Cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon

cathédrale située dans le Var, en France
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Cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon
Vue de la façade.
Vue de la façade.
Présentation
Nom local Sainte-Marie-Majeure
Sainte-Marie-de-la-Seds
Culte Catholique romain
Dédicataire Notre-Dame
Type Cathédrale
Rattachement Diocèse de Toulon (siège)
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux Modifications au XVIIe, clocher du XVIIIe siècle
Style dominant Roman, Architecture gothique, Classique
Protection Logo monument historique Classée MH (1997)
Site web Paroisse Cathédrale Toulon-Centre
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Var
Ville Toulon
Coordonnées 43° 07′ 18″ nord, 5° 56′ 03″ est
Géolocalisation sur la carte : Toulon
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Cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon
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Cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon
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Cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon

La cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon, dite aussi Sainte-Marie-de-la-Seds ou Sainte-Marie-Majeure, est une cathédrale catholique située à Toulon, dans le département du Var. Elle est le siège du diocèse de Toulon, érigé au Ve siècle. L'édifice actuel est d'architecture romane du XIe siècle, remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles, et classé monument historique depuis 1997.

Retable de Christophe Veyrier.

Historique modifier

Commencée au Xe siècle, sous l'impulsion du comte de Provence Boson d'Arles qui désirait faire bâtir une église consacrée à la Vierge Marie, la cathédrale porte le nom de Sainte-Marie-de-la-Seds, qui vient du latin sedis signifiant « siège ».

L'édifice fut transformé en mosquée au cours de l'hiver 1543–1544, sur ordre de François Ier, afin d'accueillir les corsaires musulmans dirigés par l'amiral ottoman Khayr ad-Din Barberousse et stationnés à Toulon en vue de campagnes contre l'Italie, dans le cadre de l'alliance franco-ottomane[1]. La ville fut, durant cette période, dénommée la « petite Constantinople »[2].

La cathédrale présente des styles architecturaux hétérogènes. En effet, l'église romane a été agrandie de 1654 à 1659, englobant du même coup l'ancienne chapelle des Saintes-Reliques, construite au XVe siècle.

La façade de la cathédrale, de style classique, a été édifiée de 1696 à 1701, le clocher de 1737 à 1740.

Le monument renferme notamment un retable datant de 1682 et des tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles.

La cathédrale Sainte-Marie-de-la-Seds a été inscrite Monument historique par arrêté du , inscription annulée par un classement par arrêté du [3].

Depuis 1957, elle est la cathédrale du diocèse de Fréjus-Toulon, regroupant les diocèses de Toulon et de Fréjus. La cathédrale est aussi couramment appelée Notre-Dame-de-la-Seds ou Sainte-Marie-Majeure.

Architecture modifier

Cette église comporte trois nefs d’inégale largeur et cinq travées sur une longueur de 50 mètres. La voûte est à croisée d’ogives. La grande nef se termine par un chevet plat et le chœur est de forme rectangulaire. Ses murs portent depuis 1864 des fresques du peintre seynois Ludovic Bonifay, Moïse et Elie et Les douze apôtres.

Chapelles modifier

Chapelle de la Vierge (à gauche de la nef centrale) modifier

Elle abrite le retable et la statue de la Vierge en bois doré de Vian de Pignans (1838), et des tableaux de Pierre Puget (L’Annonciation, 1650), de Damery-Walter (La Vierge au Carmel, 1664) et de Jacques Voltaire (L’adoration du Saint Sacrement, 1745).

Chapelle du Corpus Domini (à droite de la nef centrale) modifier

Initialement de Puget, le retable en bois, détruit en 1681 par un incendie, est remplacé par un ensemble en marbre et en stuc de la main d'un de ses élèves, Christophe Veyrier. Deux grands tableaux, Le Triomphe de l’Eucharistie de Jean-Baptiste van Loo et Le Sacrifice de Melchisédech de Jean-Baptiste Achard, sont surmontés d'une sculpture en bas-relief provenant du maître-autel de 1746 et déplacée lors de la réalisation de celui de 1863[4].

Chapelle Saint-Joseph modifier

Ancienne abside, elle comporte le tableau Saint Roch priant pour les pestiférés de Pierre Puget.

Chapelle du Saint-Cœur-de-Marie modifier

Appelée aussi chapelle Sainte-Anne, elle comporte également une toile de Pierre Puget : La Vision de Saint Félix de Cantalice", originellement pour l’église des Capucins, donnée à la cathédrale après la Révolution.

Chapelle de la tombe des évêques et chapelle Saint-Cyprien modifier

Elles se font face en bas de la nef.

Autres éléments architecturaux modifier

Sanctuaire modifier

Il comporte un autel plat qui remplace depuis 1961 celui de 1864 dont il reste un bas-relief et un chœur entouré de stalles également de Bernard Sénéquier (1784-1868).

La chaire est également de Sénéquier (1829) et les statuettes et le médaillon représentant saint Augustin sont du sculpteur toulonnais Joseph Louis Hubac, maître-sculpteur de la Marine.

Vitraux modifier

Détruits au cours de la Seconde Guerre mondiale, ils comportent aujourd'hui des œuvres de facture moderne.

Orgues et cloches modifier

 
orgues

Orgues modifier

La tribune reçoit un grand orgue, datant de 1851 et installé par la maison Frédéric Junk de Toulouse (entièrement rénové en 1965)[5].

Cloches modifier

Le clocher de la cathédrale compte quatre cloches datant du XVIe au début du XIXe siècle[6],[7].

Maîtres de musique modifier

Notes et références modifier

  1. Jacques Heers, Les Barbaresques, la course et la guerre en Méditerranée XIVe – XVIe siècle, Perrin, 2001, cité dans 14 octobre 1543 : Barberousse s'invite chez François 1er sur le site Herodote.net
  2. Article, "En 1543, la cathédrale a été transformée en mosquée.
  3. « Cathédrale Sainte-Marie-de-la-Seds », notice no PA00081749, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Ch. Ginoux, La chapelle du Corpus Domini, de la cathédrale de Toulon, et sa décoration par Christophe Veyrier, p. 158-176, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, ministère de l'instruction publique, 1892, 16e session (lire en ligne).
  5. « Orgue de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds » (consulté le ).
  6. Notice no PM83000634, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture église Sainte-Marie-de-la-Seds, ancienne cathédrale
  7. Karine Bellifa, « La cathédrale de Toulon retrouve sa deuxième cloche comme neuve », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le )

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Christian Fontaine, « Cathédrale Sainte-Marie de la Seds », in Congrès archéologique de France. 160e session Monuments du Var. 2002, Société française d'archéologie, Paris, 2005, p. 265-268.
  • Frédéric Curnier-Laroche, Cathédrale Notre Dame de Toulon, Lyon, Imprimerie Beau'lieu, n.d., 40 p..

Articles connexes modifier

Liens externes modifier