Carl Reininghaus
Dessin sur papier jaune d'un homme en plan rapproché taille, le visage seul, très barbu, étant peint en couleur
Egon Schiele, Portrait de Carl Reininghaus, 1910.
Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Vienne
Nationalité
Domicile
Palaisartiges Wohnhaus (d) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Carl Reininghaus, né à Graz (Autriche-Hongrie) le 11 février 1857 et mort à Vienne le 29 octobre 1929, est un gros industriel et un collectionneur d'œuvres d'art autrichien.

Biographie modifier

Issu d'une famille d'industriels de Styrie et copropriétaire d'une brasserie, Carl Reininghaus compte parmi les plus importants collectionneurs d’art de la modernité autrichienne. Possédant une importante collection de toiles de Ferdinand Hodler[1], il soutient, parmi d’autres artistes, Egon Schiele et Gustav Klimt. C'est lui qui, en en faisant l’acquisition, sauve la célèbre Frise Beethoven de Klimt de la destruction.

Reininghaus est un défenseur de l’Avant-garde. Entre autres actions, il organise des expositions-concours dans lesquelles de jeunes artistes de son époque peuvent présenter leurs œuvres. Il protège de nombreux jeunes artistes encore inconnus.

Alma Mahler fait partie du cercle de ses connaissances. C’est de la collection de Reininghaus que provient au départ le tableau d’Edvard Munch Nuit d’été sur la plage : Reininghaus l’a vendu en 1916 à l'architecte du Bauhaus Walter Gropius pour que celui-ci en fasse cadeau à Alma à l’occasion de la naissance de leur fille, Manon[2]. Cette œuvre fait en 2007 l’objet d’un procès en restitution qui aboutit à sa restitution effective par la Galerie autrichienne[3].

Références modifier

  1. Jean-Louis Gaillemin, Egon Schiele, Narcisse écorché, Paris, Découverte Gallimard, 2005, p. 91.
  2. (de) Oliver Hilmes, Witwe im Wahn. Das Leben der Alma Mahler-Werfel (Veuve en délire. La Vie d’Alam Mahler-Werfel), Munich, (ISBN 978-3-442-73411-5), p. 170.
  3. (de) « Belvedere restituiert Munch (« Le Belvédère restitue un Munch ») » (version du sur Internet Archive)

Bibliographie modifier

  • (de) Martina Steiger (dir.), « Immer wieder werden mich thätige Geister verlocken ». Alma Mahler-Werfels Briefe an Alban Berg und seine Frau (« Des esprits actifs ne cesseront jamais de me séduire ». Lettres d’Alma Mahler-Werfel à Alban Berg et sa femme), Vienne, Seifert Verlag, , 290 p. (ISBN 978-3-902406-55-2).