Canon de marine de 20,3 cm SK C/34

Canon

Canon de marine de 20,3 cm SK C/34
Image illustrative de l'article Canon de marine de 20,3 cm SK C/34
Affûts doubles de 203 mm sur le croiseur lourd allemand Prinz Eugen (Kiel, 1941).
Caractéristiques de service
Type Artillerie navale
Artillerie côtière
Artillerie ferroviaire
Service 19391945
Utilisateurs Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Conflits Seconde Guerre mondiale
Production
Constructeur Krupp
Variantes 20.3 cm K (E)
Caractéristiques générales
Poids du canon seul 20,7 tonnes
Poids du canon et de l'affût 249 à 262 tonnes
Longueur du canon seul 12,15 m
Longueur en calibre L/60
Calibre 203 mm
Cadence de tir 4 – 5 coups par minute
Vitesse initiale 925 m/s
Portée maximale 33 500 m
Munitions Obus de 122 kg
Durée de vie 510 à 600 charges complètes effectives
Hausse - 10° à +37°
Mécanisme Culasse semi-automatique à glissement vertical
Conduite de tir Télémètre (défense côtière)

Le canon de marine de 20,3 cm SK C/34 est le principal canon naval utilisé sur les croiseurs lourds allemands de la classe Admiral Hipper.

Description modifier

Ce canon fretté comprenait un tube avec frettes interne et externe ; le bloc de culasse coulissait horizontalement. La culasse était fermée avec une douille en laiton de 18 kg contenant 30 k de poudre sans fumée avec une amorce de 160 g de poudre à canon.

Une gargousse contenant 21 kg de poudre sans fumée et 380 g de poudre à canon était chargée entre le projectile et la douille. Chaque arme pouvait tirer environ cinq coups par minute. L'espérance de vie utile d'un tube était de 510 charges complètes effectives (EFC).

Le canon d'un poids de 20,7 t et d'une longueur de 60 calibres (L/60) était fabriqué par Krupp. Il tirait un projectile de 122 kg pouvant atteindre une portée maximum de 33 500 m avec une vitesse de 925 m/s[1].

Les tourelles étaient de deux types différents : les tourelles A et D pesaient 249 tonnes et les tourelles B et C, équipées chacune d'un télémètre, pesaient 262 tonnes. Leur blindage était de 160 mm sur l'avant et 70 mm sur les côtés et la toiture.

Lors de la construction du Mur de l'Atlantique, des canons de 20,3 cm furent utilisés pour la défense côtière, en tourelle ou sur voie ferrée[2].

Artillerie navale modifier

Chaque navire possédait 8 pièces, placées en quatre tourelles doubles avec une élévation maximale de 37 degrés. Sur les navires de guerre allemands, les tourelles étaient nommées par des lettres. En partant de la proue jusqu'à la poupe, elles étaient nommées : A « Anton », B « Bruno », C « Cäsar » et D « Dora »[1].

Canons de défense côtière modifier

Les quatre tourelles destinées au croiseur Seydlitz n'ayant jamais été utilisées, elles furent adaptées à un usage terrestre afin de renforcer la défense des bases sous-marines présentes dans les grands ports de l'Atlantique[3].

Pour protéger la base sous-marine de Lorient, deux tourelles furent installées sur l'île de Groix pour former la batterie « Seydlitz » 5./MAA264. Le tir était dirigé par un PDT type S446 équipé d'un télémètre sous tourelle blindée[3].

Pour protéger La Rochelle, deux tourelles furent placées sur l'île de Ré pour former la batterie de marine « Karola » 4./MAA282. Le tir était dirigé par une tour PDT type S497 muni d'un télémètre sous tourelle blindée à son sommet[4].

Canons sur affûts ferroviaires modifier

Huit canons des croiseurs non achevés (Seydlitz et Lützow) ont été remis à l'armée et réadaptés sur affût ferroviaire sous le nom de 20.3 cm K (E) (en).

Six exemplaires de ce canon seront capturés par les Alliés en Normandie[2].

Trajectoires des types d'obus modifier

Portée Élévation Temps de vol Descente Vitesse d'impact
5 km (3 miles) 1° 54′ 6 sec 2° 6′ 744 m/s (2440 ft/s)
10 km (6 miles) 4° 24′ 14 sec 6° 6′ 587 m/s (1930 ft/s)
15 km (9 miles) 8° 6′ 23 sec 12° 48′ 463 m/s (1520 ft/s)
20 km (12 miles) 13° 18′ 36 sec 23° 36′ 382 m/s (1250 ft/s)
25 km (15 miles) 20° 18′ 51 sec 36° 48′ 353 m/s (1160 ft/s)
30 km (18 miles) 29° 6′ 69 sec 48° 48′ 363 m/s (1190 ft/s)

Notes et références modifier

  1. a et b « Artillerie cotiere lourde allemande », sur ostfront.forumpro.fr (consulté le )
  2. a et b « L'Artillerie Lourde sur Voie Ferrée », sur deuxiemeguerremondia.forumactif.com (consulté le )
  3. a et b « Artillerie de defense cotiere lourde », sur www.laroyale-modelisme.net (consulté le )
  4. « fiche sur le patrimoine du XXe siècle », sur www.poitou-charentes.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

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Canons équivalents étrangers modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Campbell, John, Naval Weapons of World War Two, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-459-4)
  • Whitley, M.J., Cruisers of World War Two, Brockhampton Press, (ISBN 1-86019-874-0)

Liens externes modifier