Champagné

commune française du département de la Sarthe

Champagné
Champagné
L'église Saint-Désiré.
Blason de Champagné
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Le Mans
Intercommunalité Le Mans Métropole
Maire
Mandat
Patrick Desmazières
2020-2026
Code postal 72470
Code commune 72054
Démographie
Gentilé Champagnéen
Population
municipale
3 683 hab. (2021 en diminution de 4,09 % par rapport à 2015)
Densité 264 hab./km2
Population
agglomération
9 299 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 22″ nord, 0° 19′ 58″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 126 m
Superficie 13,94 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Champagné
(ville-centre)
Aire d'attraction Le Mans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Changé
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Champagné
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Champagné
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Voir sur la carte topographique de la Sarthe
Champagné
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Voir sur la carte administrative des Pays de la Loire
Champagné
Liens
Site web www.ville-champagné.fr

Champagné est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 3 683 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.

Géographie modifier

La ville est desservie par le service de transport de la SETRAM par la ligne de bus no 25.

La commune dispose d'une gare ferroviaire, située sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest.

Communes limitrophes de Champagné
Fatines
Yvré-l'Évêque   Saint-Mars-la-Brière
Changé

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 683 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Corneille à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Champagné est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Champagné, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[11] et 9 299 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (36,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (36,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,2 %), zones urbanisées (13,6 %), prairies (13,2 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), terres arables (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %), eaux continentales[Note 4] (1,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

La racine du nom de la commune provient du latin campus pugnae, qui signifie « champs de combat »[réf. à confirmer][17].

Le gentilé est Champagnéen.

Histoire modifier

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  M. Boussinet    
Léon Papin[18],[19]    
[20] Jean-Claude Laude PCF Instituteur
Aimée Prilleux PS Enseignante
[20] [21]
(démission)
Jean-Claude Laude PCF Instituteur retraité
Catherine Chevalier[22] PCF Ancienne première adjointe
Patrick Desmazières[23] DVD Chef de projet qualité
Conseiller départemental de Changé (2015 → )

(démission)
Catherine Chevalier[24] PCF  
[25] 27 mai 2020 Erwan Cochet PCF Fonctionnaire territorial
27 mai 2020[26] En cours Patrick Desmazières DVD-LR Retraité
Conseiller départemental de Changé (2015 → )

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

En 2021, la commune comptait 3 683 habitants[Note 5], en diminution de 4,09 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
674745732744845875867819857
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
804781817870871849709749883
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0411 1471 1881 1241 0791 1571 6591 6422 024
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
2 0472 2342 7573 3333 3073 2943 5653 5613 757
2015 2020 2021 - - - - - -
3 8403 6973 683------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Plus de 140 entreprises dont :

  • LBC (Luissier Bordeau Chesnel), industrie alimentaire fabricant entre autres les rillettes Bordeau Chesnel.
  • Socamaine : quatre centrales d'achats (alimentaires, liquide, fruits et légumes, poissonnerie).
  • Vals.
  • Peintures productions ouest.
  • Plastigom qui fabrique et commercialise ses produits sous la marque La Vague depuis 1928.
  • Souriau Sarthe et Maroc : industrie à forte valeur ajoutée, produisant des connecteurs électriques et optiques pour environnement sévère.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint-Désiré des XVIe et XVIIe siècles, bâtie sur les fondations d'un église romane de l'an 800. Statues de la Vierge et d'Élisabeth en terre cuite peinte du XVIIe siècle. Retable du XVIe siècle avec des tableaux représentant l'Adoration des bergers (XIXe siècle), l'Éducation de la Vierge enfant (XVIIe siècle). Le retable du maître-autel (XVIe siècle) est encadré par les statues en terre cuite de sainte Marguerite et sainte Barbe et, au-dessus, par celles du Christ accompagné de saint Didier et de saint Désiré. Une toile centrale représente l'Annonciation.
  • Vestiges de fortifications.
  • Chapelle du cimetière du XVIe avec une pietà en terre cuite polychrome dans une niche décorée d'une coquille Saint-Jacques.
  • Maisons anciennes.
  • Maison « la Bretèche » du XIIe siècle, avec une cheminée style Renaissance.
  • Château de Réveillon de 1300, restauré en 1905.
  • Château des Aubry (1914-1918).
  • Moulins du XIXe siècle.
  • La gare de Champagné.
  • Pont métallique style Eiffel de 1891.
  • Mosaïque géante sur le mur du collège.
  • Statue et fontaine (place de la Mairie).
  • Monument commémoratif des combats de 1871.
  • Cimetière militaire belge.
  • Bois, étangs.
  • Circuits balisés de randonnée.

La filature modifier

Le moulin de la rive droite de l'Huisne devient dès les années 1860, le bâtiment de la filature de chanvre Thoury. Plus tard, en 1886, le moulin accueille la corderie Leduc-Ladevèze entretenue par Rouzière et fils. Entre 1951 et 1953, le moulin est détenu par des organisations agricoles. Par la suite, monsieur Frémiot récupère le complexe jusqu'à son arrêt définitif en 1970[31].

Activité et manifestations modifier

Fête des Lances modifier

Champagné a gardé la coutume ancestrale de la « Fête des Lances », qui date de 1530 environ et qui a lieu le dimanche des Rameaux.

Il est fort probable[réf. nécessaire] que ce sont les moines du prieuré de Saint-Désiré à Champagné qui ont contribué à établir cette fête essentiellement religieuse, qui reproduit les cérémonies du dimanche des Rameaux organisés à cette époque au Mans.

Le matin, un grand christ en croix, hissé sur un brancard porté par quatre hommes, est apporté de la chapelle du cimetière jusqu'à l'église. Il est escorté par douze lanciers à cheval et suivi par Judas, le traître. La messe de la Passion est célébrée à l'issue de la procession.

L'après-midi a lieu le bris des lances effectué par les lanciers : il s'agit de ficher la pointe ferrée de la lance dans le poteau de « quintaine » comme cela se faisait couramment au Moyen Âge pour tester la force et l'adresse des écuyers et des chevaliers.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
Écartelé: aux 1er et 4e d'or à trois molettes de sable, aux 2e et 3e d'argent à deux chevrons jumelés de gueules accompagnés de cinq merlettes contournées de sable 2, 2 et 1, celles de dextre posées en barre et celles de senestre posées en bande[33].
Détails

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 504
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Champagné et Saint-Corneille », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Corneille », sur la commune de Saint-Corneille - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Corneille », sur la commune de Saint-Corneille - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Champagné », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Mans », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Jean-Luc Flohic, Le patrimoine des communes de la Sarthe, Paris, Flohic, , 1667 p. (ISBN 2-84234-106-6), p. 1189.
  18. Fiche personnalité - Léon Papin, sur perche-gouet.net, Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouët.
  19. « Deux « dinosaures » de la vie municipale tirent leur révérence », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. a et b « Le maire sortant Jean-Claude Laude a présenté sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Ouest-france.fr - Le maire de Champagné démissionne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  22. « Le Mans.maville.com (Ouest-France) - Catherine Chevalier nouveau maire de Champagné » (consulté le ).
  23. « De nouveaux maires et adjoints élus dès ce vendredi soir », Le Maine libre, (consulté le ).
  24. « Ouest-France - Après l'annulation du vote. Catherine Chevallier revient en mairie » (consulté le ).
  25. « Champagné. Erwan Cochet, un nouveau jeune maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  26. « Municipales 2020. Champagné : Patrick Desmazières, nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Coutard, André, Mémoire en Images, La Sarthe au temps des moulins à eau, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, 2006.
  32. « Champagné. Nathalie Mauclair reçoit la médaille de la Ville », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  33. « 72054 Champagné (Sarthe) », sur L'Armorial des villes et des villages de France (consulté le ).