont de Remiremont dans les Vosges à Metz, ville dont il fut évêque en 612 avant de se retirer en ermite dans la forêt vosgienne jusqu'à sa mort en 640. Le 18 juillet, le cortège s'arrête à Champigneulles, exténué, à court de vivres et de cervoise. Un des pèlerins en quête de cervoise implore : « À présent il est temps que le Bienheureux Arnoul vienne, en cette nuit, calmer notre ardente soif : sa puissante intercession nous procurera ce qui nous manque. » Aussitôt, la cervoise se mit à couler à flots d'un cruchon à tel point que tous les pèlerins s'abreuvèrent et qu'il en resta abondamment pour le lendemain.

Distinctions modifier

L'astéroïde (18634) Champigneulles, découvert en 1998, a été ainsi baptisé en l'honneur de la commune[59].

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Une salle municiplae porte le nom de ce maire.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. Charte de l'abbaye de Saint-Arnould.
  2. Charte du prieuré de Lay-Saint-Christophe.
  3. Collection Moreau, t. XXX, 1° 78, Manuscrit, Bibliothèque impériale, à Paris.
  4. Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, par Dom Augustin Calmet, 1re édition, 1728 (notice BnF), t. II, preuves 392.
  5. ibid., preuves 349.
  6. ibid, preuves 401.
  7. Histoire générale de Metz, par des religieux bénédictins, 1775 et années suivantes, preuves 155. lire en ligne.
  8. Charte de l'abbaye de Clairlieu.
  9. Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, par Dom Augustin Calmet, 1re édition, 1728 (notice BnF), t. II, preuves 417.
  10. ibid, preuves 426.
  11. Charte de la cure de Dombasle : archives de la Meurthe.
  12. Charte de l'abbaye de Belchamp.
  13. a b c et d Titres du couvent des Dominicains de Nancy, aux archives de la Meurthe.
  14. Trésor des Chartes de Lorraine, cote B. 7612.
  15. Dénombrement de la Lorraine, par Thierry Alix, président de la Chambre des Comptes, 1594.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

Site de l'Insee modifier

Autres sources modifier

  1. « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Champigneulles et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  6. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
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  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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  12. « Unité urbaine 2020 de Nancy », sur insee.fr (consulté le ).
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  18. Le latin « Villa nuncupata ... » signifie en français « villa appelée ... ».
  19. a b c d et e Henri Lepage, Le département de La Meurthe: statistique historique et administrative, volume 2, chez Peiffer, Nancy, 1843, article Champigneules, p. 104-105 (version html de cet article).
  20. a b c d e f g et h Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, volume 1, Nancy, 1853, article Champigneulles, p. 220-223.
  21. a b c d et e Champigneulles, une cité vieille de 5000 ans..., sur le site de la ville de Champigneulles.
  22. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, paragraphe 5202.
  23. Chez vous à Champigneulles, no 5, juin 2003, article Un site historique peu connu dans l'étonnant passé du val de Bellefontaine., p. 8.
  24. Voir Lucien Geindre et Philippe Scheinder, « La villa gallo-romaine du Sarrazin à Champigneulles », Le Pays lorrain, 1972, en ligne sur Gallica.
  25. « Quid, article Champigneulles »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  26. Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, tome 9, 1844, p. 104
  27. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, volume 29, 1879, p. 98-99.
  28. villam nuncupatam Champeigneules
  29. Par exemple la dénommée Hérisende peut avoir fait le don en commun avec le comte Albolfe, dont elle était peut-être la femme ou une parente, et/ou il y avait peut-être plusieurs parties de Champigneulles qui ont été données séparément.
  30. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, volume 2, Nancy, 1853, article Saint-Barthélémy, p. 445
  31. a et b Cédric et Julie Vaubourg, « Le fort de Frouard ou fort Drouot », sur fortiffsere.fr.
  32. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Résultats officiels pour la commune Champigneulles
  34. « Meurthe-et-Moselle (54) - Champigneulles », Résultats des élections municipales et communautaires 2020, Ministère de l'intérieur (consulté le ).
  35. « Pierre Félicani lance « Union pour Champigneulles » : L’annonce faite par Bernard Vergance de vouloir laisser son siège de maire au profit de Valentin Dethou n’a pas manqué de faire réagir le monde des candidats se voulant en lice pour mars 2020. Des tracts ont été distribués et déjà une seconde liste s’annonce », L'Est républicain,‎ 1/12/2019 mis à jour le 11/12/2019 (lire en ligne, consulté le ).
  36. « Pierre Félicani veut agir « pour le bien des Champigneullais » », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. « Xavier Galus pour ACPC : ACPC, une liste qui s’affiche divers gauche et écologiste, avec un projet commun pour toutes ses composantes », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. « Thierry Claude mène la liste « PACTe » », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. « Décès du maire Claude Hartmann », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Champigneullais pur jus, doté d’un fort tempérament, l’homme était aussi attaché à sa commune que celle-ci l’était à son maire. Comme le montre le score de sa réélection pour un troisième mandat en 2014. Claude Hartmann avait été plébiscité dès le premier tour avec 81 % des suffrages. La conquête du pouvoir n’avait toutefois pas été un long fleuve tranquille. Entré au conseil municipal en 1983 comme adjoint au sport, il n’avait pas hésité à se dresser contre le maire de l’époque, le docteur Charles Kaufman, sur une délibération. Ce qui lui avait valu de perdre sa délégation au sport et de basculer dans l’opposition. Il y est resté durant des années, perdant à deux reprises les municipales. (…). Engagé au centre droit, cet éternel perdant s’est métamorphosé en vainqueur en 2001, année où il prend la mairie, à la surprise générale. Il est alors devenu un personnage à la fois indéboulonnable et incontournable du paysage politique local. ».
  40. S.L., « Bernard Vergance élu maire », L'Est républicain, édition de Nancy agglomération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. Christophe Gobin, « L’ascension de Bernard Vergance, un homme de dossier : Sauf cataclysme, Bernard Vergance sera élu maire de Champigneulles dans quelques jours. Portrait d’un homme de l’ombre qui se retrouve en pleine lumière », L'Est républicain, édition de Nancy agglomération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. « Valentin Dethou, élu nouveau maire : Ce samedi matin, le conseil municipal de Champigneulles s’est réuni pour la première fois afin d’élire le maire de la commune. Sans surprise, Valentin Dethou s’est vu remettre l’écharpe tricolore. Une réunion marquée aussi par cinq démissions au sein de la liste « Union pour Champigneulles » », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Valentin Dethou, avec 25 voix sur les 29 possibles, a été élu maire, ce samedi matin ».
  43. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  44. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  46. Histoire des grandes brasseries et malteries de Champigneulles
  47. « Le retour de la Grande Blonde », Brasserie de Champigneulles
  48. « Enceinte préhistorique de la Fourasse », notice no PA00106007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  49. Parc de Champigneulles.
  50. Le Château de Bas sur le site de la mairie de Champigneulles.
  51. Voir photos sur D'hier à aujourd'hui, l'évolution du paysage urbain, Le Château du Haut (Mairie), sur le site LEs paysages de Meurthe-et-Moselle.
  52. Le Château de Haut (Hôtel de Ville), sur le site de la ville de Champigneulles.
  53. « Lorraine Tourisme », sur Lorraine Tourisme (consulté le ).
  54. « Lorraine Tourisme », sur Lorraine Tourisme (consulté le ).
  55. Étienne Martin, Jules Cayette, 1882-1953, créateur d'art à Nancy, Metz, éditions Serpenoise, 2011, p.88-90.
  56. Claude Favre, La Malpierre, des héros anonymes, Nancy,
  57. Jean-Claude Magrinelli, Ouvriers de Lorraine (1936-1946). 2, Dans la résistance armée (Juin 1941-Août 1944), dl 2018 (ISBN 979-10-92726-30-5, OCLC 1057124921, lire en ligne)
  58. L'Église St-Epvre, sur le site de la ville de Champigneulles.
  59. Dictionary of Minor Planet Names p.954, Lutz D. Schmadel