Céaux

commune française du département de la Manche

Céaux
Céaux
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.
Blason de Céaux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Christophe Hernot
2020-2026
Code postal 50220
Code commune 50108
Démographie
Gentilé Céaussiens
Population
municipale
412 hab. (2021 en diminution de 5,5 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ 57″ nord, 1° 23′ 10″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 71 m
Superficie 8,39 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Avranches
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pontorson
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Céaux
Liens
Site web ceaux.fr

Céaux est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 412 habitants[Note 1].

Géographie modifier

Commune donnant sur la baie du Mont-Saint-Michel, Céaux est entourée des communes de Courtils, Servon, Pontaubault et Le Val-Saint-Père.

Communes limitrophes de Céaux
Baie du Mont-Saint-Michel
Courtils   Pontaubault
Servon Précey

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 792 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontorson à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Céaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,9 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), prairies (7,8 %), zones urbanisées (3,5 %), zones humides côtières (0,2 %), eaux maritimes (0,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Celsis entre 1060 et 1066, Cels entre 1066 et 1087[17].

Pour Albert Dauzat, ce nom repose sur le latin celsus (« élevé »)[18]. François de Beaurepaire reprend cette hypothèse en envisageant parallèlement une référence à une « construction élevée », ou encore un sens figuré ; le qualificatif d'une divinité locale, « Très-Haut », et donc indirectement désigne un lieu de culte[19]. René Lepelley fait siennes ces explications, tout en conservant aussi la possibilité de voir dans Céaux le produit de cellis « ermitages »[20].

Histoire modifier

Il y eut peut être un prieuré à Céaux[Note 4] — son existence n'est pas confirmée par tous les historiens —, une confusion est possible avec Céaux (Vienne)[22].

En 1639, Céaux fut l'un des points de départ de la révolte des Nu-pieds[22]. Au XVIIIe siècle, la construction du presbytère, dont l'essentiel des frais de construction impute depuis le règne de Louis XV à la paroisse et non plus au curé ou au décimateur, occasionna une dépense importante et le mécontentement des villageois[23].

En 1838, on comptait encore 35 salines[22].

Économie modifier

Politique et administration modifier

 
La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1860 1867 Jean-Charles Provost[24]    
         
1902 1936 Jean-Marie Ozenne SE  
1936 1977 Yves Ozenne SE  
1977 1999 Guy Ozenne SE  
1999 mars 2008 Michelle Eudes SE  
mars 2008 En cours Christophe Hernot[25] SE Agent de maîtrise

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

En 2021, la commune comptait 412 habitants[Note 5], en diminution de 5,5 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
754776773808815764790799724
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
683658603592603591558505509
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
487497480471444472480460441
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
446450460441397379424437434
2018 2021 - - - - - - -
415412-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
Coupé : au 1er parti au I de sinople à la silhouette du Mont-Saint-Michel d'argent en chef accompagné en pointe de trois agneaux d'argent, la tête et les membres de sable, celui de la pointe plus grand que les deux autres, au II d'or à une plante de salicorne de trois brins de sinople soutenue d'un triangle ondoyant mouvant du trait de partition et s'étirant en fasce jusqu'au bord senestre, au 2d de gueules à deux léopards d'or (armés et lampassés d'azur), l'un au-dessus de l'autre[32].
Détails
Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie

Création Jean-François Binon, adoptée le .

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 50.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 140.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Un Philippe du Moncel ( 1595), patron et seigneur de Flottemanville, est qualifié de prieur de Céaux[21].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  • Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[33].
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  4. « Orthodromie entre Céaux et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  17. Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 405.
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet), p. 159a.
  19. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, page 94.
  20. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 88b.
  21. Gautier 2014, p. 205.
  22. a b c d e et f Gautier 2014, p. 140.
  23. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 61.
  24. Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 102.
  25. Réélection 2014 : « Céaux (50220) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Verrière : Le Jugement dernier, La Résurrection », notice no PM50000179, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. Delattre, 2002, p. 50.
  32. « 50108 Céaux (Manche) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  33. « Céaux sur le site de l'Institut géographique national »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (archive Wikiwix).