Bus à haut niveau de service de Rennes

Trambus de Rennes

Bus à haut niveau de service de Rennes
Image illustrative de l’article Bus à haut niveau de service de Rennes
Logo du Trambus de Rennes.
Image illustrative de l’article Bus à haut niveau de service de Rennes
Logo du projet.

Situation Rennes Métropole
Type Bus à haut niveau de service
Entrée en service 2027 (ligne T2)
2029 (ligne T1)
2030 (lignes T3 et T4)
Longueur du réseau 55 km
Lignes 4
Stations environ 100
Véhicules 84
le modèle sera choisi par appel d'offres
Fréquentation 90 000 voyageurs/jour (estimations pour 2035)
Autorité organisatrice Rennes Métropole
Exploitant l'exploitant du réseau STAR sera choisi par appel d'offres
Site Internet metropole.rennes.fr/quatre-lignes-de-trambus-lhorizon-2030
Lignes du réseau T1, T2, T3, T4
Réseaux connexes TC à Rennes :

(M) Métro
(Trambus) Projet « Trambus »
(BUS) Autobus
(LE vélo STAR) STAR, le vélo
(Covoiturage et auto-partage) STAR, le covoiturage

(TER BreizhGo) TER BreizhGo
(Car BreizhGo) Car BreizhGo en Ille-et-Vilaine

Citiz Rennes Métropole
TER Bretagne, BreizhGo

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Carte du projet Trambus, dont la ligne t5 reportée sine die.

Le bus à haut niveau de service de Rennes, localement dénommé trambus de Rennes est un projet de réseau de bus à haut niveau de service desservant Rennes et sa métropole, dans le département français d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.

Prévu pour être mis en service progressivement entre 2027 et 2030, il sera composé de quatre lignes (T1, T2, T3 et T4) totalisant 55 km de long et une centaine de stations qui assureront une desserte structurante complémentaire du métro de Rennes. Le réseau devrait être exploité par l'exploitant du réseau STAR incluant les métro, les bus et vélos en libre service de Rennes Métropole.

D'un coût estimé à 200 millions d'euros, le trambus a été pensé en lieu et place d'extensions du métro au-delà de la rocade de Rennes.

Histoire modifier

Chronologie modifier

  • 1996 : études sur l'axe est-ouest ;
  • 2000 et 2013 : ouverture par tronçons de l'axe est-ouest ;
  • 2019 : abandon des extensions extra-rocade du métro ;
  • - : études de faisabilité ;
  •  : présentation en conseil métropolitain des tracés retenus ;
  • au  : consultation citoyenne ;
  •  : vote du tracé des lignes T1 et T2 ;
  •  : vote du tracé des lignes T3 et T4 ;
  • 2023-2026 : études opérationnelles et concertation publique ;
  • 2023-2024 : concertation sur les études opérationnelles (dont choix du tracé du T4) ;
  • 2025-2030 : Travaux ;
  • 2027 : Mise en service de la ligne T2 ;
  • 2029 : Mise en service de la ligne T1 ;
  • 2030 : Mise en service des lignes T3 et T4.

Axe est-ouest modifier

 
L'axe est-ouest, en vert sur cette carte.

En 1996, les premières études pour la création d'un « axe est-ouest », un site propre de 7 km de long entre le mail François-Mitterrand et Cesson-Sévigné dont le double objectif est de faire passer la vitesse commerciale des bus de 14 à 18 km/h et d'éviter un effet de « réseau à deux vitesses » entre les bus et la future ligne A du métro dont la construction s'apprête alors à démarrer[1].

La mise en place commence en par l'ouverture des tronçons entre le mail François-Mitterrand et l'intersection entre l'avenue Sergent-Maginot et la rue Richard Lenoir et entre le rond-point des Préales et la rue La Chalotais vers Cesson-Sévigné, et qui s'est conclue en par l'ouverture du tronçon central ; long de sept kilomètres, il relie Rennes à Cesson-Sévigné et met cette dernière à 20 minutes de la place de la République[2],[3]. Il est emprunté quotidiennement par 1 480 bus, qui se succèdent aux heures de pointes toutes les trois minutes, et est emprunté par 40 000 voyageurs par jour[3].

Dès 2001, l'idée de construire un tramway à l'horizon 2010 sur cet axe est évoquée, avec notamment un terminus devant le Roazhon Park[4], mais dès 2002 celle d'un tramway sur pneus sur le modèle du TVR de Caen est aussi envisagée[5],[6].

En 2015 sur cet axe emprunté principalement par les lignes C4 (entre le mail François-Mitterrand et Tournebride) et C6 (de République à Cesson-Sévigné), la vitesse commerciale est supérieure à 21 km/h au lieu de 19 km/h sur le reste du réseau[7].

Un autre site propre fut envisagé au début des années 2000 le long de la coulée verte de la Pénétrante, emprise réservée initialement à un boulevard urbain entre la rocade et le boulevard d'Armorique, avec création d'un parc relais à proximité de la rocade[8]. Le projet est contesté par les habitants environnants et le projet est enterré à la fin des années 2000[9].

Abandon des projets d'extension du métro modifier

 
Extensions du métro autrefois envisagées, en pointillés.

Dès 2007, des premières études sont menées pour créer un bus en site propre pour desservir Chantepie en lieu et place de l'extension initialement envisagée de la ligne A du métro, officiellement reportée en 2008 avec, à l'époque, une mise en service de cette ligne de bus annoncée pour 2011 entre Chantepie et le terminus La Poterie de la ligne A[10].

Une seconde étude menée en 2019 et présentée au conseil métropolitain de Rennes Métropole le enterre à son tour les extensions prévues de la future ligne B du métro, au nord vers le quadrant nord-est à Cesson-Sévigné, zone rurale amenée à être urbanisée[11],[12] et au sud vers Saint-Jacques-de-la-Lande et son quartier de la Morinais[13] et les hypothèses de tramway[14].

Trois scénarios sont alors envisagés[14] :

Choix des tracés modifier

Une étude de faisabilité est menée entre novembre 2020 et juillet 2022[15], s'appuyant sur les projections du plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) pour déterminer les potentiels de fréquentation[16].

Dès le mois de mai 2022, le Mensuel de Rennes révèle les cinq axes étudiés[17] :

La ligne « Nord-Sud » est constituée de deux lignes initialement distinctes dans l'étude de faisabilité[15].

Une consultation citoyenne est menée du 21 novembre au 21 décembre 2022 par Rennes métropole à la suite du conseil métropolitain du 17 novembre 2022 qui révèle les itinéraires officiels qui seront finalement au nombre de quatre, la ligne « t5 » vers Thorigné-Fouillard étant finalement reportée sine die en raison d'une fréquentation attendue jugée trop faible au regard des investissements, pour un total de 55 kilomètres de lignes qui verront le jour entre 2027 et 2030[19],[20],[21] :

  • t1 : reliera La Plesse Grand Quarter à ZA Saint-Sulpice par Villejean et le centre-ville ;
  • t2 : reliera Vezin-le-Coquet Trois Marches à Cesson-Sévigné par la route de Lorient et le centre-ville ;
  • t3 : reliera Saint-Grégoire à Chantepie par le centre-ville ;
  • t4 : reliera Saint-Jacques - Gaîté à Bruz par l'aéroport et Ker Lann.

La desserte du Rheu est abandonnée quant à elle en raison des travaux jugés trop importants pour rejoindre le pont d'Avoine[22]. À Cesson-Sévigné, la ligne ne devait initialement pas desservir le centre-ville mais l'itinéraire a été modifié à la demande de la ville pour s'aligner sur celui de la ligne C6 existante[23].

Le tracé des lignes T1 et T2 est voté par le conseil de Rennes Métropole le , dix jours après ceux du conseil municipal de Rennes ; le c'est au tour du tracé des lignes T3 et T4 d'être voté en conseil métropolitain[24],[25],[26],[27].

Critiques sur le choix du mode de transport modifier

Le choix du trambus est critiqué par Pierre Breteau, maire de Saint-Grégoire, partisan du tramway qui rappelle que « [le] trambus, c’est du marketing. Cela reste des bus qui roulent sur du macadam » et que « pour que les gens basculent de la voiture aux transports en commun, il faut un déclencheur. Le tram classique aurait apporté un effet psychologique à ne pas sous-estimer »[28]. Il regrette en outre que les tracés s'arrêtent aux communes de la première couronne[28].

D'autres critiques émergent sur l'absence de site propre intégral ou le fait que les lignes ne desserviront pas suffisamment les communes au delà de la rocade[26].

Construction modifier

Les études opérationnelles et la concertation publique seront menées conjointement jusqu'en 2026[16]. Durant le premier semestre 2024, les lignes T1 et T2 seront soumises à concertation publique, tandis qu'une concertation sur les études opérationnelles sera menée et durant laquelle le tracé de la ligne T4 à Bruz sera soumis à la concertation des habitants[29],[26]. Toutefois, une tendance se dégage à Bruz pour desservir le centre-ville et la gare, malgré l'opposition des commerçants au passage de la ligne dans le centre-ville par crainte pour leur chiffre d'affaires[30],[31].

La concertation de 2024 sera menée précisément sur les points suivant[27] :

  • Passage par la gare de Bruz via la D 77 ou par le quartier de Gavrinis ;
  • Terminus dans le centre-ville (variante longue) ou 150 mètres avant (variante courte).

La construction des infrastructures est prévue par phases entre 2025 et 2030 : entre fin 2026 et fin 2029 pour la ligne T1 et entre 2025 et 2027 pour la ligne T2, moins compliquées à construire et entre 2027 et fin 2030 pour les lignes T3 et T4[20],[32],[33],[26],[27]. La ligne T2 devrait être ouverte en premier, suivie dans l'ordre par les lignes T1, T3 et T4[34],[26].

Sur le tracé de la T2 à Cesson-Sévigné, ils consisteront à rehausser les quais, à élargir la voirie là où c'est nécessaire et à modifier les carrefours giratoires afin que le Trambus passe au milieu[23]. Sur le tracé de la ligne T4, le franchissement de la D 177 (voie rapide Rennes-Redon) nécessitera d'importants travaux au niveau de parc des expositions[27].

Le réseau modifier

Aperçu général modifier

 
Les lignes T1 et T2 emprunteront l'axe est-ouest.

Le futur réseau sera constitué de quatre lignes pour un linéaire total de 55 km pour un coût d'environ 200 millions d'euros, dont 56 millions pour le T1 et 45 millions pour le T2[1],[26]. Son objectif est relier efficacement la première couronne au centre-ville de Rennes[32]. Ces lignes desserviront 200 000 habitants et 135 000 emplois[35].

Les lignes disposeraient de 30 à 60 % de leurs itinéraires en voies réservées[19], les contraintes de voirie feront notamment qu'à Cesson-Sévigné et à Saint-Grégoire les trambus ne disposeront pas de voies réservées[17]. Les aménagements du trambus incluront en outre la réalisation de 80 kilomètres de pistes cyclables qui complèteront le réseau express vélo projeté par Rennes Métropole[19].

Des « lignes améliorées » seront mises en place en complément entre La Poterie et Chantepie et entre Saint-Grégoire, la zone Alphasis et Montgermont[17]. Les voies rapides constituées par routes nationales N 12, N 24 et N 137 et les routes départementales D 137 et D 173 ainsi que le débouché de l'autoroute A84 bénéficieront de voies réservées aux bus et aux covoitureurs[17].

Ligne T1 modifier

 
Pictogramme de la ligne T1.

La ligne T1 reliera La Plesse à ZA Saint-Sulpice avec 30 stations pour 13 kilomètres de ligne traversant Saint-Grégoire et Rennes, pour un investissement de 50,2 millions d'euros (valeur juillet 2023)[25],[26],[36]. La fréquence sera de quatre minutes en heures de pointe et huit minutes en heures creuses[26],[36].

La ligne sera en correspondance avec le métro à plusieurs stations[36] : Villejean - Université, République, Saint-Germain à distance et Atalante.

Cette ligne est la transformation de la ligne C4, la plus fréquentée du réseau de bus avec 27 000 voyageurs par jour, et comptera 13 stations communes avec la ligne T2[19],[21]. Elle permettra un gain de temps de trajet de huit minutes en heures de pointe[26].

Ci-dessous, la liste des stations dont les noms sont susceptibles d'évoluer d'ici à la mise en service[36].

      Stations Coordonnées Communes (quartiers) Correspondances
    La Plesse Saint-Grégoire T3
  Parc relais
    Cerisaie Saint-Grégoire
    Grand Quartier Saint-Grégoire
    Dulac Rennes
    Léonard Rennes
    ESC Rennes
    Cucillé Rennes
    Cité administrative Rennes
    Villejean - Université Rennes    
  Parc relais
    Gaston Berger Rennes
    La Salle Rennes
    Guilloux Rennes
    Chèques Postaux Rennes T2
    Le Mail Rennes T2
    Pont de Bretagne Rennes T2, T3
    République Rennes    
T2, T3
    Musée des Beaux-arts Rennes     (à distance, à Saint-Germain)
T2, T3
    Paul Bert Rennes T2
    Pont de Châteaudun Rennes T2
    Robidou Rennes T2
    Pont de Strasbourg Rennes T2
    François Château Rennes T2
    Plaine de Baud Rennes T2
    Les Préales Rennes T2
  Parc relais
    Tournebride Rennes T2
    Beaulieu Chimie Rennes
    IUT Rennes
    Atalante Rennes    
    Longchamps Rennes
    ZA Saint-Sulpice Rennes

Ligne T2 modifier

 
Pictogramme de la ligne T2.

La ligne T2 reliera Trois Marches à Champelé avec 32 stations pour 14,9 kilomètres de ligne traversant Vezin-le-Coquet, Rennes et Cesson-Sévigné, pour un investissement de 40,7 millions d'euros (valeur juillet 2023)[25],[26],[36]. La fréquence sera de sept minutes en heures de pointe et huit minutes en heures creuses[26].

La ligne sera en correspondance avec le métro à plusieurs stations[36] : République et Saint-Germain à distance.

Cette ligne reprend entre Vezin-le-Coquet et Rennes l'itinéraire de la ligne 11 puis de Rennes à Cesson-Sévigné l'itinéraire de la ligne C6 et comptera 13 stations communes avec la ligne T1 ; les aménagements permettront de passer de 50 à 58 % de voies en site propre et limiteront le trafic sur la route de Lorient[19],[21]. Elle permettra un gain de temps de trajet de huit minutes en heures de pointe[26].

Ci-dessous, la liste des stations dont les noms sont susceptibles d'évoluer d'ici à la mise en service[36].

      Stations Coordonnées Communes (quartiers) Correspondances
    Trois Marches Vezin-le-Coquet   Parc relais
    Berthault Rennes
    Lemaistre Rennes
    Roazhon Park Rennes
    Géniaux Rennes
    Kerviller Papeteries Rennes
    Guilloux Laurent Rennes
    Chèques Postaux Rennes T1
    Le Mail Rennes T1
    Pont de Bretagne Rennes T1, T3
    République Rennes    
T1, T3
    Musée des Beaux-arts Rennes     (à distance, à Saint-Germain)
T1, T3
    Paul Bert Rennes T1
    Pont de Châteaudun Rennes T1
    Robidou Rennes T1
    Pont de Strasbourg Rennes T1
    François Château Rennes T1
    Plaine de Baud Rennes T1
    Les Préales Rennes T1
  Parc relais
    Tournebride Rennes T1
    Champs Péans Cesson-Sévigné
    Taillis Cesson-Sévigné
    Hublais Cesson-Sévigné
    Sport et Nature Cesson-Sévigné
    Muguet Cesson-Sévigné
    Mare pavée Cesson-Sévigné
    Nom à définir Cesson-Sévigné
    Bourgchevreuil Cesson-Sévigné
    Cesson Collège Cesson-Sévigné
    Chalotais Cesson-Sévigné
    Bordage Cesson-Sévigné
    Haut Grippé Cesson-Sévigné
    Champelé Cesson-Sévigné   Parc relais

Ligne T3 modifier

 
Pictogramme de la ligne T3.

La ligne T3 reliera Champ Daguet à Quatre-Vents avec 38 stations pour 17,2 kilomètres de ligne traversant Saint-Grégoire, Rennes et Chantepie, pour un investissement de 70 millions d'euros (valeur juillet 2023)[27],[37]. La fréquence sera de six minutes en heures de pointe et dix minutes en heures creuses[27].

La ligne sera en correspondance avec le métro à plusieurs stations[37] : Gares, République et Anatole France.

Cette ligne reprend à Saint-Grégoire l'itinéraire de la ligne C2 et à Chantepie celui de la ligne C1 et comptera 38 % de linéaire en site propre[19]. Elle permettra un gain de temps de trajet de quatre à 13 minutes en heures de pointe[38].

Le tracé de la ligne est voté en [27].

Ci-dessous, la liste des stations dont les noms sont susceptibles d'évoluer d'ici à la mise en service, en italique sont indiqués à titre indicatif ceux des arrêts existants quand aucun nom n'est pas présent sur les documents de présentation du projet[36].

      Stations Coordonnées Communes (quartiers) Correspondances
    Champ Daguet Saint-Grégoire
    Nobel Saint-Grégoire
    Ricoquais Saint-Grégoire
    Camus Saint-Grégoire
    Vivier Louis Saint-Grégoire
    Uttenreuth Saint-Grégoire   Parc relais
    Discalceat Saint-Grégoire
    La Forge Saint-Grégoire
    Haut Trait Saint-Grégoire
    CHP Saint-Grégoire Saint-Grégoire
    La Plesse Saint-Grégoire T1
  Parc relais
    Lycée Mendès-France Rennes
    Trois Croix Rennes
    Cimetière Nord Rennes
    Pierre Legrand Rennes
    Anatole France Rennes    
TER Bretagne (à distance, à la halte de Rennes-Pontchaillou)
    La Touche Rennes
    Brest Verdun Rennes
    Horizons Rennes
    Les Lices Rennes
    Pont de Bretagne Rennes T1, T2
    République Rennes    
T1, T2
    Musée des Beaux-arts Rennes     (à distance, à Saint-Germain)
T1, T2
    TNB Rennes
    Gares Rennes      
TGV inOui, Ouigo, TER Bretagne (Gare de Rennes)
    Laënnec Rennes
    Croix Saint-Hélier Rennes
    Mouézy Rennes
    Villebois-Mareuil Rennes
    Domaine Rennes
    CARSAT Rennes
    Sauvaie Rennes TER Bretagne (à distance, à la gare de Rennes-La Poterie)
    Loges Chantepie
    Chantepie Mairie Chantepie
    Chantepie Église Chantepie
    CGR (Gériatrie) Chantepie
    Chantepie Rosa Parks Chantepie
    Quatre-Vents Chantepie   Parc relais

Ligne T4 modifier

 
Pictogramme de la ligne T4.

La ligne T4 reliera Saint-Jacques - Gaîté à Bruz avec 21 stations pour 11,3 kilomètres de ligne, pour un investissement de 69,9 millions d'euros (valeur juillet 2023)[27],[37]. La fréquence sera de six minutes en heures de pointe et dix minutes en heures creuses[37].

La ligne sera en correspondance avec le métro à son terminus à Saint-Jacques - Gaîté[37].

Cette ligne est la transformation de la ligne C7 et comptera 62 % de voies en site propre mais, contrairement aux trois autres, l'itinéraire n'est pas complètement défini au niveau du parc des Expositions et dans le centre de Bruz[19]. Elle permettra un gain de temps de trajet de sept à onze minutes en heures de pointe[37].

Ci-dessous, la liste des stations dont les noms sont susceptibles d'évoluer d'ici à la mise en service, en italique sont indiqués à titre indicatif ceux des arrêts existants quand aucun nom n'est pas présent sur les documents de présentation du projet[36]. Des variantes restent à affiner à Bruz via une concertation citoyenne qui sera menée au premier semestre 2024[27].

      Stations Coordonnées Communes (quartiers) Correspondances
    Saint-Jacques - Gaîté Saint-Jacques-de-la-Lande    
  Parc relais
    Maltière Saint-Jacques-de-la-Lande
    Mairie de Saint-Jacques Saint-Jacques-de-la-Lande
    Haut Bois Saint-Jacques-de-la-Lande
    Morinais Saint-Jacques-de-la-Lande
    Saint-Jacques TER Saint-Jacques-de-la-Lande TER Bretagne (Gare de Saint-Jacques-de-la-Lande)
    Aéroport Saint-Jacques-de-la-Lande
    Centre Météo Saint-Jacques-de-la-Lande
    Parc Expo Saint-Jacques-de-la-Lande
    Nom à définir Bruz
    Porte de Ker Lann Bruz   Parc relais
    Étangs Bruz
    Cœur de Campus Bruz TER Bretagne (à distance, à la gare de Ker Lann)
    Boulevard Robert-Schuman Bruz
    Nom à définir Bruz
    Nom à définir Bruz
    Gare de Bruz (selon variante choisie) Bruz TER Bretagne (Gare de Bruz)
  Parc relais
    Vert-Buisson Bruz
    Nom à définir Bruz
    Nom à définir (selon variante choisie) Bruz
    Bruz Centre (selon variante choisie) Bruz

Stations modifier

 
Exemple d'une station de BHNS avec un mobilier spécifique, ici à Nîmes.

Les quatre lignes desserviront une centaine de stations espacées de 400 à 500 mètres en moyenne[19],[20]. Les itinéraires et stations sont fixés de façon quasi définitive depuis fin 2023, à l'exception de deux tronçons de la ligne T4 à Bruz[27].

Les stations bénéficieront toutes d'un aménagement spécifique, de distributeurs de titres de transport et de bornes d'information en temps réel ; leur configuration sera adaptée en fonction de la densité urbaine et du trafic attendu[19].

Exploitation modifier

Les lignes de trambus fonctionneront de h 25 à h 35 en semaine avec une fréquence en heures de pointe variant de 4 à 8 minutes selon les lignes et de 6 minutes en moyenne[19]. Le week-end, l'amplitude horaire sera plus étendue[15], comme c'est déjà le cas pour le métro qui finit son service une heure plus tard.

Sur le tronc commun des lignes T1 et T2, la fréquence pourrait atteindre un bus toutes les 3 minutes[35]. Les lignes seront partie intégrante du réseau STAR, dont la délégation de service public avec Keolis Rennes court jusqu'au [39],[40]. ; un nouvel appel d'offres devra donc être réalisé.

Information voyageurs modifier

L'ensemble des véhicules et stations seront équipés de systèmes d'informations en temps réel[19].

Fréquentation modifier

La fréquentation journalière attendue pour la ligne T1 est de 34 000 voyageurs en 2035, 19 000 pour la ligne T2 et globalement 90 000 voyageurs par jour pour l'ensemble des lignes[20],[26].

Les fréquentations annuelles attendues par ligne sont[20] :

  • T1 : 7,3 millions de voyages ;
  • T2 : 4,7 millions de voyages ;
  • T3 : 5,6 millions de voyages ;
  • T4 : 2,3 millions de voyages.

Tarification et financement modifier

 
Carte Korrigo, qui peut stocker des titres à l'unité et des abonnements au réseau STAR.

Le trambus étant partie intégrante du réseau STAR, la tarification sera identique à celle du réseau.

Parc relais modifier

Les lignes croiseront trois parc relais existants (Les Préales, Saint-Jacques - Gaîté et Villejean - Université) et six nouveaux parcs seront créés le long des quatre lignes, ainsi que d'autres en deuxième couronne[19] :

Ces nouveaux parc relais auront des capacités relativement faibles, de 80 à 250 places[33].

Matériel roulant modifier

 
À Bayonne, le trambus est exploité à l'aide d'autobus articulés électriques possédant une esthétique rappelant celle d'un tramway.

Les quatre lignes seraient exploitées dans un premier temps avec des bus articulés électriques longs de 18 mètres puis à terme avec des bi-articulés de 24 mètres de long sur la ligne T1[19],[41]. L'esthétique de ces bus est vouée à se rapprocher de celle d'un tramway[19] : roues carénées et formes aérodynamiques.

Les appels d'offres pour décider du modèle, le nombre de véhicules n'est pas encore décidé, seront lancés en 2023[32].

Dans le détail, 27 bus seront nécessaires pour la ligne T1, 17 pour la ligne T2, 24 pour la ligne T3 et 16 pour la ligne T4[26],[37] soit 84 véhicules.

Projets ultérieurs modifier

Étudiée en même temps que les quatre autres lignes, la ligne T5 entre Cesson - Viasilva et Thorigné-Fouillard est finalement reportée sine die en raison d'une fréquentation attendue de 1,1 million de voyages annuels en 2035 jugée trop faible au regard de l'investissement estimé à 36 millions d'euros et de désaccords sur le tracés[21],[42]. Le projet sera remis sur la table quand le secteur sera plus urbanisé mais le projet ViaSilva a été fortement réduit après les élections municipales de 2020 par la nouvelle municipalité Cesson-Sévigné, passant de 650 à 210 ha et seulement 10 000 à 12 000 habitants au lieu des 40 000 habitants attendus initialement et l'urbanisation de Thorigné-Fouillard n'est pas aussi rapide qu'attendue[21],[42],[43].

Impacts sociaux, économiques et culturels modifier

La réalisation du trambus est l'occasion pour les communes traversées de réorganiser leur urbanisme autour des futur lignes, comme à Saint-Grégoire où le nouveau programme local de l'habitat (PLH) prévoit une forte densification le long de la future ligne, en particulier sur l'avenue du Général-de-Gaulle et dans le quartier du Champ Daguet[44].

Notes et références modifier

  1. a et b Grégory Rambour, « Chronologie TCSP - Rennes », sur chronologie-tcsp-france.fr (consulté le ).
  2. « L'axe Est-Ouest : du Mail à Beaulieu », sur metropole.rennes.fr, (consulté le ).
  3. a et b « Axe Est-Ouest: 7 kilomètres de voies réservées aux bus », sur metropole.rennes.fr, (consulté le ).
  4. « Dans dix ans, un tram route de Lorient ? », Ouest-France,‎ , p. 17
  5. « Le métro de Rennes », Ouest-France (supplément),‎ , p. 12.
  6. « Toujours les transports au conseil d'agglo », Ouest-France,‎ , p. 10
  7. « Rennes : faut-il y mettre les pieds ? », sur www.autiv.org (consulté le ).
  8. Xavier Debontride, « RENNES Dans le cadre du plan local d’urbanisme, un transport en site propre au nord », sur www.lemoniteur.fr, (consulté le ).
  9. Camille Laurent, Quel potentiel écologique sur la Coulée Verte Patton à Rennes ? Diagnostic et propositions d'aménagement pour un site intégrant la trame verte rennaise (Mémoire de fin d'études), (lire en ligne).
  10. Alexandra Bourcier, « De la Poterie à Chantepie, des bus à 22 km/h », sur www.rennes.maville.com, (consulté le ).
  11. "À plus long terme, l'avenir est au nord-est", in La Vie du Rail Magazine, no 3220, 6 janvier 2010, p. 38.
  12. « Illustration de cet éventuel prolongement. », sur www.metro-rennes-metropole.fr, (consulté le ).
  13. "Le salut passe par une deuxième ligne de métro", in La Vie du Rail Magazine, no 3220, 6 janvier 2010, p. 33.
  14. a et b Virginie ENÉE, « Rennes métropole. Le scénario TramBus privilégié en 2030 », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  15. a b et c « CARTES. Trambus à Rennes : on sait par où vont passer les quatre futures lignes », sur actu.fr, (consulté le ).
  16. a et b « Rennes Métropole : des lignes de trambus à partir de 2027 », sur www.lemoniteur.fr, (consulté le ).
  17. a b c et d « Par où passeront les cinq futurs trambus de Rennes ? [Carte] », sur www.letelegramme.fr, (consulté le ).
  18. Hugo Murtas, « Métro, tram-bus... A Rennes, ces deux projets visent à réduire les bouchons sur la route », sur actu.fr, (consulté le ).
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Annexes modifier

Articles connexes modifier

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