Chambonchard

commune française du département de la Creuse

Chambonchard
Chambonchard
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Creuse Confluence
Maire
Mandat
Bernard Tourand
2020-2026
Code postal 23110
Code commune 23046
Démographie
Gentilé Chambonchérois, Chambonchéroises
Population
municipale
80 hab. (2021 en diminution de 2,44 % par rapport à 2015)
Densité 6,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 10′ 00″ nord, 2° 32′ 12″ est
Altitude Min. 310 m
Max. 518 m
Superficie 12,86 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Évaux-les-Bains
Législatives Circonscription unique
Localisation
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Chambonchard

Chambonchard est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie modifier

Chambonchard est situé à l'est du département de la Creuse, en limite des départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme. À proximité de Pont-de-Rameau (ancien moulin sur le Cher), se trouve le point de rencontre de ces trois départements qui représentent autant de régions historiques : Marche (Creuse), Bourbonnais (Allier) et Auvergne (Puy-de-Dôme).

Le bourg de Chambonchard s'établit sur la rive gauche du Cher, alors que la rive droite, faisant partie de la commune de la Petite-Marche, se nomme La Caborne. Ainsi, le village, qui n'est constitué que de quelques maisons, est-il partagé entre deux départements (Creuse et Allier) et deux régions (Limousin et Auvergne).

Chambonchard se trouve à 52 km au nord d'Aubusson, 59 km à l'est de Guéret, 27 km au sud de Montluçon et 90 km au nord-ouest de Clermont-Ferrand.

Le nord du territoire communal est occupé par la haute-vallée du Cher, à une altitude de 319 mètres au niveau du village de Chambonchard. Le plateau domine au sud la rivière avec 150 mètres de dénivelé (478 mètres au lieu-dit Le Theix à 2 km de Chambonchard). L'altitude augmente ensuite progressivement jusqu'à 519 mètres à proximité du hameau de La Chassagne.

Le hameau du Theix est devenu le centre de la commune (la mairie y est installée) à la suite des expropriations liées au projet de barrage avorté sur le Cher (voir la rubrique Histoire).

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 844 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pionsat à 13,62 km à vol d'oiseau[4], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 917,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Chambonchard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,3 %), terres arables (21,1 %), forêts (20 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Chambonchard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[16],[14].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chambonchard.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 36,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 76 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 31 sont en aléa moyen ou fort, soit 41 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Chambonchard est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[19].

Histoire modifier

En 1986, l'état décide de construire un barrage sur le site de la vallée de Chambonchard, destiné à réguler le cours de la Loire et à améliorer l'alimentation en eau de la ville de Montluçon. Chambonchard était donc voué à disparaître sous les eaux.

 
Une maison abandonnée à la suite de l'abandon du projet de Barrage

Après différentes volte-face liées aux changements successifs de gouvernements durant les années 80-90, le projet est finalement abandonné officiellement en 1999. À partir de cette date, Chambonchard tente de renaître puisque les habitants, ayant tous été expropriés, avaient déserté le village[20].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Ferdinand Carte PCF  
mars 2001 2014 Gérard Rouffet[21]    
mars 2014 En cours Bernard Tourand SE Agriculteur retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 80 habitants[Note 2], en diminution de 2,44 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
406367354410451436431461463
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
468457430444421412406405380
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
382378358305273270259231194
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
18617515512911684817986
2014 2019 2021 - - - - - -
858180------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

 
 
  • Le Château de Ligondeix (XIVè-XVè siècles inscrit MH)[27]. Propriété privée. Situé à proximité de Pont-de-Rameau.
  • Le Monument aux Morts.
  • Un parc d'éoliennes a été installé dans le courant de l'année 2011.
  • le Site naturel du Pont-de-Rameau : Gorges du Cher. La rivière a creusé dans le granit une spectaculaire gorge très encaissée et sauvage.
  • La Haute-vallée du Cher à Chambonchard. Venant des gorges de Pont-de-Rameau, le Cher forme, avec son affluent la Tartasse, une vallée longue d'une dizaine de kilomètres. Le barrage, dont le projet a été abandonné officiellement en 1999, devait noyer entièrement cette vallée.

Personnalités liées à la commune modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Chambonchard et Pionsat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pionsat » (commune de Pionsat) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pionsat » (commune de Pionsat) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Chambonchard », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Creuse », sur creuse.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Chambonchard », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  20. « Sénat. Question au gouvernement. ».
  21. Source : préfecture de la Creuse
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Base Mérimée », sur Ministère de la culture.
  27. « Base Mérimée », sur Ministère de la culture.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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