Céphale de Syracuse
Céphale était un marchand grec, originaire de Syracuse, en Grande-Grèce et le père du célèbre orateur Lysias. Il fut appelé à Athènes par Périclès en sa qualité de marchand d'armes et apparaît dans le célèbre dialogue de Platon La République.
Données biographiques
modifierMétèque dans la cité d'Athènes, il mena une vie sans incident faite de négoce dans le respect des règles de la cité. Ainsi, si l'on en croit les propos de son fils Lysias, il peut se prévaloir publiquement qu'aucun membre de sa famille n'avait intenté de procès, ni n'avait été accusé par un Athénien pendant tout le séjour de sa famille à Athènes[1]. Toutefois son fils Polémarque fut mis à mort à cause d'Eratosthène, l'un des Trente Tyrans les plus actifs. Avec le retour de la démocratie, un autre fils de Céphale, Lysias, prononça le célèbre discours « Contre Ératosthène ».
Céphale apparaît comme la figure d'un vieil homme ayant mené une vie juste dans le dialogue de Platon La République. Il reçoit Socrate dans sa maison du quartier du Pirée, alors quartier de tolérance pour les métèques d'où était partie la révolte contre la Tyrannie des Trente[2].
Céphale de Syracuse a trois fils et une fille :
- Euthydème, qui apparait au livre I de La République de Platon
- Le rhéteur Lysias
- Polémarque, philosophe[3] ; il finira mis à mort par le régime des Trente.
- Une fille, épouse de Brachyllos, dont Lysias épousera la fille[4],[5].
Liens à l'école socratique
modifierLe frère de Platon, Glaucon, lui aussi engagé dans le mouvement de défense de l'école socratique[6], a consacré un ouvrage à Céphale[7].
Notes et références
modifier- Lysias, Contre Eratosthène, 1, 4
- Tout Platon, Œuvres complètes, Flammarion, sous la direction de Luc Brisson, Paris, 2008 : p. 2135, 2145, 2166 et 2181
- Phèdre (257b-c)
- Démosthène, Discours de Théoemeste, XXII
- K. A. Kapparis, Against Neaira p 213 en ligne
- Livio Rosseti, "Le dialogue socratique in statu nascendi", Philosophie antique, 2003, n°1, p. 11-35 (PUS)en ligne
- Diogène Laërce, Vie et Sentences des Philosophes Illustres, Paris, GF, Flammarion, p. 150, 1965