Cathédrale Notre-Dame de Munich

édifice religieux allemand
(Redirigé depuis Cathédrale de Munich)

Cathédrale Notre-Dame de Munich
Image illustrative de l’article Cathédrale Notre-Dame de Munich
La Frauenkirche vue depuis le clocher
de l'église Saint-Pierre.
Présentation
Nom local Frauenkirche
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattachement Archidiocèse de Munich et Freising
Début de la construction 1468
Fin des travaux 1525
Autres campagnes de travaux Restauration (fin : 1994)
Style dominant Gothique
Site web http://www.muenchner-dom.de/ (de)
Géographie
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau de Bavière Bavière
Arrondissement Munich
Ville Munich
Coordonnées 48° 08′ 19″ nord, 11° 34′ 26″ est

Carte

La cathédrale Notre-Dame de Munich (Dom zu Unserer Lieben Frau ou plus couramment Frauenkirche en allemand) est la plus grande église de Munich, capitale de la Bavière. Siège de l'archidiocèse de Munich et Freising, elle est située dans le centre de la ville, sur la Frauenplatz (à environ deux minutes de la Marienplatz). Elle est un emblème de la ville et une attraction touristique.

Aujourd'hui, la cathédrale et le nouvel hôtel de ville (Neues Rathaus) dominent le centre de la ville, et leurs tours peuvent être vues de toutes parts. Un règlement de la ville de Munich, pris après un référendum populaire en 2004, interdit la construction de bâtiments de plus de cent mètres. On peut gravir la tour sud pour admirer une vue panoramique de la ville et des Alpes bavaroises.

Histoire modifier

La cathédrale actuelle a remplacé une église plus ancienne du XIIe siècle. Elle a été commanditée par le duc Sigismond et construite par Jörg von Halspach. La construction a commencé en 1468 et les deux tours ont été achevées en 1488. L'église a été consacrée en 1494. Cependant, les célèbres dômes qui surmontent chaque tour datent de 1525. Leur conception a été copiée du Dôme du Rocher à Jérusalem, d'inspiration byzantine, les contemporains pensant qu'il s'agissait d'une représentation du Temple de Salomon, et elle a été inspirée des gravures de Breydenbach de son livre Peregrinatio in Terram Sanctam qui furent largement répandues à partir de 1486, ainsi que de la célèbre Chronique de Nuremberg d'Hartmann Schedel publiée en 1493.

La cathédrale a subi de très graves dommages pendant la Seconde Guerre mondiale — le toit s'est effondré et une des tours a été endommagée. La restauration, commencée à la fin du conflit, s'est achevée en 1994.

Architecture modifier

La Frauenkirche a été construite en brique rouge dans le style gothique tardif. Ses dimensions sont de 109 mètres sur 40. Les deux tours atteignent 99 mètres de hauteur, avec une tour plus grande que l'autre de 12 centimètres. La conception originale prévoyait des flèches aiguës pour compléter les tours, tout comme la cathédrale de Cologne, mais elles n'ont jamais été construites par manque d'argent. Au lieu de cela, les deux dômes ont été construits pendant la Renaissance, et d'aucuns les trouvent mal adaptés stylistiquement au reste du bâtiment. Pourtant ils sont aujourd'hui le symbole de Munich. La forme du dôme dans le vocabulaire architectural de l'époque est une figuration de la Jérusalem céleste.

La cathédrale se présente sous forme d’une église-halle à trois nefs, c’est la dernière des églises de ce style à avoir été construite dans la ville des Wittelsbach.

Avec son volume de 200 000 m3, Notre-Dame de Munich est la plus grande église gothique de brique au nord des Alpes[1], Église Sainte-Marie de Gdańsk a seulement 155 000 m3[2].

Intérieur modifier

 
Intérieur de la cathédrale en 1858 avant le réaménagement en style gothique
 
La cathédrale vue du nord.
 
Vue de la nef.

L’intérieur donne une impression de hauteur et de simplicité dépouillée. La Frauenkirche peut contenir 20 000 fidèles debout. Une grande partie de l’intérieur gothique a été détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Les reconstitutions semblent pâles en comparaison de l’original.

 
Le pas du diable.

Cependant, on peut voir à l’entrée de la nef gothique le Teufelstritt (« Coup de pied du diable »). C’est une marque noire ressemblant à une empreinte de pas avec une petite queue accrochée au talon, qui, selon la légende, se trouve où le diable s’est tenu quand il s’est moqué de l’église « sans fenêtres » que Halsbach avait construite. En effet, aucune des fenêtres latérales ne peut être vue de la tache quand on regarde le Maître-autel.

On trouve dans l’église une collection d’œuvres d’art des XIVe et XVe siècles. La dépouille de saint Bennon, évêque de Meissen canonisé au XVIe siècle, y est vénérée.

La crypte contient les tombeaux des archevêques de Munich et de Freising et aussi des membres de la maison de Bavière, la dynastie des Wittelsbach :

 
Cénotaphe de l’empereur Louis IV.

Cloches modifier

L’ensemble des cloches (de la Frauenkirche), représente avec ses 5 cloches médiévales et 2 cloches baroques conservées un des plus précieux carillons d’Allemagne. La grande cloche “Salve”, avec un poids approximatif de 8 tonnes, figure parmi les plus grandes cloches de la Bavière et est réputée dans tout l’Europe comme une des plus harmonieuses cloches du Moyen Âge.

Nr.
Audio
Nom
Année
Fondeur de cloche, Lieu
Calibre
(mm)
Poids
(kg)
Son
(demi-ton)-1/16)
Tour
 
1 Susanna (Salveglocke) 1490 Hanns Ernst, Regensburg 2 060 ≈8 000 a0 0+3 Nord
2 Frauenglocke 1617 Bartholomaeus Wengle, Munich 1 665 ≈3 000 c1 0+6 Nord
3 Bennoglocke 1 475 ≈2 100 d1 0+7 Sud
4 Winklerin 1451 Meister Paulus, Munich 1 420 ≈2 000 es1 +15 Nord
5 Praesenzglocke 1492 Ulrich von Rosen, Munich 1 320 ≈1 600 e1 0+9 Sud
6 Cantabona 2003 Rudolf Perner, Passau 1 080 870 g1 0+12 Sud
7 Frühmessglocke 1442 Meister Paulus, Munich 1 050 ≈800 a1 0+10 Sud
8 Speciosa 2003 Rudolf Perner, Passau 890 540 h1 0+10 Sud
9 Michaelsglocke 840 440 c2 0+12 Sud
10 Klingl (Chorherrenglocke) XIVe siècle anonyme 740 ≈350 es2 +13 Sud

Galerie modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier