Calophyllum caledonicum

Le Tamanou, Calophyllum caledonicum, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Calophyllaceae. C'est un arbre endémique de Nouvelle-Calédonie. Il est aussi appelé « tamanou de montagne »[2].

Description modifier

Aspect général modifier

Le Tamanou est un arbre de grande taille pouvant atteindre 30 mètres de haut, 1 mètre de diamètre au niveau du tronc et 12 mètres de diamètre au niveau du houppier[3].

Le tronc est sans contreforts mais avec des empâtements parfois prononcés. Le houppier est très fourni, de couleur vert-clair.

L'écorce est rougeâtre, très épaisse et fortement crevassée dans le sens vertical. A l'entaille, elle exsude une résine jaunâtre collante.

Les branches sont densément ramifiées et localisées dans le tiers supérieur de la hauteur[2].

Feuilles modifier

Les feuilles sont simples opposées, groupées à l'extrémité des rameaux ; elles sont lancéolées (10-15cm × 2-4cm), pétiolées avec des nervures latérales très rapprochées et parallèles entre elles jusqu'à la marge[2].

Fleurs modifier

Les inflorescences sont des panicules terminales de fleurs blanches. Le calice est réduit à quatre sépales, la corolle a huit pétales blancs, minces, bien étalés. L'ovaire est renflé, bien dégagé en forme de poire, le style est court. Les fleurs naissent à l'aisselle des feuilles ultimes. Elles dégagent une odeur rappelant celle des oranges[2].

La floraison a lieu de septembre à décembre[3].

Fruits modifier

Les fruits mûrs uniovulés sont sphériques, de 2-2,5 cm de diamètre, au bout d'un long pédicelle. Ils sont terminés par une courte pointe. Leur peau est épaisse, de couleur violet terne ; la pulpe est mince, le noyau est épais et ressemble à une grosse amande. Les fruits renferment des graines riches en huile[2].

La fructification a lieu de janvier à mars[3].

Répartition modifier

L'espèce est très répandue sur la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie où elle occupe les forêts denses et humides de basse et moyenne altitude ainsi que le maquis[3].

Elle s'accommode de différents types de sols et pousse jusqu'à 700 mètres d'altitude (et même plus mais sous forme d'arbuste)[réf. souhaitée].

Utilisation modifier

L'espèce est encore exploitée pour son bois de qualité en menuiserie et charpente. Son aspect ressemble au Sipo ou à certains Meranti.

Comme dans d'autres espèces du genre Calophyllum, des xanthones ont été trouvées, aux propriétés antifongiques[4],[5],[6],[7].

Références modifier

  1. a et b POWO.
  2. a b c d et e « Calophyllum caledonicum Vieill. ex Planch. & Triana », sur endemia.nc (consulté en ).
  3. a b c et d Hélène Cazé, Créer son jardin calédonien, Nouméa, éds. du Ouen Toro, , 126 p. (ISBN 9791069952164), p. 40.
  4. [Morel et al. 2002] (en) Cécile Morel-Salmi, Denis Séraphin, Agnès Teyrouz, Gérald Larcher, Jean-Philippe Bouchara, Marc Litaudon, Pacal Richomme et Jean Bruneton, « New and antifungal xanthones from Calophyllum caledonicum », Planta Medica, vol. 68, no 1,‎ , p. 41-44 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté en ).
  5. [Morel 2001] Cécile Morel, Étude phytochimique et biologique de deux Clusiaceae : Mesua racemosa et Calophyllum caledonicum originaires de Malaisie et de Nouvelle-Calédonie (thèse de doctorat en pharmacie, dir. Pascal Richomme), laboratoire de Pharmacognosie SONAS, Angers, . Cité dans endemia.nc.
  6. [Hay et al. 2003] (en) Anne-Emmanuelle Hay, D. Guilet, Cécile Morel-Salmi, Gérald Larcher, Denis Macherel, Anne-M. Le Ray, Marc Litaudon et Pascal Richomme, « Antifungal chromans inhibiting the mitochondrial respiratory chain of pea seeds and new xanthones from Calophyllum caledonicum », Planta medica, vol. 69, no 12,‎ , p. 1130-1135 (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté en ).
  7. [Morel et al. 2002] (en) Cécile Morel-Salmi, Anne-Emmanuelle Hay, Marc Litaudon, Thierry Sévenet, Denis Séraphin, Jean Bruneton et Pacal Richomme, « Thirteen New Xanthones Derivatives from Calophyllum caledonicum (Clusiaceae) », Molecules, vol. 7,‎ , p. 38-50 (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté en ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • [Jaffré 1974] Tanguy Jaffré, « La végétation et la flore d'un massif de roches ultrabasiques de Nouvelle-Calédonie : le Koniambo », Candollea, no 29,‎ , p. 427-456 (lire en ligne [PDF] sur horizon.documentation.ird.fr, consulté en ).
  • [Papineau 2002] C. Papineau, Situation des Ressources Génétiques Forestières de la Nouvelle-Calédonie (séminaire sous-régional océanien sur les ressources génétiques des forêts et des arbres, Apia, Samoa, 12-16 avril 1999), FAO – Département des Forêts, (lire en ligne [sur fao.org]).
  • [Planchon et Triana Silva 1862] Jules Émile Planchon et José Jerónimo Triana, Mémoire sur la famille des Guttifères, Paris, Victor Masson et Fils, , 336 p. (lire en ligne [sur books.google.com]), p. 263-264.
  • Bois des DOM-TOM, t. 3 : Nouvelle-Calédonie, Nogent-sur-Marne, CIRAD-Forêt, (présentation en ligne), p. 186-188.

Liens externes modifier