Lockheed Constellation

avion de ligne quadrimoteur à hélices
(Redirigé depuis C-121 Constellation)

Lockheed Constellation
Lockheed L-1649 Constellation « Starliner » aux couleurs de la TWA.
Lockheed L-1649 Constellation « Starliner » aux couleurs de la TWA.

Rôle Transport de passagers
Constructeur Lockheed
Premier vol
Mise en service USAAF : 1943
TWA : 1945
Retrait Militaire : 1978
Civil : années 1990
Premier client Trans World Airlines
Client principal TWA
Eastern Air Lines
Pan American World Airways
Air France
Production 856 (1943—1958)
Dérivé de L-44 Excalibur (en)
Variantes XB-30 (jamais construit)

Le Lockheed Constellation (Connie) est un avion de ligne à hélices avec quatre moteurs en étoile Wright R-3350 de 18 cylindres. Il est construit par Lockheed entre 1943 et 1958 dans son usine de Burbank en Californie. Un total de 856 appareils sont produits dans plusieurs versions, toutes reconnaissables à la triple dérive et au fuselage en forme de dauphin. Le Constellation est utilisé comme avion de ligne et comme avion de transport militaire par les États-Unis, en particulier lors du pont aérien de Berlin. Il est l'avion présidentiel du président américain Dwight David Eisenhower.

Conception et développement modifier

Études de conception initiales modifier

 
Le C-121C Super Constellation préservé de l'association suisse Super Constellation Flyers Association, immatriculé N73544 en 2004.

Depuis 1937, Lockheed travaille sur le L-044 Excalibur (en), un avion de ligne quadrimoteur à cabine pressurisée. En 1939, la compagnie aérienne Trans World Airlines (TWA), à l'instigation de son principal actionnaire, Howard Hughes, demande l'étude d'un avion de ligne intercontinental de 40 passagers avec un rayon d'action de 3 500 mi (5 630 km)[1], bien au-dessus des spécifications du projet Excalibur. Les exigences de la TWA conduisent à la construction du L-049 Constellation, conçu par les ingénieurs de Lockheed dont Kelly Johnson et Hall Hibbard[2]. Willis Hawkins (en), un autre ingénieur de Lockheed, soutient que le programme Excalibur est simplement une couverture pour le Constellation[3].

Développement du Constellation modifier

Le dessin de l'aile du Constellation est proche de celui du P-38 Lightning, il n'en diffère essentiellement que par la taille[4]. Le train tricycle, inhabituel sur les gros porteurs de l'époque, est un autre point commun. La triple dérive caractéristique est choisie pour réduire la hauteur totale de l'avion (une dérive simple devrait être beaucoup plus haute en compensation) et lui permettre d'accéder aux hangars[3]. Les nouveaux équipements comprennent des commandes assistées hydrauliquement et un système de dégivrage pneumatique utilisé sur les bords d'attaque des ailes et de l'empennage[1]. L'avion a une vitesse maximale de plus de 550 km/h, supérieure par exemple à celle d'un chasseur Zero japonais, une vitesse de croisière de 480 km/h et un plafond de 7 300 mètres[5].

Selon Anthony Sampson dans Empires of the Sky, ce dessin complexe a peut-être été initié par Lockheed, mais l'idée, la forme, les capacités, l'apparence et la philosophie du Constellation sont le résultat des interventions de Howard Hughes au cours de la conception[6].

Histoire opérationnelle modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

 
Le premier Lockheed Constellation le 9 janvier 1943.

Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, les avions de la TWA entrant en production sont convertis en une commande d'avions de transport militaires C-69 Constellation, avec deux-cent-deux appareils destinés à l'United States Army Air Forces (USAAF). Le premier prototype (immatriculation civile NX25600) vole le , un vol de convoyage de Burbank à Muroc Field pour des essais[1]. Edmund Eddie Allen, envoyé par Boeing, occupait le siège de gauche, avec comme copilote Milo Burcham de chez Lockheed. Rudy Thoren et Kelly Johnson sont également à bord.

Lockheed propose le modèle L-249 comme bombardier à long rayon d'action. Il reçoit la désignation militaire XB-30 mais l'avion n'est pas développé. Un projet pour un avion de transport de troupes à très long rayon d'action, le C-69B (L-349, commandé par la Pan Am en 1940 comme L-149)[7], est annulé. Un seul C-69C, un avion de transport VIP de quarante trois sièges, est construit en 1945 à l'usine Lockheed-Burbank.

Au cours de la guerre, le C-69 est très utilisé comme transport de troupes à grande vitesse et longue portée[8]. Un total de vingt-deux C-69 sont achevés avant la fin des hostilités, mais ils n'entrent pas tous en service militaire. L'USAAF résilie le reste de la commande en 1945.

Après la guerre modifier

 
L-749A Constellation de la TWA à Heathrow en 1954 avec un conteneur de fret « Speedpack » sous le fuselage.
 
Super Constellation (C-121C) de l'association suisse Super Constellation Flyers Association. Il est l'un des trois appareils volant encore dans le monde et le seul en Europe.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Constellation est un avion de ligne apprécié et rapide. Les appareils déjà en production pour l'USAAF comme transports C-69 sont achevés comme avions de ligne, et la TWA reçoit le premier le . Le premier vol expérimental transatlantique de la TWA part de Washington, D.C., le , pour arriver à Paris le via Gander et Shannon[1].

Le service transatlantique de la Trans World Airlines débute le avec un vol en Constellation entre New York et Paris. Le , Pan American World Airways ouvre le tout premier service régulier prévu autour du monde avec ses L-749 Clipper America. Le célèbre vol « Pan Am 1 » est exploité jusqu'en 1982.

En tant que premier avion de ligne pressurisé en utilisation généralisée, le Constellation inaugura l'ère du service aérien abordable et confortable. Les exploitants du Constellation sont la TWA, Eastern Air Lines, Pan American World Airways, Air France, la BOAC, KLM, Qantas, Lufthansa, Iberia Airlines, Panair do Brasil, TAP Portugal, Trans-Canada Air Lines (renommée plus tard Air Canada), Aer Lingus, VARIG, Avianca, Cubana de Aviación, Royal Air Maroc et Línea Aeropostal Venezolana.

Premières difficultés modifier

Le Constellation connaît trois accidents au cours des dix premiers mois de service, ce qui entraîne temporairement une réduction de son emploi comme avion de ligne[9]. Le , un moteur d'un appareil de la Pan American prend feu et se détache. L'équipage effectue un atterrissage d'urgence qui ne fait pas de victime, puis l'avion accomplit son vol de retour en traversant l'Amérique en onze heures trente pour être réparé, en volant sur seulement trois moteurs[10]. Cependant, le , un avion de Transcontinental et Western Air est victime d'un incendie en vol, s'écrase dans un champ et cinq des six personnes à bord perdent la vie[9]. Les accidents entraînent la suspension des certificats de navigabilité des Constellation, le temps que Lockheed apporte les modifications nécessaires.

Le Constellation est sujet à des pannes de moteur, ce qui lui vaut le surnom de « meilleur trimoteur du monde » (« World's Finest Trimotor ») dans certains milieux[11].

Records modifier

Grâce à leurs lignes pures et à leur puissance, les Constellation établissent un certain nombre de records. Le , le deuxième C-69 de production, piloté par Howard Hughes et le président de la TWA Jack Frye, vole de Burbank (Californie) à Washington, D.C. en six heures et cinquante sept minutes (soit trois mille sept cents kilomètres à une vitesse moyenne de 532,5 km/h). Pour le vol de retour, l'appareil fait escale à Wright Field pour offrir son dernier vol à Orville Wright, plus de quarante ans après son premier vol historique. Celui-ci fait remarquer que l'envergure du Constellation est plus grande que la longueur de son premier vol[2].

Le , un L-1649A Starliner vole de Los Angeles à Londres en dix huit heures et trente deux minutes (environ huit mille sept cent vingt trois kilomètres à 470,6 km/h). Le L-1649A détient le record pour le vol de passagers le plus long sans escale. Au cours du vol inaugural Londres-San Francisco de la TWA le 1er et , l'avion reste en l'air pendant vingt trois heures et dix neuf minutes (environ huit mille six cent dix kilomètres à 369,2 km/h).

Obsolescence modifier

 
L-1049H cargo de Nordair Canada à l'aéroport de Manchester en 1966.

L'avènement des avions de ligne à réaction, avec le de Havilland Comet, le Boeing 707, la Caravelle, le Douglas DC-8 et le Convair 880, frappe d'obsolescence le Constellation et ses moteurs à pistons. Les premières lignes laissées aux jets sont les longs itinéraires intercontinentaux, mais le Constellation continue de voler sur les lignes intérieures. Le dernier vol passager prévu dans les quarante huit États est effectué par un L-749 de la TWA le , de Philadelphie à Kansas City (Missouri)[12]. Cependant, les Constellation restent encore quelque temps en service cargo, et sont utilisés dans des sections de soutien du service de navette d'Eastern Airlines entre New York, Washington et Boston jusqu'en 1968. Un Constellation d'Eastern détient encore à ce jour le record pour un vol de New York à Washington, un peu plus de trente minutes s'étant écoulées entre le décollage et l'atterrissage. Le record est effectué avant l'imposition d'une limitation de vitesse par la FAA en dessous de dix mille pieds (trois mille cinquante mètres)[13].

Une des raisons de l'élégance de l'avion est la forme de son fuselage. Ce dessin a été retenu afin de rehausser l'empennage de façon à laisser les dérives à l'abri du flux d'air perturbé venant des hélices, tandis que le nez est légèrement plongeant afin de limiter la hauteur de la jambe du train avant[14]. Mais la section continûment variable du fuselage fait qu'il n'y a pas deux éléments identiques, ce qui implique de forts coûts de fabrication (les fuselages des avions de ligne modernes ont une forme cylindrique régulière réalisée par assemblage d'éléments largement standardisés, forme offrant de surcroît une meilleure résistance aux cycles répétés de pressurisation). Ce choix technique a de plus pénalisé le Constellation en bridant ses possibilités d'évolutions, comparé à son concurrent le Douglas DC-4, qui a ensuite évolué en DC-6 puis DC-7 par, entre autres, allongement du fuselage.

À la suite de l'arrêt de la production du Constellation, Lockheed choisit de ne pas développer d'avion de ligne à réaction de première génération mais plutôt de s'en tenir à son activité militaire et à la production de ses modestes avions de ligne L-188 Electra à turbopropulseurs. Lockheed souhaite ne pas construire de grand avion de ligne jusqu'à son L-1011 TriStar, qui fait ses débuts en 1972. Bien qu'étant une merveille technologique (atterrissage tout-temps, assistance à la navigation, sobriété des moteurs), le L-1011 est un échec commercial et Lockheed se retire définitivement du marché des avions de ligne en 1983[15].

Versions modifier

Les premières versions militaires utilisent la désignation Lockheed de L-049 ; comme la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, quelques-uns sont terminés comme L-049 Constellation civils suivis par le L-149 (L-049 modifié pour emporter plus de réservoirs de carburant). Le premier Constellation construit comme avion de transport de passagers est le L-649 plus puissant et le L-749 (qui a plus de carburant à l'extrémité des ailes)[7], le L-849 (un modèle jamais construit équipé de moteur R-3350 adoptés pour le L-1049), le L-949 (jamais construit, version passagers avec du fret, qui devait être appelé « combi »)[7], suivi par le L-1049 Super Constellation (avec un fuselage plus long), le L-1149 (proposé pour être équipé de moteurs à turbine Allison)[7] et le L-1249 (en) (similaire au L-1149, construit comme R7V-2/YC-121F)[7], le L-1449 (pas construit, proposition pour L-1049G, allongé de cent quarante centimètres, avec une nouvelle voilure et de nouveaux moteurs)[7] et le L-1549 (pas construit, prévu pour un L-1449 allongé de deux cent quarante centimètres[7], et le L-1649 Starliner (nouvelle voilure et fuselage de L-1049G)[7].

Les versions militaires sont le C-69 et le C-121 pour l'Army Air Forces/Air Force et le R7O, R7V-1 (L-1049B), EC-121, WV-1 (L-749A), WV-2 (L-1049B, largement connu comme le Willie Victor) et plusieurs désignations de EC-121 pour la Navy[16],[17].

Désignations constructeur modifier

 
Silhouette du L-749A.
 
Un L-749 Constellation [N749NL] au musée Aviodrome situé à Lelystad (Pays-Bas).
 
Un L-1049G Super Constellation d'Air France en vol.
 
Un L-1649A Starliner de la Lufthansa au décollage de l'aéroport de Manchester.
L-049 Le L-049 est l'avion de ligne initial, bien que quelques premiers L-049 ont commencé comme avions de transport militaires et terminé comme avions de ligne. L'avion L-649 est le suivant, avec des moteurs plus puissants, mais il est rapidement amélioré au standard L-749 avec des réservoirs additionnels. 88 L-049, 14 L-649 et 131 L-749 sont construits, y compris les conversions des premiers modèles et les versions militaires. Les vingt deux premiers appareils sont livrés comme avions de transport C-69 ; premier vol le .
L-149 modification du L-049 pour intégrer des réservoirs additionnels aux extrémités des ailes pour une plus grande autonomie. Les versions de production sont prévues pour la « Pan-Am », mais aucune n'entre en production.
L-249 désignation constructeur du bombardier XB-30. Le projet est annulé en faveur du Boeing B-29.
L-349 désignation du constructeur pour le C-69B ; jamais construit.
L-449 version inconnue proposée pour un avion de ligne.
L-549 désignation du constructeur pour le C-69C ; un exemplaire construit.
L-649 quatre moteurs Wright R-3350-749C18BD de 2 500 ch chacun, plus de quatre vingt une places, premier vol le .
L-649A fuselage et train d'atterrissage renforcés.
L-749 capacité en carburant de 23 640 L, permettant à l'avion de réaliser des vols transatlantiques sans escale, premier vol le .
L-749A fuselage et train d'atterrissage renforcés.
L-749B motorisé avec des turbines. Projet annulé en raison de l'absence d'un groupe motopropulseur convenable.
L-849 projet de version du L-749 qui devait être équipé de moteurs Wright R-3350 TurboCompound.
L-949 Speedfreighter, version combi du L-849 avec un allongement du fuselage de cinq mètres soixante.
L-1049 première version de production, vingt quatre construits. Version agrandie de cinq mètres soixante avec une capacité maximale de cent neuf passagers, vitres de hublots carrées ; tous les L-1049C et modèles ultérieurs ont des moteurs TurboCompound. Quelques modèles ultérieurs ont des réservoirs additionnels aux extrémités des ailes. Premier vol le . Cinq cent soixante dix neuf construits, dont les versions militaires.
L-1049A désignation constructeur des WV-2, WV-3, EC-121D et RC-121D.
L-1049B désignation constructeur des R7V-2, RC-121C et VC-121E.
L-1049C version civile du L-1049B pour cent dix passagers avec quatre moteurs R-3350-87TC18DA-1 Turbocompound de 3 250 ch chacun, quarante huit exemplaires construits.
L-1049D version cargo du L-1049B avec des ailes et un fuselage modifiés et une grande porte cargo, quatre exemplaires construits.
L-1049E version passager du L-1049D, vingt huit exemplaires construits
L-1049F désignation constructeur du C-121C.
L-1049G version perfectionnée avec quatre moteurs R-3350-972TC18DA-3 d'une plus grande puissance maximale continue, capacité d'emport de réservoirs d'extrémités d'ailes, 102 exemplaires construits.
L-1049H version aménageable passagers/cargo du L-1049G avec une grande porte cargo, 53 exemplaires construits.
L-1049J projet de L-1049G avec les ailes du R7V-2.
L-1149 projet de version des L-1049G et L-1049H motorisée avec des turbopropulseurs Allison.
L-1249A (en) désignation constructeur des R7V-2 et YC-121F.
L-1249B (en) projet de version passagers du R7V-2/YC-121F motorisée avec des turbopropulseurs.
L-1349 non identifié. Selon Dominique Breffort, aucun projet n'a existé avec la désignation L-1349, peut-être en raison de la superstition liée au nombre 13.
L-1449 projet de version à turbopropulseurs du L-1049G avec un fuselage allongé et une nouvelle voilure.
L-1549 projet de version agrandie du L-1449.
L-1649A Starliner, version de production, R-3350-988TC18EA12 Turbo Cyclone de 3 400 ch chacun. Avions de passagers à long rayon d'action conçu pour rivaliser avec le Douglas DC-7C. Le radôme classique pour le radar météo augmente sa longueur de soixante dix huit centimètres par rapport du L-1049 sans radôme. Nouvelle section de voilure avec une extrémité droite, et plus grande capacité d'emport de carburant fournissant une autonomie de onze mille quatre vingt kilomètres ; premier vol le . Quarante quatre exemplaires sont construits, dont le prototype.
L-1649B projet de version à turbopropulseurs du L-1649A.
L-051 désignation constructeur du projet XB-30.
L-084 le XW2V-1 est un projet de version radar du WV-2 destiné à la Navy, avec la voilure du Starliner. Il doit être équipé de quatre moteurs Allison T56-A8 et de missiles pour se protéger contre les chasseurs. Considérablement différent de ses prédécesseurs, il reçoit la désignation Lockheed L-084.

Désignations militaires modifier

XB-30
version bombardier du C-69. Reçoit la désignation de modèle L-051 et par la suite L-249.
XC-69
désignation pour le prototype du Constellation ; un seul exemplaire construit. Le C-69 est la version initiale de transport militaire pour l'USAAF. Tous les appareils construits pendant la Seconde Guerre mondiale sont mis en service militaire sous cette désignation.
 
La version initiale du C-69.
C-69
version initiale de transport de troupes. Presque tous les appareils sont convertis en avions de ligne L-049. Vingt deux sont construits.
C-69A
projet de version à long rayon d'action du C-69.
C-69B
projet de version à long rayon d'action du C-69 conçu pour emporter les moteurs du B-29 Superfortress en Chine. Reçoit la désignation modèle L-349.
C-69C-1
avion de transport VIP, redésigné par la suite ZC-69C-1. Seul un appareil est produit. Désignation modèle L-549.
C-69D
projet de version de transport VIP.
XC-69E
le prototype XC-69 converti en banc d'essais moteur. Il reçoit quatre moteurs Pratt & Whitney R-2800 Double Wasp.
C-121A
le C-121 est la version de transport militaire d'un L-749 amélioré mis en service en 1948. Plancher renforcé, porte cargo sur le côté gauche à l'arrière du fuselage.
VC-121A
appareil de transport VIP, conversion du C-121A.
VC-121B
transport VIP pour le président des États-Unis.
C-121C
R7V-1 avec des moteurs R-3350-34 de 3 400 ch chacun ; basé sur le L-1049.
JC-121C
deux C-121C et un TC-121C utilisés comme bancs d'essais pour l'avionique.
NC-121C
un C-121C converti pour une utilisation permanente comme avion d'essai.
RC-121C
radar aéroporté à long rayon d'action de l'USAF analogue au WV-2 de la Navy.
TC-121C
neuf RC-121C convertis en avions d'entraînement pour les systèmes d'alerte aéroportés ; devient par la suite le EC-121C.
VC-121C
version VIP du C-121C ; Quatre exemplaires construits.
 
Un EC-121D « College Eye » à Korat RTAFB.
EC-121D
versions d'alerte Big Eye/College Eye/Disco, initialement désignées RC-121D.
NC-121D
WV-2 converti pour observer des objets à grande vitesse dans l'atmosphère ; surnommé la « triple mamelle ».
RC-121D
WV-2 avec des réservoirs de saumon d'aile ; redésigné ultérieurement EC-121D.
 
Deux VC-121E Constellation, nommés Columbine II et Columbine III ont été utilisés par le président Dwight Eisenhower.
VC-121E
transport VIP pour le président des États-Unis.
YC-121F (en)
deux prototype R7V-1 avec des turbopropulseurs Pratt & Whitney T34-P-6 de 6 000 ch chacun.
C-121G
trente deux R7V-1 de la Navy livrés à l'USAF.
TC-121G
désignation donnée à neuf C-121G convertis en avions d'entraînement.
VC-121G
un C-121G utilisé temporairement comme avion de transport VIP.
EC-121H
quarante deux EC-121D avec une électronique améliorée.
C-121J
R7V-1 de la Navy redésigné.
EC-121J
deux EC-121D avec une électronique améliorée.
 
Un NC-121J utilisé au Viêt Nam.
NC-121J
sept C-121J modifiés pour envoyer des émissions de télévision aux troupes mobilisées au Viêt Nam.
VC-121J
quatre C-121J convertis pour un usage VIP. Un sert avec les Blue Angels.
EC-121K
WV-2 Warning Star de la Navy redésigné.
JC-121K
un EC-121K utilisé comme banc d'essai pour l'avionique.
NC-121K
EC-121K utilisé par la Navy.
EC-121L
WV-2E de la Navy redésigné.
EC-121M
WV-2Q de la Navy redésigné.
WQC-121N
WV-3 de la Navy redésigné.
EC-121P
EC-121K équipé pour la lutte anti-sous-marine.
EC-121Q
EC-121D avec une électronique améliorée.
 
Un EC-121R « Batcat » au-dessus de l'Asie du Sud-Est.
EC-121R « BatCat »
EC-121K et EC-121P équipés pour traiter les signaux provenant d'instruments sismiques.
NC-121S
version de guerre électronique et de reconnaissance.
EC-121T
radar amélioré.
R7O-1
désignation initiale de la Navy du R7V-1 basé sur le L-1049D ; moteurs R-3350 de 3 250 ch chacun.
R7V-1
redésignation du R7O-1 ; redésigné plus tard C-121J.
R7V-1P
un R7V-1 modifié pour être utilisé en Arctique.
R7V-2 (en)
quatre prototypes avec des turbopropulseurs Pratt & Whitney YT34-P-12A de 4 140 ch chacun. Deux sont livrés comme prototypes du YC-121F.
PO-1W
deux avions de patrouille maritime équipés d'un radar de recherche, basé sur le L-749, redésigné ultérieurement WV-1.
 
Un WV-2 Warning Star en 1957.
PO-2W Warning Star
avion radar, moteurs R-3350-34 ou R-3350-42 de 3 400 ch chacun, basé sur le L-1049, redésigné ultérieurement WV-2.
WV-1
redésignation du PO-1W.
WV-2 Warning Star
redésignation du PO-2W ; redésigné plus tard EC-121K.
WV-2E
version expérimentale du WV-2 modifiée pour emporter un dôme radar rotatif similaire à celui du E-3 Sentry ; redésigne plus tard EC-121L.
WV-2Q
WV-2 équipé pour la guerre électronique, redésigné plus tard EC-121M.
WV-3
huit appareils équipés pour la reconnaissance météo ; redésignés plus tard WQC-121N.
XW2V-1
le XW2V-1 est un projet de version radar du WV-2 destiné à la Navy, avec la voilure du Starliner. Il doit être équipé de quatre moteurs Allison T56-A8 et de missiles pour se protéger contre les chasseurs. Considérablement différent de ses prédécesseurs, il reçoit la désignation Lockheed L-084.

Anciens utilisateurs modifier

Après la livraison de la commande initiale de la TWA, postérieurement à la Seconde Guerre mondiale, les clients suivent rapidement, avec plus de huit cents appareils construits. En service dans l'aviation militaire, la Navy et l'Air Force utilisent la version EC-121 Warning Star (en) jusqu'en 1978, près de quarante ans après les débuts du L-049. Cubana de Aviación est la première compagnie aérienne d'Amérique latine à utiliser le Super Constellation de même que Pakistan International Airlines est la première compagnie d'un pays asiatique à l'exploiter.

Civils modifier

  Allemagne
  Argentine
  • Aerolíneas Carreras
  • Aerolíneas Entre Ríos
  • Trans Atlántica Argentina
  • Transcontinental
  Australie
  Autriche
  • Aero Transport
  Belgique
  • Sabena (loué à Western Airlines)
  Brésil
  • Panair do Brasil
  • Real Transportes Aéreos
  • Varig
  Canada
  Chili
  • Transportes Aéreos Squella
  Colombie
  Corée du Sud
  • Korean National Airlines
  Cuba
  Espagne
  États-Unis
  France
  Haïti
  • Air Haïti International
  Inde
  Hong Kong
  • Hong Kong Airways
  Irlande
  Israël
  Luxembourg
  Maroc
  Mexique
  Pakistan
  Panama
  • Líneas Aéreas de Panama
  Paraguay
  • Lloyd Aéreo Paraguayo
  Pays-Bas
  Pérou
  • LANSA
  • Perú Internacional - COPISA
  • Trans-Peruana
  Portugal
  République de Chine (Taïwan)
  République dominicaine
  Royaume-Uni
  Sénégal
  • Gouvernement du Sénégal
  Sri Lanka
  • Air Ceylon
  Thaïlande
  • Thai Airways Company
  Tunisie
  Union d'Afrique du Sud
  Uruguay
  • Aerolíneas Uruguayas
  Venezuela
  • Linea Aeropostal Venezolana

Militaires modifier

  France
  États-Unis
  Inde
  Indonésie
  Israël

Utilisateurs actuels modifier

 
Le Breitling Super Constellation HB-RSC en phase atterrissage à l'aéroport de Samedan-Engadin.

En 2004, l'association suisse Super Constellation Flyers Association[18] et la marque horlogère Breitling achètent aux États-Unis un Super Constellation (C-121C) sous l'immatriculation N73544. Après les nécessaires travaux, une révision complète et le remplacement d'un moteur, le vol vers la Suisse débute le avec trente passagers à son bord. Le , la traversée de l'Atlantique se fait entre Stephenville au Canada et Prestwick en Écosse en huit heures quarante cinq. Au décollage, l'avion est à pleine charge, ses réservoirs contiennent vingt cinq mille litres de carburant, soit treize heures d’autonomie. En raison de l’absence de dégivreurs et de pressurisation, le vol s'effectue à moins de trois mille mètres d’altitude.

L'appareil est ensuite stationné à l'aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg et effectue des vols de présentation durant des meetings aériens et des vols touristiques. Le Super Constellation L1049 immatriculé HB-RSC est l'un des trois appareils de ce modèle volant encore dans le monde et le seul en Europe.

Cependant, en septembre 2017, Breitling arrête de sponsoriser l'avion et, en été 2018, le crash d'un Junkers des années 1930 aux Grisons amène l'Office fédéral de l'aviation civile à réviser les lois sur les appareils historiques. Un problème vient alors : le Super Constellation présente de la corrosion dans les ailes ; de ce fait, l'avion n'est alors plus autorisé à voler[19]. Comme des ailes de ce type sont introuvables, il faut en reconstruire de nouvelles. Cependant l'association manque de fonds et finalement décide, en 2019, de vendre l'avion à des investisseurs allemands[20].

Anecdotes modifier

Depuis 1976, le F-BHBG est exposé dans la commune du Juch dans le Finistère, à l'emplacement de la discothèque Le Moulin, où il avait même été envisagé de l'aménager en boîte de nuit[21],[22].

De 1967 à 1979, le F-BGNB a servi d'attraction au zoo de Saint-Vincent-de-Tyrosse dans les Landes, date à laquelle il fut ferraillé[23].

De 1968 à 1976, le F-BGNF a servi d'attraction au Parc Bagatelle dans le Pas-de-Calais. Démonté en mai 1976 et transporté sur quelques dizaines de kilomètres à Marquise pour devenir un restaurant, il a été finalement ferraillé en 1995[24].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Taylor 1993, p. 606-607.
  2. a et b Yenne 1987, p. 44-46.
  3. a et b Boyne 1998, p. 135-137.
  4. (en) Clarence L. « Kelly » Johnson, Kelly : More Than My Share of it All, Washington, D.C., Smithsonian Books, (ISBN 0-87474-491-1).
  5. (en) « Lockheed C-69 Constellation », MilitaryFactory.com, (consulté le ).
  6. Sampson 1985.
  7. a b c d e f g et h Stringfellow et Bowers 1992
  8. Pace 2003, p. 17
  9. a et b (en) « The Star of Lisbon », Time,‎
  10. (en) « Have you seen? », Flying Magazine, vol. 39, no 5,‎ , p. 54 (ISSN 0015-4806, lire en ligne)
  11. Stringfellow et Bowers 1992, p. 120
  12. Germain 1998, p. 89
  13. (en) « Lockheed Constellation L749 N749NL Comeback », sur World News (consulté le )
  14. The Legendary Lockheed Constellation
  15. Birtles 1998, p. 56
  16. (en) Gordon Swanborough et Peter M. Bowers, United States Navy aircraft since 1911, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 545 p. (ISBN 978-0-87021-968-9, OCLC 2926558)
  17. (en) James C. Fahey, The Ships and Aircraft of the U.S. Fleet, volumes 1–4, 1939–45, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 64 p. (ISBN 978-0-87021-637-4)
  18. (fr + de + en) Superconstellation.org - Site officiel de la Super Constellation Flyers Association.
  19. Pierre-Alexandre Sallier, « Dernier appel pour l'équipage du Constellation », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne  , consulté le )
  20. « L'avenir du Super Constellation "Star of Switzerland" s'éclaircit ! », sur Aerobuzz, (consulté le )
  21. Ouest-France, « L'avion du Moulin, un symbole et des souvenirs », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  22. Fiche complète sur https://aviatechno.net/constellation/suivi_matricule.php?mat=F-BHBG
  23. Fiche complète sur https://aviatechno.net/constellation/suivi_matricule.php?mat=F-BGNB
  24. Fiche complète sur https://aviatechno.net/constellation/suivi_matricule.php?mat=F-BGNF

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 4 : La Seconde Guerre mondiale - U.S.A., Japon, U.R.S.S., etc..., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN 2-8003-0277-1), p. 104-105.
  • (en) Phillip Birtles, Lockheed L-1011 TriStar, St. Paul: Minnesota, Motorbooks International, , 128 p. (ISBN 978-0-7603-0582-9)  
  • (en) Walter J. Boyne, Beyond the Horizons : The Lockheed Story, New York, St. Martin's Press, , 542 p. (ISBN 978-0-312-24438-5, OCLC 43079882)  
  • Dominique Breffort (ill. André Jouineau), Lockheed Constellation : De l'Excalibur au Starliner, versions civiles et militaires, Paris 11, Histoires & Collections, coll. « Légendes du Ciel », , 176 p., 31 × 2 × 23,5 cm (ISBN 2-915239-61-4 et 9782915239614, présentation en ligne)
  • (en) Len Cacutt et Peter Allez-Fernandez, Great aircraft of the world : an illustrated history of the most famous civil and military planes : Grumman Single-Seat Biplane Fighters., Secaucus, N.J, Marshall Cavendish, , 456 p. (ISBN 978-1-85435-250-7, OCLC 52037796)
  • (en) Scott E. Germain, Lockheed Constellation and Super Constellation, North Branch, Minnesota, Specialty Press, coll. « Airliner tech series / 1 », , 100 p. (ISBN 978-1-58007-000-3, OCLC 40130464) 
  • (en) Peter J. Marson, The Lockheed Constellation Series, Tonbridge, Kent, Royaume-Uni, Air-Britain (Historians), , 508 p. (ISBN 0-85130-100-2 et 978-0-851-30100-6)
  • (en) Steve Pace, X-Planes : Pushing the Envelope of Flight, Osceola, Wisconsin, Zenith Imprint, , 128 p. (ISBN 978-0-7603-1584-2, OCLC 80110862) 
  • (en) Anthony Sampson, Empires of the Sky : The Politics, Contest and Cartels of World Airlines, Londres, Hodder and Stoughton, , 320 p. (ISBN 978-0-340-37668-3, OCLC 12513476)  
  • (en) Myron J. Smith, Jr., Passenger Airliners of the United States, 1926–1991 : a pictorial history, Missoula, Montana, Pictorial Histories Publishing Company, , 200 p. (ISBN 978-0-933126-72-5 et 978-0-933-12683-1, OCLC 17618262)
  • (en) Curtis K. Stringfellow et Peter M. Bowers, Lockheed Constellation : A Pictorial History, St. Paul, Minnesota, Motorbooks, , 144 p. (ISBN 978-0-87938-379-4, OCLC 20015871)  
  • (en) Michael J.H. Taylor, Jane's Encyclopedia of Aviation, New York, Crescent, (ISBN 0-517-10316-8)  
  • (en) United States Air Force Museum Guidebook, Wright-Patterson AFB, Ohio, Air Force Museum Foundation,
  • (en) Bill Yenne, Lockheed, New York, Crescent Books Distributed by Crown Publishers, , 255 p. (ISBN 978-0-517-60471-7, OCLC 13008563)  

Liens externes modifier