Cefalù
Cefalù | |
![]() Héraldique |
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![]() Vue de Cefalù | |
Noms | |
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Nom italien | Cefalù |
Nom latin (origine) | Cephaloedium ou Cephaloedis |
Nom grec | Κεφαλοίδιον ou Κεφαλοιδίς |
Nom sicilien | Cifalù |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | ![]() |
Province | Palerme |
Code postal | 90015 |
Code ISTAT | 082027 |
Code cadastral | C421 |
Préfixe tel. | 0921 |
Démographie | |
Gentilé | cefaludesi |
Population | 13 807 hab. (31-12-2010[1]) |
Densité | 212 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 38° 02′ 22″ nord, 14° 01′ 19″ est |
Altitude | Min. 16 m Max. 16 m |
Superficie | 6 500 ha = 65 km2 |
Divers | |
Saint patron | Immacolata, (San Salvatore Patron historique) |
Fête patronale | 4,5,6 aout |
Localisation | |
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Liens | |
Site web | http://www.comune.cefalu.pa.it |
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Cefalù (prononcé : [tʃefaˈlu] sicilien : Cifalù, du grec ancien : Κεφαλοίδιον / Kephaloídion ou Κεφαλοιδίς / Kephaloidís via le latin : Cephaloedium ou Cephaloedis) est une commune italienne de 13 777 habitants située dans la province de Palerme en Sicile.
De par sa situation sur la côte nord de l'île au pied d'un promontoire rocheux, Cefalù est l'une des principales stations balnéaires de réputation internationale.
ÉtymologieModifier
Cefalù tire son nom du grec Kefaloidion, dérivé de κεφαλή / kephalḗ, « tête », à cause du promontoire rocheux contre lequel elle fut bâtie.
GéographieModifier
Cefalù est située sur la côte septentrionale de la Sicile, à environ 70 km de Palerme. A l’extrémité des Madonie[2], Cefalù fait partie du territoire du parc naturel régional de cette chaîne calcaire
Elle est située au pied de la Rocca, un promontoire rocheux de 270 mètres de haut.
HistoireModifier
Le site aurait vraisemblablement déjà été habité à l'époque préhistorique. Un sanctuaire mégalithique (IXe-VIIIe siècle) a été découvert au sommet de la Rocca[2].
Les Grecs, qui fondèrent Kefaloidion à la fin du ve siècle av. J.-C.[réf. nécessaire], substituèrent à la Grande Mère indigène Artémis et développèrent le sanctuaire qu'ils fortifièrent jusqu'au rivage à cette époque et remanièrent au IIe siècle av. J.-C.[2]. Le nom d'un rocher atteste également du culte local de Daphnis[2].
Cependant, un établissement grec n’est mentionné qu’à partir de -396, et la prise de la ville par Denys l’Ancien. Agathocle de Syracuse l'occupe à son tour en -307[2].
La ville passe sous la domination des Romains (-254) qui la rebaptisent Cephaloedium et la font prospérer malgré les pillages de Caius Licinius Verres[2].
Siège d'un diocèse byzantin depuis VIIe siècle, Cefalù tombe aux mains des Musulmans en 857 avant d'être rasée en 1063 par les Normands dirigés par Roger de Hauteville, et alliés de la Papauté (depuis 1059). Sous le règne de Roger II, fils cadet du précédent, la ville redevient évêché en 1132 et se dote de nombreux monuments, notamment de sa célèbre cathédrale, construite à partir de 1131. EI Idrisi écrit une vingtaine d'années plus tard « Il s'agit d'une forteresse dotée de toutes les prérogatives d'une ville : marchés, bains et moulins ; ceux-ci se trouvent installés exactement dans l'intérieur de la ville, près des chutes d'une eau douce et fraîche qui sert aussi aux usages des habitants. Cefalù s'élève sur des rochers au bord de la mer ; elle est pourvue d'un beau port — qui est le but d'embarcations en provenance de tous les horizons et elle a une population considérable. Une citadelle domine la forteresse, à la cime d'un mont escarpé, pour ainsi dire inaccessible. »[3]
À partir de 1194, elle fait partie du Saint-Empire romain germanique des Hohenstaufen.
AdministrationModifier
HameauxModifier
Sant'Ambrogio, Allegracuore, Aranciotto, Barreca, Batria, Calura, Campella, Capo, Capo Plaia, Carbonara, Cicerata, Cilluzzo, Cippone, Cisterna, Colla, Colombo, Cozzo Monaco, Cozzo Rotondo, Croceparrino, Ferla, Figurella, Fiume Carbone, Fontanasecca, Gallizza, Gazzana, Giambellino, Giardinello, Gibilmanna, Granato, Grugno, Guarneri, Gurgo, Lancellaro, Lanceria, Liazzi, Luogo, Magarà, Manche, Mangiaferro, Mazzaforno, Mazzatore, Mollo, Monte, Ogliastrillo, Pietra Pollastra, Parandola, Pernicaniglia, Piano Mandrie, Piano Pero, Picciolo, Piraro, Pisciotto, Plaia, Plaia degli Uccelli, Presidiana o Prissuliana, Presti, Prima Croce, Retromarina, Ristaneo, Roccazzo, Romito, Ronzavalle, Ruggeri, Santa Barbara, San Biagio, San Calogero, SanCosimo, Sant'Elia, Santa Lucia, San Nicola, Sant'Oliva, Salaverde, Salinelle, Saratto, Serra Guarneri, Serre, Settefrati, SS. Salvatore, Testardita, Timparossa, Torrazza, Tre Fontane, Vallone di Falco, Valle Grande, Vatalara, Vicinale Marsala.Contrada QUATTROCCHI
Communes limitrophesModifier
PatrimoineModifier
La Cathédrale de Cefalù est le monument le plus connu de la ville, avec sa mosaïque représentant le Christ Pantocrator.
Le Musée Mandralisca, issu de la collection d'un député local, abrite notamment le Portrait d'un marin inconnu, peint par Antonello de Messine.
GalerieModifier
Personnalités liées à la citéModifier
- Giacomo Del Duca (1520-1604)
- Giuseppe Misuraca (en) (1884-1962)
- Aleister Crowley (1875-1947), qui y établit en 1904 sa Thelema
Notes et référencesModifier
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- Pierre Lévêque, « Les colonies chalcidiennes de la côte septentrionale », La Sicile, Presses Universitaires de France, 1989, p. 279-290. [lire en ligne]
- Maria Valenziano, Crispino Valenziano et Yvonne Labande-Mailfert, « La supplique des chanoines de la cathédrale de Cefalù pour la sépulture du roi Roger », Cahiers de Civilisation Médiévale, vol. 21, no 81, , p. 3–30 (DOI 10.3406/ccmed.1978.2068, lire en ligne, consulté le 15 mai 2020)