Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes

hôpital dans la région de Grenoble, Isère, France

Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes
Image illustrative de l’article Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes
Image illustrative de l’article Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes
Site Nord du CHUGA
(bâtiment Albert-Michallon et son héliport).
Présentation
Coordonnées 45° 11′ 58″ nord, 5° 44′ 44″ est
Pays Drapeau de la France France
Ville Grenoble
Fondation 1962 (institution)
1974 (édifice)
Site web chu-grenoble.fr
Organisation
Type Hôpital universitaire
Affiliation Université Grenoble-Alpes
Services
Service d’urgences oui
Nombre de lits 2 158
(Voir situation sur carte : Grenoble)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

Le centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes (CHU de Grenoble-Alpes[1]) est un centre hospitalier universitaire français, situé dans le département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Comportant trois établissements principaux, dans l’agglomération grenobloise — l’un au nord à La Tronche, l’autre au sud à Échirolles — et à Voiron, ayant une capacité totale de plus de deux mille lits[2], il est le principal établissement hospitalier du département de l'Isère. Installé pour sa partie grenobloise au centre du campus santé, le CHU de Grenoble reçoit tous les appels de l'ensemble des communes iséroises passés au 15, numéro téléphonique du Service d'aide médicale urgente via son centre de réception et de régulation des appels. Depuis 2011, il est également chargé du numéro national pour les appels d’urgence, le 114, destiné aux personnes sourdes et malentendantes.

Avec un budget d’exploitation de près de 700 millions d'euros en 2015[2], le centre hospitalier de Grenoble emploie un total de 8 541 équivalents-temps-plein (dont 2 241 en personnel médical) ce qui en fait le plus gros employeur de l'agglomération grenobloise devant les entreprises STMicroelectronics et Schneider Electric.

En 2016, le magazine Le Point lui attribue la septième place nationale dans son classement des établissements hospitaliers[3].

En 2019, il devient le premier centre hospitalier universitaire français à être certifié de niveau A dans sa globalité et en première intention par la Haute Autorité de santé[4],[5].

Histoire des hôpitaux de Grenoble modifier

Le premier « hôpital » de Grenoble, dont l'histoire nous fait part, est une aumônerie dépendant du chapitre Notre-Dame. Personne ne sait vraiment à quelle époque cette maison de l'aumône fut construite, ni quel rôle elle exerçait, mais son emplacement est bien décrit par Hugues de Grenoble (1053 - 1132) dans son « cartulaire de l'église de Grenoble », celle-ci était vraisemblablement située près de l'actuelle place Grenette en dehors de la « porte Traine ».

Au cours du XIe siècle, Grenoble vit la naissance d'une nouvelle aumônerie sous l'impulsion de l'évêque Hugues de Grenoble créant ainsi la maison de l'Aumône de Saint-Hugues également appelée Hôpital de la Madeleine. Hugues de Grenoble prévit en effet dans la réorganisation de sa ville épiscopale la création de ce nouvel établissement en dehors de la ligne de rempart sur les berges de l'Isère sur la place des Cordeliers, disparue de nos jours mais qui se situait approximativement près de l'actuelle place de Lavalette.

Au cours des siècles suivants et jusqu'au XVe siècle, de nombreux hôpitaux voient le jour afin d'accueillir les indigents et les pèlerins. C'est ainsi que naquit l'hôpital Saint-Antoine, vraisemblablement créé par l'ordre hospitalier des Antonins et cédé au XIVe siècle à l'administration municipale. Puis l'hôpital Saint-Jacques fut érigé au XIVe siècle par un riche financier d'origine florentine nommé Jacques de Die surnommé Lappol. Cependant, parmi tous ces établissements qui furent construits, l'hôpital Notre-Dame, bâti en 1422 par l'évêque Aymon Ier de Chissé prend une place prédominante à partir du XVIe siècle et les trois établissements cités précédemment se réunirent à ce dernier.

Au cours du XVe siècle fut fondé l'hôpital Saint-Sébastien et Saint-Roch (aussi appelé hôpital de l'Ile) par Grâce d'Archelles, un ancien serviteur de Louis XI. La vocation de cet établissement était d'accueillir les pestiférés et il servit jusqu'en 1643, date de la dernière épidémie de peste à Grenoble. Puis au XVIe siècle, la rectorerie de cet hôpital s'unit et finalement se fondit à celle de l'hôpital Notre-Dame rejoignant ainsi les hôpitaux réunis. Ainsi se produisit à Grenoble comme ailleurs un fait bien connu dans l'histoire de la charité, celui de la concentration des hôpitaux et de leurs donations[6].

Au début du XVIIe siècle, la décision fut prise de construire un nouveau grand hôpital Notre-Dame en dehors des remparts de la ville par le maréchal Créqui. Afin de réunir les fonds nécessaires à la construction de ce nouvel établissement, tous les anciens hôpitaux à l'exception de l'hôpital Saint-Antoine durent être vendus. Dans les années 1670, l'achèvement des bâtiments du « grand hôpital » et de sa réorganisation sous la direction des religieux de la Charité rendit inutile le modeste hôpital Saint-Antoine qui fut vendu à l'abbé Lestellet[7]. Le XVIIe siècle marque aussi les prémices de la médicalisation de l'hôpital, mais les médecins étant trop peu nombreux pour soigner les pauvres, ils continuèrent à faire appel aux Frères de la Charité aidés par les sœurs de Sainte-Marthe. En 1699, l'hôpital Notre-Dame fut institué Hôpital général et devint finalement un lieu d'enfermement des démunis au XVIIIe siècle.

 
Site des hôpitaux en 1878: en violet au centre, les hôpitaux civil et militaire

L'hôpital de Grenoble et l'intendant du Dauphiné, Christophe Pajot de Marcheval, vont cependant jouer un rôle essentiel dans l'ouverture en 1771 d'une petite école de chirurgie, nécessaire à une ville de garnison comme Grenoble. Accueillie par les Pères de la charité, l'école va enseigner la médecine, la chirurgie, l'anatomie, la pharmacie pratique et la botanique dans un cursus de trois années, qui passera ensuite à quatre ans. Parmi les premiers élèves boursiers, figure un étudiant de vingt-sept ans, marié et admis par dérogation malgré son âge, Dominique Villars[8].

Durant la période révolutionnaire, la conjoncture de l'établissement est loin d'être étincelante. En 1858, la démolition des bâtiments est jugée nécessaire et sera suivie de la construction des deux belles façades au niveau de l'avenue de la gare (devenue l'avenue Félix-Viallet en 1910) et de la rue de France (devenue rue de Belgrade) dont l'achèvement eut lieu en 1864. Cet hôpital restera encore jusqu'en 1913 un lieu d'accueil pour la population nécessiteuse. À la même époque, la municipalité d'Auguste Gaché lance en 1894 la construction d'un nouveau bâtiment pour l’École préparatoire de médecine et de pharmacie. L'édifice est inauguré en août 1896 dans la rue Lesdiguières par son successeur Félix Poulat[9], et le directeur de l'école est le docteur Arthur Bordier.

Établissements modifier

Le CHU Grenoble-Alpes est implanté sur deux sites principaux dans la région de Grenoble et un troisième dans le Voironnais : l’un de trouve au nord de l'agglomération à La Tronche, le deuxième au sud à Échirolles, et le troisième à Voiron[10]. En plus de ces implantations, se trouve un quatrième site, à vocation logistique et pharmaceutique, de 8 000 m2 à Domène.

L'hôpital Nord modifier

L'hôpital de La Tronche modifier

 
Plaque de l'inauguration de 1913.

Il se situe avenue du Maquis-du-Grésivaudan sur la commune éponyme de La Tronche et regroupe tous les bâtiments situés à La Tronche hormis l'hôpital Michallon. C'est grâce à l'ouverture du Pont de l'Île-Verte en 1899 que le transfert de l'hôpital devient possible à La Tronche. Les bâtiments ont été inaugurés le par le maire Nestor Cornier, en présence du président du Sénat Antonin Dubost. Douze ans plus tard, l'établissement sera visité le par le président Gaston Doumergue à l'occasion de sa visite de l'exposition internationale de la houille blanche.

L'année 1947 marque l'avènement des transports routiers avec la fin de la desserte de l'hôpital par la ligne de tramway Grenoble - Chapareillan en service depuis son ouverture.

En 1962, grâce à l'action du docteur Jean Roget, l'École de médecine devient la Faculté mixte de médecine et de pharmacie de Grenoble[11] et s'installe logiquement en 1967 à La Tronche près des hôpitaux civil et militaire dans le vaste domaine de la Merci[12]. Cette création donne un nouveau statut au centre hospitalier régional de Grenoble qui devient centre hospitalier universitaire. La bibliothèque de la Faculté de médecine ouvrira ses portes le 1er février 1968 dans ce campus santé qui verra s'édifier par la suite trois autres immeubles[13]. Depuis novembre 1990, la ligne B du tramway en provenance du quartier de l'Île-Verte traverse le site avant de rejoindre le domaine universitaire.

Ce site du CHU comprend notamment l'« Hôpital Couple-Enfant » (HCE) dont la première tranche des travaux est livrée en octobre 2008. Ces nouveaux bâtiments furent dessinés par les architectes Aymeric Zublena et Bernard Cabannes et regroupent sur quatre étages toutes les activités de gynécologie-obstétrique et de néonatalogie classant ainsi cet établissement au rang des maternités de niveau 3.

 
Hôpital de La Tronche en 2010.

En plus de ces services s'ajoutent les activités de médecine de la reproduction, ainsi que la rééducation pédiatrique et le centre d'interruption volontaire de grossesse. La deuxième tranche des travaux s'est terminée en juillet 2011 permettant d'accueillir sur le site l'ensemble des unités pédiatriques, y compris les urgences médico-chirurgicales et la réanimation pédiatrique.

Cette structure de 250 lits emploie près de 650 personnes, assure 2 000 accouchements et 22 000 passages/an dans les services d'urgences pédiatriques et médico-chirurgicales[14].

En plus de l'HCE, le site nord de La Tronche regroupe de nombreux pavillons : neurologie, psychiatrie, diabétologie... En janvier 2016, l'unité de psychiatrie de l'enfant est inaugurée dans son nouvel édifice situé à l'hôpital Couple-Enfant[15].

L'hôpital Albert-Michallon modifier

 

Origine des patients hospitalisés en 2015 au CHU de Grenoble[16]

Construit entre 1970 et 1975, cet hôpital général se situe boulevard de la Chantourne (La Tronche) et porte le nom d'un ancien maire de Grenoble. Il est le plus gros site du centre hospitalier universitaire de Grenoble et représente à lui tout seul plus de la moitié des lits du CHU (1 076 lits, plus de 1 700 lits avec l'hôpital des spécialités constitué par la partie la plus haute du CHU qui possède un hall d'entrée séparé sur la façade côté autoroute, et au niveau 2). La capacité de la partie hôpital général du CHU (qui comporte en façade les trois "tours" des laboratoires) devrait prochainement augmenter grâce aux espaces libérés qui étaient occupés précédemment par les laboratoires de biologie (bactériologie, virologie, enzymologie…) et d’anatomie et cytologie pathologiques, qui sont maintenant regroupés au sein d'un nouveau bâtiment, l'Institut de biologie et de pathologie.

L'hôpital Albert-Michallon regroupe la plupart des pôles cliniques (médecine et chirurgie) et médico-techniques. Il possède de plus la majorité des appareils d'imagerie médicale et le service d'accueil des urgences pour les adultes, les urgences pédiatriques se situant quant à elles sur l'hôpital de La Tronche. C'est également sur ce site que se trouve la plus grande partie des services logistiques de tous les sites du CHU comme la nouvelle stérilisation centrale. Cette activité était auparavant répartie sur une dizaine de sites et ce nouvel équipement permet ainsi de rationaliser les moyens nécessaires à l'ensemble du processus de stérilisation et prend désormais en charge le traitement des dispositifs médicaux du centre hospitalier de La Mure et du centre hospitalier Alpes-Isère de Saint-Égrève[17].

L'hôpital Albert-Michallon se veut être une vitrine des nouvelles technologies médicales du CHU de Grenoble Alpes. Le a été inauguré un bloc opératoire numérique mettant à disposition immédiate de l'équipe chirurgicale tous les équipements nécessaires d'imagerie médicale numérique et en trois dimensions ainsi que l'intégration complète dans chaque salle d'opération d'un système de chirurgie assistée par ordinateur. La même année, l'hôpital a aussi fait l'acquisition d'un scanner multibarettes de nouvelle génération permettant notamment de réaliser des coupes plus fines, ainsi que d'un IRM 3 teslas et d'une caméra TEP-TDM de dernière génération[18].

Durant l'été 2010, l’Institut de biologie et de pathologie de 27 500 m2 est mis en service devant le CHU, permettant la centralisation de toutes les analyses sur une chaîne robotisée ayant une cadence de 400 tubes/heure[19]. En octobre 2011, le CHU Grenoble Alpes passe le cap de sa 2000e greffe rénale depuis la première effectuée en 1969[20].

En décembre 2013, le CHU Grenoble Alpes réalise la première implantation en France d'un stimulateur cardiaque sans sonde[21]. En matière de lutte contre le cancer, l'hôpital investit 12 millions d'euros en mars 2016 pour s'équiper de deux appareils de tomothérapie[22] et devient en 2017 le cinquième centre français à utiliser la technique de « vaporisation » ou PIPAC dans la chimiothérapie, permettant d'utiliser des doses quatre à dix fois plus faibles[23].

En 2017, le CHU inaugure une nouvelle salle d'imagerie interventionnelle équipée d'une machine qui réalise des radios et un scanner en tournant à 360° autour du patient[24].

 
Ancien héliport du CHU de Grenoble avec ses EC135 et EC145.

L'hôpital Albert-Michallon possède également un important héliport, notamment mis à contribution lors des secours dans les massifs montagneux de haute altitude. Avec sa spécificité liée aux accidents en montagne, son service de déchoquage est l'un de ceux qui a la plus grosse activité en France avec environ un millier d'urgences par an[25]. En 2014, ce service est particulièrement médiatisé au niveau international lorsqu'il reçoit durant six mois le champion de formule 1 Michael Schumacher victime d'un traumatisme crânien lors d'une descente en ski[26],[27].

 
Le nouvel héliport sur le toit du plateau technique. En arrière plan le fort de la Bastille de Grenoble.

En 2015, un plan de restructuration de 182 millions d'euros[28] visant à restructurer le CHU à l'horizon 2020, prévoit la mise en service d'un nouveau bâtiment technique regroupant la réanimation chirurgicale et médicale, l’accueil des urgences adultes, l'Institut médico-légal ainsi qu'un héliport sur le toit de l'édifice[29]. L'inauguration de ce plateau technique de 14 000 m2 se déroule le en présence des ministres Olivier Véran et Jacqueline Gourault[30], alors que l'installation des différents services s'échelonne durant tout le mois de novembre[31]. Début décembre, l'héliport situé à 28 mètres de hauteur et comprenant quatre places dont une abritée, est opérationnel[32].

L'hôpital Sud modifier

 
Hôpital Sud.

Inauguré le [33], avenue de Kimberley sur la commune d'Échirolles à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver de 1968, l'édification de l'hôpital Sud marqua le début du renouveau des hôpitaux de Grenoble et fut suivi quelques années plus tard par la construction de l'hôpital Albert-Michallon. D'une capacité de 340 lits, il comprend en son sein des unités de gériatrie regroupées sous le nom de « Centre de gérontologique Sud » (CGS).

Mais cet hôpital est surtout spécialisé dans les pathologies de l'appareil locomoteur (orthopédie, traumatologie, rhumatologie) et il est désormais un centre de référence dans la médecine du sport[34],[35]. Le site sud possède d'ailleurs son propre service d'urgence en ortho-traumatologie du sport et un bloc opératoire en traumatologie permettant de soigner par arthroscopie ou par chirurgie conventionnelle les affections de l'épaule (ruptures de la coiffe des rotateurs, instabilités de l'épaule…), du pied et de la cheville (hallux valgus, laxités chroniques de la cheville, arthroses de la cheville et du pied…), de la hanche (coxarthrose, pose de prothèse…), du genou (avec la possibilité pour ce dernier de réaliser sur ce site des opérations assistées par ordinateur notamment dans la chirurgie intervenant sur les ligaments croisés antérieurs ou lors de la pose de prothèse du genou), etc.

L'institut de rééducation modifier

L'institut de rééducation a rejoint le site de l'hôpital Sud avec de nouveaux bâtiments dessinés par l'architecte Patrick Triacca. Il a été inauguré le en présence de Michel Destot, maire de Grenoble et de ce fait président du conseil d'administration du CHU, de Jean-Louis Bonnet, directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH) Rhône-Alpes, de Renzo Sulli, maire d'Échirolles, etc.

Ce nouvel établissement prend la suite du Centre médico-chirurgical (CMC) « Les Petites Roches », rattaché au CHU de Grenoble depuis le et qui se situait à Saint-Hilaire-du-Touvet à partir de 1933. Le site de Saint-Hilaire-du-Touvet a été abandonné dans un souci de sécurité, car les établissements étaient sous la menace d'un risque d'avalanche et de chute de rochers, mais aussi car ils étaient difficilement accessibles puisque distants de près de 25 km de Grenoble par une route de montagne.

L'institut de rééducation est un établissement de 179 lits intégré à l'hôpital sud et emploie 200 personnes. Il se compose de nombreux services de réadaptation parmi lesquels nous pouvons citer les services de médecine physique et de réadaptation (MPR) en neurologie, en ortho-traumatologie et en vasculaire ainsi que le service de Soins de Suite et Réadaptation (SSR) en Cardiologie.

Le site de Voiron modifier

 
Nouvel hôpital de Voiron (en travaux) en .

L'hôpital de Voiron est situé à 25 km de Grenoble. Installé dans de nouveaux locaux depuis l'été 2021[36], il conserve ses 229 lits et comprend un service d'accueil d'urgence, des services de médecine, chirurgie, maternité et pédiatrie. Il accueille également à Coublevie un centre d'hébergement pour personnes âgées[10].

Les écoles du CHU Grenoble-Alpes modifier

Le CHU Grenoble Alpes gère neuf instituts de formation situés sur deux sites différents.

Campus universitaire à Saint Martin d'Hères modifier

L'Institut de Formation des Professionnels de Santé accueille les trois premières années des études de médecine et de pharmacie, de sage-femme et six autres formations paramédicales de niveau licence ou master : cadres de santé, infirmiers, infirmiers anesthésistes, kinésithérapeutes, manipulateurs radio et puéricultrices[37].

Rue des écoles, au CHU, à La Tronche modifier

L'Institut de Formation d'Ambulanciers (IFA) : assure les formations d'ambulancier et d'auxiliaire ambulancier. L'Institut de Formation d'Aides-Soignants (IFAS) s'occupe de la formation en 10 mois des futurs aides-soignants reçus au concours d'entrée, le CHU proposant une préparation à ce concours ; l'Institut de Formation d'Auxiliaire de Puériculture (IFAP) forme en 10 mois les futurs auxiliaires de puériculture. Cet institut dispense également des passerelles pour les aides-soignants ainsi que des modules de 70 heures pour la validation des acquis de l'expérience.

Partenariats : enseignement et recherche modifier

Enseignement modifier

À Grenoble, le centre hospitalier universitaire est un établissement public de santé, qui a passé une convention avec les unités de formation et de recherche (UFR) de médecine et de pharmacie de l'université Grenoble-Alpes installées depuis 1967 dans le domaine de la Merci à La Tronche[38] (Facultés de médecine et de pharmacie de l'université Grenoble-Alpes). Ainsi, le CHU comporte dans son personnel des externes et des internes des hôpitaux c'est-à-dire des médecins et des pharmaciens en cours de formation à l'Université mais rémunérés par le CHU.

Échanges internationaux modifier

Les relations internationales du CHU de Grenoble s'appuient notamment sur les nombreux accords de jumelage de la ville de Grenoble. Ainsi, l'hôpital a développé de nombreux rapports avec différentes villes étrangères. Par exemple avec le CHU de la ville de Sfax en Tunisie les relations et les échanges notamment dans le domaine de la chirurgie cardiaque ont considérablement augmentés ces dernières années. Une connexion informatique fut mise en place avec l'hôpital de Suzhou en Chine permettant ainsi l'échange d'images IRM. Une convention fut signée avec l'hôpital de Kaunas (Lituanie) pour accueillir des praticiens et des cadres de santé lituaniens. Le CHU de Ouagadougou a ainsi pu envoyer des internes en cardiologie, en médecine nucléaire… sur le CHU de Grenoble grâce à ces conventions. Le centre hospitalier possède des partenariats avec de nombreux autres hôpitaux dans le monde : Dakar (Sénégal), Irkoutsk (Russie), Mitrovica (Kosovo), Québec (Canada), Saïgon (Viêt Nam), Tlemcen (Algérie)… permettant ainsi de mettre en place des échanges de personnels, de connaissances et de savoir-faire.

Recherche modifier

Le campus santé de Grenoble centré sur le CHU, situé sur le domaine de la Merci est l'un des trois sites majeurs métropolitains pour l'enseignement supérieur et la recherche, avec le domaine universitaire et le polygone scientifique à Grenoble.

Clinatec
situé sur le polygone scientifique de Grenoble, l'établissement est un lieu de création de dispositifs biomédicaux implantés dans le cerveau de patients tétraplégiques[39]. Ce centre disposant de six chambres recherche également des moyens de lutter contre le cancer à l'aide de nanomatériaux.
L'Institut pour l'avancée des biosciences (IAB)
établissement créé en 1997 sous le nom d'Institut Albert-Bonniot qui se situe sur le site de l'hôpital nord à La Tronche. Il est issu à l'époque de l'association de l'université Joseph-Fourier (UJF), du CHU de Grenoble, de l'établissement français du sang (EFS) et du CNRS. Il est devenu en 2007 un centre de recherche de l'Inserm et regroupe environ 300 personnes qui travaillent principalement sur la compréhension des mécanismes d'oncogenèse et d'ontogenèse moléculaire permettant de mieux comprendre les processus de l’initiation et de la progression tumorale. Il est accompagné en 2007 de la pépinière Biopolis spécialisée dans les biotechnologies[40],[41].
Grenoble-Institut des neurosciences (G-IN)
centre de recherche de l'Inserm inauguré en 2007 et installé sur la commune de La Tronche sur le site de l'hôpital nord. Tout comme l'IAB, il est issu d'un partenariat entre plusieurs acteurs, dont le CHU de Grenoble Alpes, le CEA Grenoble, le Centre de Recherche du Service de Santé des Armées (CRSSA), le CNRS, et l'UJF. Au total, près de 200 personnes réparties en 10 équipes travaillent sur différents domaines de recherche en neurologie et principalement sur les maladies d'Alzheimer, de Parkinson, la schizophrénie, les maladies neurovasculaires et les cancers.
NanoBio
Animé par le CEA Grenoble et l'UJF, partenaire du CHU de Grenoble, ce pôle installé sur trois sites a pour but de développer de nouveaux outils miniaturisés pour perfectionner l'analyse, le diagnostic et la thérapie de nombreuses maladies. Nanobio regroupe différents acteurs de la recherche (CNRS, Inserm) et se coordonne avec d'autres projets de la région comme Minatec et le Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA).

Depuis 2016, le CHUGA fait partie du projet Green (GREnoble Excellence in Neurodegeneration), l’un des sept « centres d'excellence » français[42] dans le domaine des maladies neurodégénératives, et qui vise l’étude de quatre maladies : Alzheimer, Huntington, Parkinson et la sclérose en plaques[43],[44].

Accès modifier

Les différents sites du CHU Grenoble-Alpes sont desservis par les Transports de l'agglomération grenobloise.

Le site de l'hôpital Nord de l'hôpital Michallon et de la faculté de Médecine et de Pharmacie :

Le site de l'hôpital Sud et écoles hospitalières :

  • Lignes de bus C3 et C7

Notes et références modifier

  1. Parfois abrégé en « CHUGA ».
  2. a et b « Chiffres clés », sur CHU Grenoble Alpes, (consulté le )
  3. pourquoidocteur.fr, « Palmarès des hôpitaux 2016 : Bordeaux décroche l'or », sur www.pourquoidocteur.fr, (consulté le )
  4. « Haute autorité de santé : CHU de Grenoble », (consulté le )
  5. « Le Chuga, premier CHU français à être certifié A dans sa globalité, par la Haute autorité de santé », sur www.ledauphine.com, (consulté le )
  6. Paul Fournier, Études historiques sur l'assistance publique à Grenoble avant la Révolution, par Auguste Prudhomme, Bibliothèque de l'école des chartes, 1898, vol. 59, no 1, p. 616-618 Consulter sur Persée
  7. Marie-Antoine-Auguste Prudhomme, Études historiques sur l'assistance publique à Grenoble avant la Révolution. tome Ier. Grenoble : H. Falque et F. Perrin, 1898 sur Gallica
  8. Arthur Bordier, La médecine à Grenoble, page 125.
  9. Archives municipales de Grenoble, cote 6FI 4335.
  10. a et b « Sites & plans d'accès », sur CHU Grenoble Alpes, (consulté le )
  11. Centre hospitalier universitaire de Grenoble.
  12. bbf.enssib.fr, La section médecine-pharmacie de la nouvelle Bibliothèque universitaire de Grenoble-La Tronche.
  13. ujf-grenoble.fr, La faculté en pratique.
  14. « L'Hôpital Couple Enfant », sur le site du CHU de Grenoble
  15. « CHU de Grenoble : l’unité de psychiatrie de l’enfant fait peau neuve », sur Place Gre'net (consulté le )
  16. Chiffres clés, sur chu-grenoble.fr
  17. [PDF] « Le Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble inaugure ses unités rénovées et présente sa modernisation », sur chu-grenoble.fr
  18. Non trouvé le 5 septembre 2018, Site du CHU de Grenoble.
  19. reseau-chu.org du 24 juin 2011, Inauguration de l’Institut de biologie et de pathologie.
  20. Le CHU de Grenoble a passé le cap de la 2000e greffe rénale., ledauphine.com du 11 octobre 2011
  21. CHU de Grenoble: implantation d'un stimulateur cardiaque sans sonde., sur francetvinfo.fr du 22 janvier 2014
  22. Les temps forts 2016 au CHUGA., sur chu-grenoble.fr
  23. Elisabeth Laverdant, « Le CHU de Grenoble vaporise la chimio du futur », lessor.fr, (consulté le )
  24. lessor.fr du 14 avril 2017, Imagerie médicale : mini révolution au CHU de Grenoble.
  25. À Grenoble, un « trauma center » pionnier., lemonde.fr du 20 juin 2016
  26. L'épouse de Michael Schumacher prie les médias de quitter Grenoble., journaldemontreal.com du 7 janvier 2014,
  27. (en)Michael Schumacher out of coma, manager says., theguardian.com du 16 juin 2014
  28. « Grenoble : un plan de 182 millions d'euros de travaux pour le CHU », sur region-aura.latribune.fr, (consulté le )
  29. « Sud-Isère : cinq grands chantiers qui vont changer votre quotidien », sur www.ledauphine.com, (consulté le )
  30. « Olivier Véran accueilli par une manifestation de soignants lors de sa visite au CHU de Grenoble Alpes », sur francebleu.fr, (consulté le )
  31. « Le CHU de Grenoble organise des visites de son nouveau plateau techniques les 16 et 17 octobre », sur placegrenet.fr,
  32. « Découvrir le nouveau plateau technique du Chuga », sur ledauphine.com, (consulté le )
  33. Selon le quotidien Le Dauphiné libéré du 27 février 2010, page 9.
  34. « L'hôpital Sud a su trouver sa place. », sur www.lessor38.fr, (consulté le )
  35. « L'Hôpital Sud d’Échirolles, « troisième poumon du Chuga », fête ses 50 ans », sur www.placegrenet.fr, (consulté le )
  36. « Hôpital de Voiron : l’examen complet », sur affiches.fr, (consulté le )
  37. « Formation paramédicale », sur CHU Grenoble Alpes, (consulté le )
  38. Site du domaine de la Merci
  39. acteursdeleconomie.latribune.fr du 3 juin 2016, Clinatec : 30 millions d'euros pour un centre de recherche du futur.
  40. Université de Grenoble-Alpes: Biopolis
  41. « Grenoble : la filière santé prépare une vitrine technologique », sur brefeco.com, (consulté le ).
  42. « Maladies neurodégénératives : les centres d’excellence dynamisent la recherche translationnelle ⋅ Inserm, La science pour la santé », sur Inserm (consulté le )
  43. green.univ-grenoble-alpes.fr, Institutions soutenant le projet GREEN.
  44. « 2e Congrès des 7 CoEN: Centres of Excellence in Neurodegeneration. 14 et 15 novembre 2019 - Lille - France », sur licend.fr, (consulté le )

Pour tous les chiffres, voir le site officiel du CHU de Grenoble

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Arthur Bordier, La médecine à Grenoble, notes pour servir à l'histoire de l'École de Médecine et de Pharmacie, Imprimerie Rigaudin, Grenoble, 1896, 295 p.
  • Henri Daudignon, Hôpitaux de Grenoble, éditions de la Société de Presses Alpines, Grenoble, 1972
  • Paul Dreyfus, La faculté de médecine de Grenoble, 1990
  • De la charité aux soins : l'histoire de l'hôpital à Grenoble, Musée grenoblois des sciences médicales, Grenoble, 1996
  • Histoire des hôpitaux de Grenoble, L'Hospitalier, no 61, avril 1997, CHU de Grenoble
  • Médecines et secours en montagne, Musée Grenoblois des sciences médicales, Grenoble, 1998
  • Vaincre la tuberculose, un fléau en Isère au XXe siècle, Musée Grenoblois des sciences médicales, Grenoble, 2004

Liens externes modifier