La cambuse est le local d'un navire, pris entre la cale et le faux-pont, où est entreposée, dans la marine traditionnelle, une partie des vivres. C'est notamment là que les cambusiers[1] distribuent quotidiennement les vivres non cuisinés (eau, vin, pain…) à l'équipage[2],[1]. C'est un espace sombre et souvent mal ventilé. À ne pas confondre avec la cuisine où sont préparés les repas, appelée cuisine de bord ou maïence[2]. Dans l'usage moderne, le terme désigne un local, parfois appelé caisson de vivres dans un navire[2].

Cambuse du Belle-Étoile.

Étymologie et extension du terme modifier

Cambuse vient du néerlandais kombuis qui signifie « cuisine de navire, chaufferie », mot lui-même issu du bas-allemand kabūse, kambūse (réduit de bois situé sur le pont supérieur du navire, servant de cuisine et de lieu de repos) attesté à Breslau en 1422[3]. Par métonymie et familièrement, on appelle cambuse la cantine d'un chantier, d'une usine ou un restaurant bon marché. En argot, il peut s'agir d'un cabaret mal famé ou une chambrette misérable, un taudis. Dans l'usage moderne, il désigne parfois à tort la cuisine d'un bateau.

Notes et références modifier

  1. a et b Dictionnaire de la marine à voiles (Pâris et De Bonnefoux, réédition de 1999), p. 136.
  2. a b et c Jean Merrien, Dictionnaire de la mer, Omnibus, , p. 169.
  3. « Cambuse », sur cnrtl.fr, CNRTL (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Jean Merrien, Dictionnaire de la mer : savoir-faire, traditions, vocabulaire, techniques, Paris, Omnibus, réédition 2001 (réimpr. 2014), 861 p. (ISBN 978-2-258-11327-5).
  • Edmond Parïs et Pierre de Bonnefoux, Dictionnaire de marine à voiles (Détail des éditions), Éditions du Layeur, (réimpr. 1999) (1re éd. 1859), 720 p. (ISBN 978-2-911468-21-6 et 2-911468-21-X).

Articles connexes modifier