Campigny (Eure)

commune française du département de l'Eure

Campigny
Campigny (Eure)
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle
Maire
Mandat
Jean-Marc Bisson

Absent
2020-2026

Code postal 27500
Code commune 27126
Démographie
Gentilé Campignois
Population
municipale
1 106 hab. (2021 en diminution de 4,49 % par rapport à 2015)
Densité 103 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 40″ nord, 0° 33′ 17″ est
Altitude Min. 15 m
Max. 128 m
Superficie 10,74 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pont-Audemer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Audemer
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Campigny
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Campigny

Campigny est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie modifier

Localisation modifier

Campigny est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure, en Normandie. Située au sud de Pont-Audemer et à l'ouest de la vallée de la Risle, elle appartient à la région naturelle du Lieuvin[1].

Hydrographie modifier

La commune est traversée, à l'ouest, par la Véronne[3] et à l'est, par la rivière des Échauds[4].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 833 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lieurey à 10 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 893,1 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Campigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), prairies (26,6 %), forêts (22,2 %), zones urbanisées (5,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Campigniacum en 1033 (Neustria pia), Campeniacus en 1034 (Gallia Christiana), Campiniacus en 1091 (cartulaire de Préaux), Campigneyum (1er pouillé de Lisieux), Campigneium en 1203 (M. R.) et Campigny-sur-Vérone en 1828 (Louis Dubois)[18].

Il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain en -iacum, composé avec le nom de personne bas-latin Campanus[19]. Le type Campaniacum > Campiniacum a été également étudié par Ernest Nègre qui émet la même hypothèse et par Michel Roblin qui explique le premier élément différemment, à savoir par le gallo-roman *CAMPANIA « vaste étendue de pays plat et découvert », issu du bas latin campania « plaine, campagne » (> ancien français champagne, français campagne, emprunt au normanno-picard), associé au même suffixe -acum, étant donné le grand nombre de formations de ce type[20].

La forme francienne (français central) est représentée par le type Champigny, dont Champigny-la-Futelaye, autre commune de l'Eure, mais située dans la campagne de Saint-André. Elle se trouve au sud de la ligne Joret, c'est pourquoi elle a subi la palatalisation du groupe [ca-].

Histoire modifier

Le village fait partie du domaine de Torf au moment de la conquête normande. Les seigneurs de Tourville y fondent le prieuré de Sainte-Marie-l'Égyptienne, cité en 1350 dans le pouillé de Lisieux.[réf. nécessaire]

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Christian Rouland    
mars 2014 En cours Jean-Marc Bisson SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 1 106 habitants[Note 3], en diminution de 4,49 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
851757827757801801788771739
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
700668644561514512502481422
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
399404381337308330318350379
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
4065055097058078038188361 018
2015 2020 2021 - - - - - -
1 1581 1011 106------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

L'entreprise Shaman, marque de vêtements à l'humour décalé, est installée dans les locaux de l'ancienne usine de fabrication de boîtiers électroniques SERBE (siège social à Saint-Mards-de-Blacarville). Fondée par Sami Chaalan et sa compagne Elsa Levrel, elle emploie une vingtaine de personnes[25].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'église Notre-Dame.

Patrimoine naturel modifier

Natura 2000 modifier

  • Risle, Guiel, Charentonne[26].

ZNIEFF de type 1 modifier

  • Les prairies du ricque des cailloux et la rivière des échaudés[27] ;
  • La cavité des bruyères[28].

ZNIEFF de type 2 modifier

Site classé modifier

  • L'église, le cimetière, la place dite «La Pelouse», le rideau de 7 hêtres bicentenaires, le bel if et les 26 tilleuls de la place communale.   Site classé (1948)[30].

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Véronne (H6249000) » (consulté le ).
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - La rivière des Échauds (H6241000) » (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  8. « Orthodromie entre Campigny et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 45 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  19. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 83
  20. Michel Roblin, Le Terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque : peuplement et défrichement dans la Civitas des Parisii (Seine, Seine-et-Oise), préface de M. Albert Grenier, membre de l’Institut, éd. A. et J. Picard, Paris, 1951, 381 p.; rééd. A. et J. Picard, Paris, 1971, XIV-491 p. — Thèse soutenue à l’université de Paris. — Compte-rendu d'Albert Dauzat in Revue internationale d'onomastique III, 1951, p. 231-236.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Installée à Campigny, la marque et l’humour Shaman séduisent partout en France », sur Actu.fr (consulté le ).
  26. « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  27. « Les prairies du ricque des cailloux et la rivière des échaudés », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  28. « La cavité des bruyères », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  29. « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  30. « L'église, le cimetière, la place de Campigny », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).