Château de Beaumont (Vienne)

château fort en ruines dans la Vienne
Château de Beaumont
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Le château de Beaumont est un ancien château fort, de nos jours en ruines, dont les vestiges se dressent sur l'ancienne commune française de Beaumont, dans le département de la Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Localisation modifier

Le château est bâti sur une hauteur, aujourd'hui au milieu des vignes, à quelques centaines de mètres du bourg de Beaumont au sein de la commune nouvelle de Beaumont Saint-Cyr, dans le département français de la Vienne.

Le château, dressé à 140 m d'altitude au sommet d'une falaise de tuffeau turonien, dominant la vallée du Clain d'environ 60 m, était un excellent poste d'observation. Il surveillait notamment le trafic qui empruntait la grande route Tours-Poitiers[1].

Historique modifier

La première mention d'un seigneur de Beaumont Philippus dominus Bellimontis remonte à 1069 d'après un acte conservé dans le cartulaire de Noyers. Le castrum de Belli montis est mentionné pour la première fois en 1123. La tour Turris Belli Montis est citée dans les documents en 1237. La tour a donc probablement été bâtie au XIIe siècle[2].

La motte de Beaumont aurait été le siège d'une châtellenie relevant de la baronnie de Colombiers[2].

Description modifier

Le site se compose d'une tour romane, plantée au milieu des vignes, des Xe – XIIe siècles fortement délabré dénommée « la Tour » et qui sera détruite au XVIIe siècle, et d'une motte plus ancienne, dénommée « le castrum » à une soixantaine de mètres au sud de la tour.

La Tour modifier

Elle adopte un plan presque carré (13,5 × 14 m) avec une hauteur résiduel d'une dizaine de mètres. Elle est bâtie en moellons de calcaire et l'épaisseur des murs renforcés de contreforts rectangulaires peu saillant et les massifs arrondis des angles les plus exposés aux attaques soulignent son rôle défensif. Elle est flanquée de trois tours d'angle et d'une tour carré, abritant un escalier à vis, qui est accolée au donjon primitif sur sa façade sud, au XVe siècle par Aimery de Brisay[3]. Cette construction a pour but de transformer le château féodal en une demeure plus confortable. Toutefois, des tourelles de 5 m de diamètres ont aussi été construites à cette époque. Elles sont pourvues de canonnières. Leur fonction défensive reste énigmatique dans le mesure où elles ne communiquent pas entre elles, limitant ainsi les possibilités de déplacement des défenseurs.

La motte modifier

Elle était surmontée par un second donjon roman rectangulaire d'environ 18 × 14 mètres, effondré et remblayé. Seul un angle de mur reste visible. La motte, d'un diamètre d'une quarantaine de mètres, est bâtie à l'aplomb d'une falaise de tuffeau au sein duquel subsiste un souterrain aménagé auquel on peut accéder par la carrière de pierre qui l'a capturé au XIXe siècle[4]

Chapelle Saint-Georges modifier

La chapelle ecclesia Sancti Georgii de Bello monte, attenante au castrum, apparaît dans le pouillé de Gauthier réalisé vers 1032[3].

Notes et références modifier

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Beaumont (Vienne) » (voir la liste des auteurs).
  1. Châtelain 1988, p. 44.
  2. a et b Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN 978-2-343-07867-0), p. 152.
  3. a et b Noël et Stevens 2022, p. 150.
  4. Piboule (P.), « Relations entre souterrains et fortifications : exemples en Poitou-Charentes », Aquitania, no supplément 4,‎ , p. 193-195.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • André Châtelain, L'évolution des châteaux forts dans la France au Moyen Âge, Éditions Publitotal, , 319 p. (ASIN B004Z1ACJ4), p. 44.

Articles connexes modifier