Champa Tendar
Fonctions
Gouverneur général du Kham (d)
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Kalön
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Biographie
Naissance
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Maître

Champa Tendar ou Jampa Tendar (1870-1922, Chamdo[1] ; tibétain : བྱམས་པ་བསྟན་དར, Wylie : byams pa bstan dar) était un homme politique et un militaire tibétain, qui fut nommé Kalon Lama (tibétain : བཀའ་བློན་བླ་མ, Wylie : bka' blon bla ma)[2] et gouverneur général du Kham.

Carrière modifier

Tendar était un moine fonctionnaire et a commencé comme Grand secrétaire (Trungyik Chempo). En 1912, il a été nommé shappé, ou l'un des quatre ministres du Kashag (cabinet restreint). Il a pris la suite de Kung Tang[2].

En 1913, il est nommé gouverneur général du Kham[3] et officier général commandant de l'armée tibétaine dans le Kham. Il est resté dans la ville de Chamdo[2].

Au cours des guerres de frontières entre 1906 et 1918, les militaires chinois attaquaient les Lamaseries comme au Moyen Âge, en faisant le siège et sans pitié pour les vaincus. L'armée tibétaine qui combattit en 1918 était commandée par un religieux, le Kalon Lama. Sur son ordre, les prisonniers sont traités humainement et sans représailles, comme le signale sir Eric Teichman[4].

Un accord tripartite, le Traité de Rongbatsa fut signé par Eric Teichman[5], Chamba Tendar et le général chinois Liu Tsan-ting le [6],[7].

Lors de la mission britannique au Tibet en 1936, le Kalon Lama avait le même nom (Jampa Tendar)[8].

Réputation modifier

Des sources britanniques le décrivent comme un homme de fort caractère. Il aurait eu une grande influence[2].

Références modifier

  1. (en) Peter Truhart, Asia & Pacific Oceania, , 1437 p. (ISBN 978-3-11-096746-3, lire en ligne), p. 82.
  2. a b c et d (en)Tibet Album, British photography in Central Tibet 1920-1950, Courte biographie et photos
  3. (en) Robert Barnett, Lhasa: Streets With Memories, p. 177.
  4. Marco Pallis, Cimes et Lamas, Éditions Albin Michel, 1955, p. 176-177 : « [...] guerres de frontières avec les Chinois aux environs de 1906 et depuis. [...] Les Chinois, au cours de ces guerres, n'avaient pas d'artillerie, et les enceintes entourées de murailles des lamaseries furent transformées en forteresses qu'il fallut attaquer dans le style du Moyen Âge. Il y eut plusieurs sièges épiques, pendant lesquels les défenseurs firent des prodiges d'endurance et d’héroïsme. Pas de pitié pour les vaincus, [...] les troupes régulières chinoises commirent des atrocités sur les malheureux prisonniers. [...] C'est avec un sentiment de soulagement qu'on se détourne de ces horreurs pour lire les rapports de Sir Eric Teichman, fonctionnaire britannique qui servit de médiateur entre Chinois et Tibétains et aida à rétablir la paix. L'armée régulière des Tibétains qui combattit pendant la dernière phase de la lutte en 1918 était commandée par un religieux, le Kalon Lama [...] Sir Eric signale le traitement humain des prisonniers sur l'ordre du général-évêque, et l'absence de représailles. [...] Les troupes régulières de Lhassa, obéissant aux instructions de leur chef, semblent, à cette occasion, avoir témoigné d'une retenue exemplaire. »
  5. Alex McKay, Voyages d’un officier consulaire dans le Tibet oriental : introduction historique / Sir Eric Teichman
  6. (en) K. Dhondup, The water-bird and other years: a history of the Thirteenth Dalai Lama and after, Éditeur Rangwang Publishers, 1986, p. 56 « Erich Teichman of Great Britain's Consular Service negotiated a truce between Chinese General Liu Tsan-ting and Kalon Lama Chamba Tendar. A tripartite Agreement was signed on August 19, 1918 according to which the disputed areas were divided between Tibet and China. China retained the regions to the east of Yangtse, except the areas of Derge and Peyul. »
  7. (en) Agreement for the Restoration of Peaceful Relations Between China and Tibet (1918), 19 août 1918
  8. (en) Kalon Lama