Château de Tilly
Le château de Tilly est une demeure de la première moitié du XVIe siècle construite à l'emplacement d'un château primitif fondé au XIe siècle, dont il ne subsiste que le mur d'enceinte, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Boissey-le-Châtel dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Château de Tilly | |
La façade orientée à l'est. | |
Période ou style | Renaissance |
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Type | Château |
Architecte | Émile Janet (1897-1905) |
Début construction | 1530 |
Fin construction | 1535 |
Propriétaire initial | Claude Ier Le Roux |
Destination initiale | Villégiature |
Destination actuelle | Habitation privée, réceptions, séminaires. |
Protection | Inscrit MH (1932) Inscrit MH (2007, parc) |
Coordonnées | 49° 16′ 28″ nord, 0° 47′ 11″ est[1] |
Pays | France |
Ancienne province | Normandie |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Commune | Boissey-le-Châtel |
Site web | www.chateaudetilly.fr |
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Le château est inscrit au titre des monuments historiques.
Localisation
modifierLe château de Tilly est situé allée de Guise, à l'orée du parc de Guise, à 400 mètres au nord-est de la commune de Boissey-le-Châtel, dans le département français de l'Eure.
Historique
modifierLe château de Tilly, qui tient son nom de la famille de Tilly (-sur-Seulles), fut construit vers 1530-1535 pour Claude Ier Le Roux, vicomte d'Elbeuf, seigneur du Bourgtheroulde et conseiller au parlement de Normandie[2] à l'emplacement d'un ancien château fort du XIe siècle dont il ne subsiste que le mur d'enceinte[3]. Cette même année 1535, il reçoit au château le roi François Ier[4].
Philippe Seydoux attribut la construction du château à ses parents, Guillaume II Le Roux et Jeanne Jubert, au début du XVIe siècle[5].
Madeleine Le Roux (1677-1705) épouse en 1698 Maximilien Constantin Anzeray de Courvaudon, conseiller puis président au Parlement de Normandie et lui apporte le château de Tilly[6] . Leur fille Catherine Madeleine Anzeray de Courvaudon (1699-1773), dame de Tilly, épouse en 1714 Pierre Nicolas Baudouin de Gonzeville, conseiller au Parlement de Normandie[7]. Leur fille Catherine Françoise Baudouin de Gonzeville[8] lègue le château après la Révolution à son cousin Bon Henri Pierre Le Viconte de Blangy (1775-1827)[9], qui est élu maire de Boissey le Châtel, conseiller-général et député de l'Eure. Le château passe après lui à son fils, Christian de Blangy, aussi maire de Boissey le châtel, conseiller-général de l'Eure (1808-1896), qui le fait restaurer sous le second empire. Après sa mort, le château est vendu en 1897 à M. Lainé-Condé, qui le fait à nouveau restaurer et réaménager.
Revendu en 1932, il subit l'occupation en 1940-1944., puis sert d'hébergement provisoire après la guerre. Inhabité dans les années 1980, il bénéficie à partir de 1990 d'une importante campagne de restauration, qui lui a rendu son éclat[10].
Description
modifierLe château de Tilly se compose d'un corps de logis de plan rectangulaire, construit en brique et pierre[11]. Il était à l'origine couvert par deux toits en pavillon symétriques qui ont été remplacés depuis par un seul grand toit[2]. La façade antérieure est encadrée par deux tours rondes, la façade postérieure comportant en son centre une haute tourelle abritant un escalier hélicoïdal, dit escalier à la « Rihour » et sommée par un belvédère surmonté d'un lanternon.
De 1897 à 1905, la restauration menée par l'architecte Émile Janet a modifié les façades et la distribution intérieure. Le château est situé au centre d'une enceinte ovoïde à mur crénelé, et petites tours rondes pourvues de bouches à feu[11]. Ce mur et ses douves (aujourd'hui disparues) ne remplissaient aucune fonction militaire[2].
Les dépendances situées dans une basse-cour ont été agrandies vers 1900[11],[2].
Une motte féodale est encore présente dans la forêt attenante au parc du château[3].
Protection
modifierSont inscrits au titre des monuments historiques[11] :
- le château, avec le colombier, les tourelles et les courtines de l'ancienne enceinte, par arrêté du ;
- le terrain d'assiette du château avec le sol des fossés disparus ; les façades et toitures des communs, par arrêté du .
Notes et références
modifier- Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
- Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le patrimoine en Normandie, Éditions Place des victoires, , 495 p. (ISBN 978-2-8099-1056-8).
- F. Poulain F., Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie), Boissey le Châtel, Château de Tilly, 7 juillet 2014 En ligne (page consultée le 21 octobre 2021).
- Laurent Ridel, « Nobles normands », Patrimoine normand, no 100, janvier-février-mars 2017, p. 73.
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 205.
- Stephan Perreau, « Maximilien Constantin d'Anzeray de Courvaudon », sur hyacinthe-rigaud.com (consulté le )
- Henri de Frondeville, Les Présidents du Parlement de Normandie, Rouen - Paris, A. Lestringant - A. Picard, , 636 p., p. 264
- Gérard d'Arundel de Condé, Les Anoblis par charges en Haute-Normandie de 1670 à 1790, Paris, Patrice du Puy, , 413 p. (ISBN 2-908003-31-7), p. 35
- Franck Beaumont - Philippe Seydoux, Gentilhommières des Pays de l'Eure, Paris, Editions de La Morande, , 466 p., p. 201-203
- Franck Beaumont - Philippe Seydoux, Gentilhommières des Pays de l'Eure, Paris, Editions de la Morande, , 466 p., p. 202
- « Château de Tilly », notice no PA00099348, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Xavier Pagazani. Chapitre 4. Le Chantier In La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 en ligne. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (ISBN 9782869065352)
Articles connexes
modifierLiens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à l'architecture :