Camp de concentration de Sereď

Le Camp de concentration de Sereď est un camp de concentration établi en Slovaquie durant la Seconde Guerre mondiale, de au . Il sert d'abord comme camp de travail forcé pour les Juifs à partir de septembre 1941. En , il devient un camp de concentration sous la direction des SS. Il est surnommé l'antichambre d’Auschwitz. Le départ du dernier convoi de déportés date du . Peu après, le , le camp est libéré par l'Armée rouge.

Vue du camp.

Histoire modifier

Décret du 9 septembre 1941 modifier

Le décret gouvernemental no 198/1941, du 9 septembre 1941, traite du statut des Juifs. Il abolit les droits humains et droits civiques des Juifs en Slovaquie. Il oblige les Juifs âgés de 16 à 60 ans à travailler conformément aux ordres du ministère de l'intérieur slovaque. Un camp d'internement et de travail est établi à Sereď[1].

La déportation des Juifs de Slovaquie modifier

En , à Bratislava, Alois Brunner[2] assiste Josef Witiska, chef de l'Einsatzgruppe H, dans le processus de déportation des Juifs slovaques[3]. Il organise, dans la nuit du 25 au , la rafle de 1 800 Juifs de la capitale slovaque qui sont internés avec les 5 000 du camp de concentration de Sereď, antichambre d’Auschwitz. Plus de 13 500 Juifs sont déportés de Slovaquie sur ordre de Brunner.

Le dernier convoi qu'il organise avant la fin de la guerre part le de Sered[4].

Références modifier

  1. (en) Nešťáková, Denisa, "The Jewish Centre and Labour Camps in Slovakia" in Between Collaboration and Resistance. Papers from the 21st Workshop on the History and Memory of National Socialist Camps and Extermination Sites, eds. Karoline Georg. Verena Meier, and Paula A. Oppermann., Berlin, Metropol, (ISBN 978-3-86331-503-0), p. 117-145
  2. David Dufresne. L'ombre d'un nazi devant les assises. Aloïs Brunner devrait être jugé l'année prochaine à Paris. Libération, 26 août 1999.
  3. Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, vol. 2, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire » (no 38-39), , 1098 p. (ISBN 978-2-07-032709-6 et 978-2-0703-2710-2), p. 641.
  4. « Alois Brunner », Trial.ch.org.

Articles connexes modifier