Château de Charmant

château situé en Charente, en France

Château de Charmant
Image illustrative de l’article Château de Charmant
Façade intérieure du château.
Nom local Logis de la Vergne,
la Commanderie
Période ou style Renaissance
Début construction XVIe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Propriétaire initial Jean de Feydicq
Destination initiale logis ou commanderie
Propriétaire actuel privé
Protection Logo monument historique Classé MH (1925)[1]
Coordonnées 45° 29′ 47″ nord, 0° 11′ 03″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Région historique Angoumois
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Commune Boisné-La Tude
Géolocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Château de Charmant
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Charmant

Le château de Charmant ou logis de la Vergne, dit aussi la Commanderie[3], est situé dans la commune de Boisné-La Tude, à Charmant, en Charente, à une vingtaine de kilomètres au sud d'Angoulême.

Historique modifier

L'origine de ce logis est assez mystérieuse, car peu documentée. Il est même décrit comme ancien prieuré par le Ministère de la Culture[1].

Au XIIIe siècle, selon une légende locale et certains auteurs, Charmant aurait été le siège d'une commanderie de Templiers, bien située car protégeant deux routes de pèlerinage relativement importantes, et dont les bâtiments occupaient une grande partie de la crête, comprenant l'église actuelle. D'après Daras, le logis aurait alors été celui du gouverneur[4]. Mais aucune trace écrite de l'époque ne vient confirmer cette affirmation, d'autant plus que l'église paroissiale appartenait au chapitre cathédral à sa construction au XIe siècle[5].

Cet ancien château jouxte l'église, et occupe une surface assez grande. Le bâtiment actuel date de la fin du XVIe siècle et a appartenu à la famille de Fédic[6] (orthographié aussi de Feydicq). En effet, en 1631, Jean de Feydicq, chevalier et seigneur de Charmant, Salles, Vaux, Gurat, demeure dans son château de Charmant, en Angoumois.

Une fuie témoigne du caractère seigneurial de ce fief. Elle possède alors 340 boulins, ils ne seront plus que 180 en 1760.

Le logis a ensuite appartenu à Jeanne Barreau, décédée en 1719, puis à son fils Bernard de Villoutreys, seigneur de la Vergne, d'où sa seconde appellation. La fille de ce dernier, Jeanne de Villoutreys se marie en 1731 avec Pierre de Bonnevin, seigneur de Jussas et Sousmoulins, près de Montendre en Saintonge. La « maison noble de la Vergne » est apportée en dot, un état des lieux est fait, et le domaine est alors affermé, ce jusqu'à la Révolution. C'est alors que leur fils, Bernard de Bonnevin, baron de Sousmoulins, seigneur de Jussas, Pommiers, etc. émigre, et le bien est vendu aux enchères.

Au XIXe siècle, trois familles propriétaires se succèdent (Lacroix, Petit, Quichaux Degroix) dans le domaine à nouveau affermé[3].

Le château est classé monument historique en 1925[1]. L'église voisine a été classée monument historique en 1846[7].

Dans les années 2000, le propriétaire d'alors, Paul-Marie Coûteaux, a restauré « la Commanderie » et a mis en valeur ce patrimoine en partie pour hébergement touristique et visites[8].

Architecture modifier

Le bâtiment se compose de trois parties juxtaposées en longueur, dans un plan légèrement convexe au nord. L'entrée se fait par le côté sud, avec une cour et un porche donnant sur l'église.

La première partie, à l'est, comporte deux niveaux et une tourelle en encorbellement. L'étage supérieur comporte une galerie, côté nord, avec quatre arcades.

La deuxième partie, centrale en avant-corps, comporte trois niveaux, avec un escalier intérieur monumental et un portail sculpté côté sud.

Le mur d'enceinte du jardin, au nord, s'appuie sur les vestiges de deux tours.

Notes et références modifier

  1. a b et c « Prieuré de Charmant », notice no PA00104283, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. a et b Jean-Paul Gaillard 2005, p. 209-211
  4. Charles Daras, Les Templiers en Charente, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1954), 117 p. (lire en ligne), p. 66
  5. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 177
  6. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 116
  7. « Église Notre-Dame de Charmant », notice no PA00104282, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Alexandra Klinnik, « Charmant, un château prestigieux », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier