Cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul-et-Saint-André de Saint-Claude

cathédrale située dans le Jura, en France

Cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul-et-Saint-André
de Saint-Claude
Image illustrative de l’article Cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul-et-Saint-André de Saint-Claude
Présentation
Nom local Cathédrale Saint-Pierre
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Pierre, Saint Paul et Saint André
Type Cathédrale
Rattachement Diocèse de Saint-Claude (siège)
Style dominant Gothique
Protection Logo monument historique Classée MH (1906)
Site web Site du Doyenné de Saint-Claude
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Ville Saint-Claude
Coordonnées 46° 23′ 11″ nord, 5° 51′ 59″ est

Carte

La cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul-et-Saint-André de Saint-Claude, dans le département du Jura, a été élevée au rang de cathédrale en 1742. Elle est souvent appelée simplement « cathédrale Saint-Pierre »[1].

Elle a été fondée en tant qu’abbaye Saint-Oyend au XIVe siècle. Ce monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

En 1952, elle est élevée au rang de basilique mineure par le pape Pie XII. Une plaque commémorative garde la mémoire de cet évènement à l'entrée de la cathédrale. Les insignes propres à la basilique sont exposés dans le chœur.

Présentation modifier

Cathédrale gothique à la curieuse façade baroque achevée au XVIIIe siècle. Elle possède des stalles du milieu du XVe siècle, sculptées par Jehan de Vitry, la partie sud reconstituées presque à l'identique après l'incendie de 1983.

Historique du site modifier

La cathédrale de Saint-Claude succède à l'abbaye de Saint-Claude. L'abbaye est fondée vers 415 sous le nom de monastère de Condat par saint Romain du Jura. La tradition attribue la construction de la première église à saint Oyend. Au IXe siècle, il y a deux églises qui lui sont dédiées ainsi qu'aux trois apôtres, Pierre, Paul et André.

L'église Saint-Oyend est reconstruite au XIe siècle par l'abbé Gauceran et sert de modèle pour l'église Saint-Lupicin. Sous cette église se trouve une crypte construite par saint Hippolyte au IXe siècle et dédiée à saint Martin. À la fin du XIIe siècle, cette église passe sous le vocable de Saint-Claude.

Au XIVe siècle il est nécessaire de reconstruire les deux églises. Une bulle du de l'antipape Clément VII réunit les revenus de la sacristie à ceux de la fabrique pour permettre des réparations aux deux églises.

Le , l'archevêque de Narbonne François de Conzié, camérier de l'antipape Clément VII, envoie une lettre au sacristain de l'église Saint-Nizier de Lyon, collecteur de la Chambre apostolique, acceptant une remise des annates que devait l'abbaye au Saint-Siège à condition de l'employer à la reconstruction de l'église Saint-Pierre et non à d'autres usages.

On peut déduire de ces lettres que la construction de l'église Saint-Pierre a commencé entre ces deux dates pendant l'abbatiat de Guillaume de La Baume (1386-vers 1412). Les travaux débutent par l'abside, et, peu après, par la façade. On ne connaît pas l'architecte qui a donné les plans de la nouvelle église. Certains ont noté l'originalité de l'élévation de l'église, cherchant à la rapprocher de l'abbatiale Saint-Robert de La Chaise-Dieu. Le seul point pouvant soutenir ce rapprochement est l'existence au Moyen Âge d'une association entre les abbayes de Cluny, La Chaise-Dieu et Saint-Claude marquée par un rouleau des morts qui circulait entre les trois abbayes.

Un incendie qui se produit dans l'abbaye en 1418 a dû ralentir les travaux de l'église.

 
La nef en direction du chœur.

Les archives du Jura permettent de savoir que l'abside est pratiquement terminée en 1421. Il en est de même pour les deux premières travées du chœur. Les comptes désignent Renaud de Beaujeu comme maître d'œuvre. Il travaille avec son fils Pierre.

La construction avance assez vite sur la nef et la façade, y compris le clocher, jusqu'en 1470, puis les travaux s'arrêtent sans qu'on en connaisse la raison. Louis XI ayant une dévotion particulière pour saint Claude fait des dons importants pour terminer la construction.

Pierre de La Baume, évêque de Genève entre 1522 et 1544 et abbé de Saint-Claude, fait continuer la construction, mais elle est interrompue par les guerres au XVIIe siècle.

Au XVIIIe siècle il manque encore les voûtes des deux premières travées.

L'église n'était pas achevée en 1742 quand l'abbaye est sécularisée et devient le siège d'un évêché. On termine alors rapidement la façade en plaçant un décor à caractère gothique pour conserver une certaine unité rompue par la partie supérieure de style baroque que le premier évêque, Mgr Méallet de Farge, qualifiait de « frontispice ».

Les grandes orgues modifier

La cathédrale de Saint-Claude possède des orgues en tribune. Elles sont l’œuvre des ateliers parisiens Daublaine & Callinet, c'est-à-dire André-Marie Daublaine et Louis Callinet, facteurs d'orgues associés. Elles ont été inaugurées en 1843[2].

L. Rollandez en est l'organiste en 1876. Ce dernier est l'auteur de transcription pour l'orgue d’œuvres de Steibelt, Pleyel et Mozart[3].

Galerie modifier

Reliques modifier

Les restes de saint Claude de Besançon se trouvent dans un reliquaire construit par l'orfèvre Goudji.

Personnages liés modifier

Notes et références modifier

  1. a et b C’est sous le nom de cathédrale Saint-Pierre qu’elle est classée aux monuments historiques : Notice no PA00102013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Orgue de tribune, notice no PM39001321 », sur Ministère de la culture (consulté le )
  3. La Tribune des organsites, t. 3e année, 28 rue Meslay, Paris, Editions H. Gautier,

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Gustave Duhem, « La Cathédrale de Saint-Claude », p. 132-144, Congrès archéologique de France. 118e session. Franche-Comté. 1960, Société française d'archéologie, Paris, 1960

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