Caroline Dawson

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Caroline Dawson
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Caroline Dawson, née en 1979 à Valparaiso au Chili, est une autrice québécoise, sociologue et professeure au niveau collégial.

Biographie modifier

Naissance et formation modifier

Caroline Dawson est née au Chili en 1979 à Valparaiso[1]. Elle a deux frères : Jimmy, son aîné de sept ans[2] et Nicholas, son cadet de trois ans. Nicholas Dawson est également auteur et directeur littéraire aux Éditions Triptyque depuis 2016[3].

La famille Dawson demande l'asile politique au Canada et s'installe au Québec en 1986 alors que le Chili vit sous la dictature de Pinochet (1973-1990)[4],[5],[6]. Caroline Dawson a 7 ans en arrivant à Montréal[6].

Ses années d'études supérieures sont marquées d'un parcours militant et d'une implication politique au sein de sa communauté universitaire. En 2003, Caroline Dawson ainsi que ses collègues et amis mettent au jour une mauvaise entente d'exclusivité entre l'Université de Montréal et le géant Pepsi où y est mêlée la FAÉCUM[7].

Elle obtient en 2005 sa maîtrise en sociologie de l'Université de Montréal[8], dont le mémoire porte sur le rapport au travail de la génération numérique dans un monde du travail en mutation économique.

Carrière et activités d'écriture modifier

En 2004, elle publie, sous la direction du professeur de sociologie de l'Université de Montréal et de ses collègues étudiants, un article intitulé « Génération numérique et nouvelle économie[9] » dans une revue appartenant aujourd'hui aux Éditions Presses de Sciences Po. L'article est une analyse de l'insertion des jeunes socialement et professionnellement dans une société où la « culture Internet » est de plus en plus prisée[9].

Caroline Dawson commence en 2006 à enseigner la sociologie au Cégep Édouard-Montpetit à Longueuil[10],[6].

En 2007, Dawson contribue à la publication d'un article dans Éducation et sociétés portant sur le regard des dirigeants des études collégiales et supérieures sur la question des nouvelles technologies de l'information et de la communication[11].

Là où je me terre, paru en novembre 2020, est le premier roman de Caroline Dawson. Ce roman d'autofiction, publié aux Éditions du remue-ménage, dépeint le parcours de réfugiée vécu par une fillette de 7 ans. Le livre se vend à plusieurs milliers d'exemplaires, est finaliste au Prix des libraires du Québec et remporte le Prix littéraire des collégiens[12]. Le premier ministre du Québec, François Legault, en fait l'éloge au mois de mars 2021 sur sa page Facebook[10]. Les fragments du quotidien racontés par Dawson dépeignent la réalité terre à terre des immigrés. Loin d'être une épopée, c'est un quotidien plein d'embûches qui attend la famille Dawson, une histoire « silencieuse[13] ». Les thématiques dominantes du roman sont l'identité, la double appartenance culturelle et l'importance de la langue. Enfin, il s'agit d'un roman féministe qui raconte l'expérience de l'immigration du point de vue féminin, d'une mère immigrante dévouée et travaillante pour donner une vie meilleure à ses enfants. Le livre est disponible en version audio[14].

Trois ans après la publication de son premier roman paraît son premier recueil de poésie intitulé Ce qui es tu. Cet ouvrage de poésie paru en 2023 a des affinités avec le récit[12]. Il aborde la question de l’exil et du racisme, mais aussi de la honte[12]. Dans ce livre, Dawson raconte son parcours et ses origines à son fils, qui a environ le même âge qu'elle avait lors de son immigration du Chili au Canada[15].

En 2024, elle fait paraître le livre pour enfants Partir de loin illustré par Maurèen Poignonec. L'ouvrage tente d'expliquer, avec humour, la réalité de l'immigration du point de vue d'une enfant[16].

Engagement social et politique modifier

Les vues politiques de Caroline Dawson sont majoritairement de gauche : « enjeux environnementaux (la lutte contre les changements climatiques), sociaux (la lutte contre la pauvreté, pour l'égalité des chances, pour la justice), économiques (la redistribution de la richesse, le développement durable) et politiques (l'indépendance du Québec)[17]

Elle occupe une place dans l'espace public en s'exprimant dans les médias sur divers sujets sociaux et politiques. Par exemple, en 2021, Dawson et Marcoux-Moisan publient dans Le Devoir une lettre contre la hausse de la contribution étudiante, expliquant l'inégalité qu'une telle augmentation provoque, favorisant les classes sociales nanties : « plus on vient d'un milieu favorisé, plus les chances sont grandes que l'on fasse sien le ''choix'' de s'orienter vers la sphère universitaire, car cela garantira la perpétuation de notre classe sociale d'origine[18].» Tandis qu'en 2021, elle s'exprime sur les dommages de la pandémie sur le « rôle des femmes dans la société et l'accroissement des inégalités[19]

Après la naissance de son deuxième enfant, Dawson fait don de son lait maternel à Héma-Québec, afin d'aider les femmes qui ne peuvent produire du lait pour leurs bébés prématurés[20].

Santé modifier

C'est en 2021 que Caroline Dawson reçoit un diagnostic de cancer, un ostéosarcome, c'est-à-dire un cancer des os[21]. Elle doit subir plusieurs traitements de chimiothérapie[10]. En 2023, après une hospitalisation, elle fait part de sa difficulté à vivre la solitude qui vient avec la maladie[22]. La maladie persiste, alors Caroline Dawson doit suivre un traitement d'immunothérapie[16].

Œuvres modifier

Roman modifier

Poésie modifier

Littérature jeunesse modifier

  • Caroline Dawson (ill. Maurèen Poignonec), Partir de loin, Montréal, Les Éditions de La Bagnole, , 32 p. (ISBN 9782897148645)

Ouvrages collectifs modifier

  • « Despacito », dans Libérer la culotte (sous la direction de Geneviève Morand et Natalie-Ann Roy), Montréal, Éditions du remue-ménage, 2021, p. 109-117. (ISBN 978-2-89091-746-0)
  • « Herbes folles », dans Self-care (sous la direction de Nicholas Dawson), Montréal, Hamac, 2021, p.103-114. (ISBN 9782925087496)
  • « Le repli », dans Aller simple = Sin retorno / collectif ; avec des textes de María Graciela Bastardo [et huit autres], Montréal, Urubu, coll. bilingue, 2021, p. 116-135. (ISBN 9782924560037)

Prix et honneurs modifier

Notes et références modifier

  1. Simon Lambert, « «Là où je me terre» : Je suis Caroline », sur Le Devoir, (consulté le )
  2. « Victor Hong Berries #72 - Caroline Dawson » (consulté le )
  3. « À propos », sur groupenotabene.com (consulté le )
  4. Victor Piché, « Caroline Dawson, Là où je me terre », Hommes & migrations, no 1336,‎ (lire en ligne [PDF])
  5. Caroline Dawson, Là où je me terre, (ISBN 978-2-89091-719-4 et 2-89091-719-3, OCLC 1196340139, lire en ligne)
  6. a b et c Marie-France Bornais, « Caroline Dawson parle avec humour et justesse de l'immigration et de l'adaptation à une nouvelle vie dans son premier album jeunesse », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
  7. Mickaëlle Monfort, « Nos nébuleux amis de la FAÉCUM », Quartier Libre,‎ , p. 3 (lire en ligne   [PDF])
  8. Caroline Dawson, « Le rapport au travail de la génération numérique dans la nouvelle économie : insertion professionnelle des jeunes dans les domaines du multimédia et de l’informatique. », Mémoire,‎ (lire en ligne   [PDF])
  9. a et b Jacques Hamel, Caroline Dawson, Maxime Marcoux-Moisan et Bjenk Ellefsen, « Génération numérique et nouvelle économie », Agora débats/jeunesses, vol. 38, no 1,‎ , p. 98–111 (DOI 10.3406/agora.2004.2386, lire en ligne, consulté le )
  10. a b et c Dominic Tardif, « Entrevue | Caroline Dawson se trouve chanceuse », sur La Presse, (consulté le )
  11. Caroline Dawson, Jacques Hamel et Maxime Marcoux-Moisan, « La technique et la science comme idéologie ? Le discours des dirigeants de l’enseignement collégial et universitaire au regard de l’insertion de la génération numérique. », Éducation et sociétés,‎ (lire en ligne  )
  12. a b et c Yannick Marcoux, « Avouer qu’on a vécu », sur Le Devoir, (consulté le )
  13. « La balade littéraire - Épisode 02. Caroline Dawson » (consulté le )
  14. « Là où je me terre », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  15. Julie Roy, « Le livre du mois : Ce qui est tu, de Caroline Dawson », sur L’actualité, (consulté le )
  16. a et b Chantal Guy, « Caroline Dawson: Parce qu’elle vient de loin », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Pourquoi je vote Québec solidaire (accompagnée d'une belle gang) », sur TPL Moms (consulté le )
  18. Caroline Dawson, Maxime Marcoux-Moisan, « Le Devoir de philo - Pierre Bourdieu porterait un carré rouge », sur Le Devoir, (consulté le )
  19. « Les conséquences de la pandémie inquiètent l’écrivaine Caroline Dawson | Prix de la création », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  20. « Banque de lait maternel: grands dons pour petits bébés », sur La Presse, (consulté le )
  21. Dominic Tardif, « Caroline Dawson ne perd pas foi envers le monde »   (Entrevue audio), sur La Presse, (consulté le )
  22. Pénélope McQuade, « Caroline Dawson : souffrir de solitude quand on souffre déjà de la maladie » (entrevue audio), sur ici.radio-canada.ca, (consulté le )
  23. Gervais, S.C., (2021). Caroline Dawson, finaliste des Prix des libraires du Québec 2021. Bibliothèques campus de Longeuil et école nationale d’aérotechnique. Récupéré le 1er avril 2022 de : https://bibli.cegepmontpetit.ca /2021/02/08/caroline-dawson-finaliste-des-prix-des-libraires-du-quebec-2021/
  24. a et b « Caroline Dawson – Salon International du livre de Québec » (consulté le )
  25. Manon Dumais, « Caroline Dawson remporte le 19e Prix littéraire des collégiens », sur Le Devoir, (consulté le )