Châtenois-les-Forges
Châtenois-les-Forges | |||||
![]() L’église de Châtenois-les-Forges. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Territoire de Belfort | ||||
Arrondissement | Belfort | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Belfort | ||||
Maire Mandat |
Mélanie Welklen-Haoatai 2020-2026 |
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Code postal | 90700 | ||||
Code commune | 90022 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chatenais | ||||
Population municipale |
2 709 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 312 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 33′ 31″ nord, 6° 51′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 328 m Max. 415 m |
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Superficie | 8,67 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châtenois-les-Forges (bureau centralisateur) |
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Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Châtenois-les-Forges (CLF) est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Chatenais.
GéographieModifier
La commune, qui est chef-lieu du canton homonyme, est située au sud-est du département, sur la RN 437, à mi-chemin entre Belfort et Montbéliard.
Communes limitrophesModifier
Brevilliers (Haute-Saône) |
Bermont | |||
N | Trévenans | |||
O Châtenois-les-Forges E | ||||
S | ||||
Bethoncourt (Doubs) |
Grand-Charmont (Doubs) |
Nommay (Doubs) |
ToponymieModifier
HistoireModifier
Faits historiquesModifier
Le nom de Châtenois est cité pour la première fois en 1098. En 1147, Casteneyaco (Kestenholz en allemand) abritait alors un prieuré de l’ordre de Saint-Augustin dont la chapelle aurait servi d’église paroissiale. En 1300, un différend entre le prieur de Châtenois et celui de Lanthenans donna lieu à un procès qui laissa des traces dans les archives. Cet établissement religieux, qui avait cessé en 1435 de dépendre du prieuré de Lanthenans pour être rattaché au chapitre de Montbéliard, disparut à la fin du XVIe siècle. L’église actuelle a été consacrée le à saint Étienne.
En 1282, le seigneur du village était Alard de Châtenois, vassal du comte Renaud de Bourgogne. Châtenois était alors le chef-lieu d’une mairie importante du comté de Montbéliard et devient, vers 1350, une possession autrichienne. Le village d’Oye, situé entre Châtenois et Bermont faisait partie de cette seigneurie. Au moment de la guerre de Trente Ans vers 1633, Oye fut ravagé par les troupes du roi de Suède, alliés des Français, et ne devait plus se relever de ses ruines. Aujourd’hui, il ne reste d’Oye que le bois qui porte son nom, au nord de Châtenois.
Au XVIIIe siècle, se développe l’industrie sidérurgique avec l’établissement de hauts-fourneaux et de forges destinés au traitement et à la transformation du minerai de fer en grain extrait des mines d’Andelnans, Chévremont, Châtenois, Danjoutin, Roppe, Vézelois… Après avoir successivement appartenu aux descendants de Mazarin, à la famille Viellard puis à la Compagnie des forges d’Audincourt. Le dernier haut-fourneau s’éteint au XIXe siècle mais la tradition industrielle se poursuit jusqu’à aujourd’hui.
VillemontModifier
Villemont était un village situé entre Châtenois-les-Forges, Grand-Charmont, Bethoncourt et Nommay. En 1150, il est mentionné dans un titre par lequel le chapitre de Montbéliard donnait à l'abbaye Notre-Dame de Belchamp « sa terre de Villemont » ainsi que la forêt proche en échange de deux « collonges » et trois « meix » (habitation d’un cultivateur, jointe à autant de terre qu’il en faut pour l’occuper et le nourrir) dans les villages proche. La dénomination de Villemont disparaît dès le début du XIVe siècle pour être remplacé par le nom de Villers-le-Sec où le prieuré de Châtenois y possédait des terres. Après la mort du comte Renaud et le partage de sa succession, Villers-le-Sec fut compris dans la part de sa fille Jeanne qui offrit aux habitants leurs franchises de la mainmorte. Villers-le-Sec disparaît dans la première moitié du XVe siècle car un acte de 1429 en parle comme d'un village « ruiné dans les dernières guerres »[2].
HéraldiqueModifier
Les armes peuvent se blasonner ainsi : d'azur aux trois tours d'or maçonnées de sable.
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Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6].
En 2018, la commune comptait 2 709 habitants[Note 1], en diminution de 0,95 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −0,92 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
L’importance de Châtenois est directement liée à son activité économique. De 752 habitants en 1803, elle passe à 1 131 en 1836. Baissant légèrement ensuite jusqu’à 974 en 1872 pour doubler pendant les quarante ans qui ont suivi et atteindre 2 141 habitants en 1911, comme la plupart des centres industriels du Territoire de Belfort accueillant la main d'œuvre alsacienne optant pour la nationalité française. Actuellement, Châtenois est aussi lieu de résidence pour des travailleurs employés aussi bien à Belfort qu’à Sochaux-Montbéliard.
EnseignementModifier
SantéModifier
ÉconomieModifier
Lieux et monumentsModifier
Personnalités liées à la communeModifier
- Pierre Antoine Courtot (1760-1829), général des armées de la République, natif de la commune.
- Louis Marré (1909-1992), sénateur de la Savoie, natif de la commune
Galerie de photosModifier
Pour approfondirModifier
BibliographieModifier
- Les villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, Charles Duvernoy, 1847, p. 35 à 36. Google livres
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
- Les villages ruinés du comté de Montbéliard
- « André Brunetta élu maire », L'Est républicain, (lire en ligne)
- élue en mai 2020 selon l'Est Républicain du 28 mai 2020.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.