Carcinose péritonéale

cancer

La carcinose péritonéale (ou plus couramment le cancer du péritoine) est un cancer de la famille des adénocarcinomes, se définissant par l'envahissement du péritoine par des tumeurs malignes secondaires. Des nodules cancéreux retrouvés en regard d'un primo cancer peuvent être retrouvés, il s'agira ici d'un cancer dit secondaire ou de rechute.

Les cancers donnant le plus fréquemment une carcinose péritonéale sont :

Le pronostic d’une carcinose péritonéale, toutes étiologies confondues, est sombre avec une survie de seulement quelques mois[1].

L'aggravation se fera en général vers l'occlusion et des vomissements fécaloides. L'intensité des douleurs générées par la maladie ne permet qu'une prise en charge palliative[2].

La maladie envahit le grand épiploon, puis infiltre la graisse épiploique par de fin treillis avec des tractus hypoéchogènes en échographie et hyperdenses en tomodensitométrie le plus généralement.

Symptômes modifier

La carcinose péritonéale se manifeste le plus souvent par les symptômes suivants :

  • un gonflement rapide et incurable de l'abdomen lié à la présence d'ascite, un liquide secrété en quantité excessive par les cellules cancéreuses ;
  • de fortes douleurs abdominales insensibles à la morphine ;
  • une perte de poids masquée par l'ascite ;
  • une dénutrition extrêmement rapide, perte de l'alimentation naturelle en quelques jours ;
  • une fatigue extrême ;
  • une hernie, perte de la marche assez rapide ;
  • une occlusion intestinale provoquant des nausées et vomissements fécaloides ;
  • un gonflement des membres à la suite d'une hypertension portale ;
  • l'apparition de varices œsophagiennes et leur rapide dégradation (émissions externes) ;
  • hémorragies multiples.

Traitement modifier

Bien qu'incurable et à l'évolution très rapide — dans un cadre d'études randomisées — certains patients peuvent être éligibles à plusieurs traitements selon la nature des métastases – une exérèse des nodules cancéreux par laparotomie peut être pratiquée ainsi que la ponction du liquide d'ascite et une mise en place d'un protocole de chimiothérapie de deuxième intention lorsqu'il s'agit d'une rechute ou cancer secondaire.

La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP, une technique développée initialement comme traitement expérimental de la carcinose péritonéale dans le cadre du pseudomyxome péritonéal) ou par la corticothérapie[3]. De façon exceptionnelle, la chirurgie sera utilisée.

Pour les patients ayant de l'ascite dans l'abdomen, il est primordial pour les médecins de retirer ce liquide cancéreux par ponction avant d'appliquer la chimiothérapie palliative.

Selon trois études américaines, il semblerait qu'investir 850 000 $ dans des traitements permettrait de sextupler l'espérance de vie à la suite de l'apparition d'une carcinose péritonéale, prolongeant ainsi jusqu'à 24 mois la survie du patient. Du reste, le professeur Marc-André Reymond a créé en 2013 en Allemagne, une chimiothérapie intrapéritonéale pressurisée par aérosol, nommée PIPAC. Cette chimiothérapie a l'avantage d'être efficiente en doses d'injection et d'améliorer la fin de vie du patient consécutive à l'apparition du cancer du péritoine.

Épidémiologie modifier

La carcinose péritonéale est une maladie rare, touchant environ 200 personnes par an en France[réf. nécessaire].

Personnalités victimes de la maladie modifier

Notes et références modifier

  1. Dehal JJ Smith GM. Nash Cytoreductive surgery and intraperitoneal chemotherapy : An evidence-based review-past, present and future. J Gastrointest Oncol 2016
  2. (en) Garrett M Nash, « Cytoreductive surgery and intraperitoneal chemotherapy: an evidence-based review-past, present and future », Journal of gastrointestinal oncology, vol. 7, no 1,‎ , p. 143–157 (ISSN 2078-6891, PMID 26941992, DOI 10.3978/j.issn.2078-6891.2015.112, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Prise en charge de la carcinose péritonéale par chirurgie cytoréductive et chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale », sur Revue Médicale Suisse, (consulté le )
  4. « L'animateur de télévision français Jean-Luc Delarue s'est éteint à 48 ans », rts info, sur rts.ch, Radio télévision suisse, (consulté le ).