Guillaume Bigourdan

astronome français
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Guillaume Bigourdan
Guillaume Bigourdan
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Président
Académie des sciences
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Découvreur d'astéroïdes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Guillaume Bigourdan (1851–1932) est un astronome de l'observatoire de Paris. Il a été président de l'Académie des sciences.

Il est connu pour sa méthode de mise en station des télescopes, encore utilisée par de nombreux astronomes amateurs. Son œuvre principale est l'étude des nébuleuses, qui lui vaut d'être distingué de la médaille d'or de la Royal Astronomical Society de Londres en . Il contribue aussi plusieurs fois à l'histoire de l'astronomie.

Biographie modifier

Guillaume Bigourdan naît le , à Sistels (Tarn-et-Garonne), de Pierre Bigourdan et Jeanne Carrère. Il est le fils aîné d'une famille paysanne de trois enfants. Son intelligence est remarquée par son instituteur et le curé du village, et ses parents s'imposent de lourds sacrifices pour lui offrir une scolarité. Il obtient le baccalauréat en 1870, puis une licence de physique en 1874 et de mathématiques en 1876.

Il entre à l'observatoire de Toulouse en 1877 comme assistant de Félix Tisserand (un de ses enseignants), puis en 1879 à l'observatoire de Paris, dont Tisserand a été nommé directeur l'année précédente. Il voyage à la Martinique pour y observer le transit de Vénus de 1882, à Saint-Pétersbourg l'année suivante. Il observe l'éclipse totale du Soleil à Joal (Sénégal) le . Il se rend dans le même but à Hellín (Espagne) en 1900 et à Tunis en 1905.

En 1885, Guillaume Bigourdan épouse Sophie Mouchez, fille de l'amiral Amédée Mouchez, directeur de l'observatoire de Paris. De cette union naissent neuf enfants.

L'année suivante, il soutient sa thèse de doctorat sur « l'équation personnelle dans les mesures d'étoiles doubles », fruit d'un travail commencé en 1880 et portant sur 2 800 mesures micrométriques d'étoiles doubles. Il devient astronome titulaire à l'observatoire de Paris en , succédant à Maurice Loewy et devançant Édouard Benjamin Baillaud[réf. nécessaire]. En , il est nommé membre du Bureau des longitudes et de l'Académie des sciences. Son travail d'observation et de description des nébuleuses, publié dans les Annales de l'observatoire dans un catalogue de cinq volumes (3 000 pages), après vingt ans de recherches, achevé en 1911, lui vaut une renommée internationale. Il reçoit notamment la médaille d'or de la Royal Astronomical Society en 1919, et deux fois le prix Lalande : en et .

Bigourdan participe à la transition du méridien de Paris au méridien de Greenwich. Il est le premier directeur du Bureau international de l'heure en 1920. Il est président de l'Académie des sciences et de l'Institut de France en 1924. Il prend sa retraite en 1926.

Guillaume Bigourdan meurt le à Paris. Il repose avec sa femme Sophie au cimetière du Montparnasse. Il était officier de la Légion d'honneur.

Astéroïdes découvert : 1
(390) Alma

Travaux modifier

Comme auteur modifier

Comme éditeur scientifique modifier

Bibliographie modifier

Compléments modifier

Articles connexes modifier

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