Caroline Schelling

écrivaine allemande
Caroline Schelling
Caroline Schelling par Tischbein (1798)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
MaulbronnVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Caroline MichaelisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Luise Wiedemann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Johann Franz Wilhelm Böhmer (d) (jusqu'en )
Auguste Schlegel (de à )
Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Auguste Böhmer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Caroline Schelling, née Caroline Michaelis le à Göttingen et morte le à Maulbronn, est une femme de lettres et salonnière allemande.

Biographie modifier

Fille de l’orientaliste Johann David Michaelis, elle épouse en 1784 Johann Franz Wilhelm Böhmer (1753–1788)[1], cousin de Georg Wilhelm Böhmer. Le couple a deux enfants : Auguste (Gustel) née le et Therese (Röschen), née le .

Après la mort de son époux, elle retourne à Göttingen où elle se lie d’amitié avec le poète Gottfried August Bürger et le critique August Wilhelm Schlegel[2]. En 1791, elle s’installe à Mayence où elle se joint aux jacobins allemands (dont fait partie Georg Forster)[3].

Au cours de cette période, elle tombe enceinte du lieutenant Jean-Baptiste Dubois-Crancé, neveu du général François-Ignace Ervoil d'Oyré qui était stationné à Mayence au début de 1793[4].

Elle épouse August Wilhelm Schlegel à Iéna en 1796. Au centre de la vie intellectuelle de l’époque, elle débat avec des poètes et des philosophes tels que Novalis, Fichte, Hegel, Schiller et Schelling. Caroline et August Wilhelm divorcent en 1803 et elle épouse l’ami de Schlegel, Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling.

D'après l'Encyclopædia Universalis, la possibilité existe qu'elle ait écrit Les Veilles (Nachtwachen, 1804) sous le nom de plume Bonaventura[5].

Sa mort prématurée inspira à Schelling la rédaction de "Clara ou la vie des esprits"[réf. souhaitée].

Ses amants modifier

À l'âge de 20 ans Caroline s'est mariée à Johann Franz Wilhelm Böhmer[6] qui est un homme de lettres et qui réunit des intellectuels au sein de sa demeure qui deviendra plus tard le cercle de Iéna. Il décède le d'une infection à la suite d'une plaie. Elle devient veuve à 24 ans.

Pendant sa fuite, tout en s'occupant de sa fille, elle rencontre un lieutenant français de 20 ans dont elle tombera enceinte, après avoir accouché de son fils « enfant né de la passion d'une nuit » elle le confie à une famille d’accueil, elle récupérera l'enfant qui mourra à l'âge d'un an et demi.

Elle eut aussi la compagnie de nombreux hommes connus aujourd'hui tels que Ludwig Tieck, Novalis, Friedrich Schlegel avant de tomber passionnément amoureuse de Wilhem Joseph Schelling.

Notes et références modifier

  1. Hoock-Demarle Marie-Claire, « 7 - Femmes de tête, femmes de lettres », dans : , La Femme au temps de Goethe. sous la direction de Hoock-Demarle Marie-Claire. Paris, Stock (programme ReLIRE), « La Femme au temps de... », 1987, p. 135-146. URL : https://www.cairn.info/la-femme-au-temps-de-goethe--9782234019195-page-135.htm
  2. (de) Ernst Behler, Friedrich Schlegel, Reinbek bei Hamburg, 1966, p. 20.
  3. Ernst Behler, op. cit., p. 27.
  4. (de) Friedrich Schleiermacher, Kritische Gesamtausgabe, De Gruyter, 1992, p. XCVIII.
  5. « Les Veilles » de Bonaventura, Encyclopædia Universalis.
  6. Blackwell, Jeannine, et Zantop, Susanne, 1945-2001,, Bitter healing : German women writers from 1700 to 1830 : an anthology, University of Nebraska Press, (ISBN 0-8032-9909-5, 978-0-8032-9909-2 et 0-8032-1207-0, OCLC 20529449, lire en ligne)

Liens externes modifier