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Bruno Lemaitre

chercheur
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Bruno Lemaitre
Bruno Lemaitre en 2016
Biographie
Naissance
Nationalité
Drapeau de la France France
Activité
Autres informations
A travaillé pour
École polytechnique fédérale de Lausanne (depuis le )
Centre de Génétique Moléculaire (d) ( - )
Délégation Ile-de-France Sud (d) ( - )
Centre national de la recherche scientifique ( - )
Université Pierre-et-Marie-Curie ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Prix William B. Coley (en) ()
Prix Liliane-Bettencourt pour les sciences du vivant ()Voir et modifier les données sur Wikidata

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Bruno Lemaitre (né le à Lille, France) est un immunologiste français et professeur à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Ses recherches portent sur les mécanismes de l'immunité innée et sur l'endosymbiose chez la drosophile[1]. Lemaitre est également l'auteur de plusieurs livres sur le thème du narcissisme en science et dans la société[2],[3].

Carrière modifier

Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion 1985)[4], Lemaitre obtient un doctorat en génétique de l'Université Pierre-et-Marie-Curie en 1992, soutenant une thèse sur la régulation de la transposition des éléments P chez la drosophile[5],[6]. Il poursuit ensuite des travaux en tant que chargé de recherche CNRS dans le laboratoire de Jules Hoffmann, où il identifie les récepteurs de type Toll comme des médiateurs essentiels de l'immunité innée chez la drosophile[7]. Ce travail fut sélectionné par le comité Nobel pour le Prix Nobel 2011 en physiologie ou médecine attribué à Hoffmann[8],[9],[10]. En 1998, il est nommé chef de groupe au centre de génétique moléculaire du CNRS à Gif-sur-Yvette. Il rejoint l'EPFL en 2007 en tant que professeur ordinaire au sein du Global Health Institute.

Lemaitre a publié depuis 2016 plusieurs livres et essais liés au thème du narcissisme en science[11],[12],[13] et dans la société[14],[15] et un livre sur la philosophie de Michael Polanyi. Il est également l'auteur de deux MOOCs ainsi que d'un livre d'exercices sur le thème de l'immunologie[16],[17].

Recherche modifier

Le laboratoire Lemaitre étudie divers aspects de l'immunité innée en utilisant la drosophile comme modèle génétique[1]. Le laboratoire réalise des cribles génétiques pour identifier de nouveaux facteurs impliqués dans la réponse immunitaire à la suite d'une infection microbienne. Son équipe a notamment contribué à mieux comprendre le rôle des voies Toll et NF-κB dans l'activation de la défense immunitaire anti-bactérienne, ainsi que la manière dont le système immunitaire de l'hôte fait la distinction entre différents pathogènes bactériens[18],[19],[20],[21]. Lemaitre étudie également les interactions hôte- microbiote[22], et plus spécifiquement comment le microbiote influence l'homéostasie et la morphologie intestinales[23].

Le laboratoire de Lemaitre étudie également les rôles et les mécanismes des interactions endosymbiotiques entre la drosophile et les bactéries du genre spiroplasma[24],[25],[26].

Distinctions modifier

Lemaitre a reçu deux Advanced Grants du Conseil européen de la recherche pour des projets sur l'immunité intestinale et l'homéostasie (2008) et les interactions symbiotiques entre la drosophile et les bactéries du genre Spiroplasma (2013)[27].

Il est élu membre de l'EMBO en 2007[28].

Il reçoit également plusieurs prix de recherche, tels que le prix Noury, Thorlet, Lazare de l'Académie française des sciences (2001), le premier prix de la Fondation Schlumberger (2002), le prix William B.Coley pour la recherche distinguée en immunologie fondamentale et tumorale (2003), le prix Lucien Tartois de la Fondation pour la recherche médicale (2006) et le Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant (2010)[29].

Publications modifier

  • (en) Bruno Lemaitre, An essay on Science and Narcissism : How do high-ego personalities drive research?, Quanto, (1re éd. 2016, auto-édition)
  • Bruno Lemaitre, Les dimensions de l'égo, Quanto, , 350 p. (ISBN 978-2-88915-293-3 et 2-88915-293-6)
  • Bruno Lemaitre, Michael Polanyi, le scientifique qui voulait réenchanter le monde, EPFL Press, , 296 p. (EAN 9782889155026)
  • Bianca Petrignani, Giovanna Clavarino et Bruno Lemaitre, Immunologie : Exercices, Lausanne, EPFL Press, , 304 p. (ISBN 978-2-88915-361-9)

Notes et références modifier

  1. ↑ a et b (en-GB) « Research », www.epfl.ch (consulté le )
  2. ↑ « Les dimensions de l'égo - Séduction, dominance, manipulation: la société à l'épreuve des narcissiques - Bruno Lemaitre | EPFL PRESS - Swiss Scientific publisher », EPFL Press (ISBN 9782889152933, consulté le )
  3. ↑ « An Essay on Science and Narcissism - How do high-ego personalities drive research ? - Bruno Lemaitre | EPFL PRESS - Swiss Scientific publisher », EPFL Press (ISBN 9782839918411, consulté le )
  4. ↑ « L'annuaire », sur ens.fr (consulté le ).
  5. ↑ (en) ORCID, « Bruno Lemaitre (0000-0001-7970-1667) », orcid.org (consulté le )
  6. ↑ (en) Lemaitre et Coen, « P regulatory products repress in vivo the P promoter activity in P-lacZ fusion genes. », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 88, no 10,‎ , p. 4419–4423 (ISSN 0027-8424, PMID 1852009, DOI 10.1073/pnas.88.10.4419, lire en ligne)
  7. ↑ (en) « The Dorsoventral Regulatory Gene Cassette spätzle/Toll/cactus Controls the Potent Antifungal Response in Drosophila Adults », Cell, vol. 86, no 6,‎ , p. 973–983 (ISSN 0092-8674, DOI 10.1016/S0092-8674(00)80172-5, lire en ligne)
  8. ↑ Jean-Luc Goudet, « Nobel de médecine 2011 : 2 prix, dont un au Français Jules Hoffmann », sur Futura (consulté le )
  9. ↑ (en-US) « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 2011 », sur NobelPrize.org (consulté le )
  10. ↑ (en-US) « The TLR Discovery – Bruno Lemaitre » (consulté le )
  11. ↑ (en-GB) Hannah Devlin Science correspondent, « Science falling victim to 'crisis of narcissism' », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  12. ↑ (en) « The Narcissistic Scientist », The Scientist Magazine® (consulté le )
  13. ↑ (en) Lemaitre, « Science, narcissism and the quest for visibility », The FEBS Journal, vol. 284, no 6,‎ , p. 875–882 (ISSN 1742-4658, DOI 10.1111/febs.14032, lire en ligne)
  14. ↑ « Recherche scientifique : « Les personnalités narcissiques aiment les situations de crise » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. ↑ « Egos en mal de reconnaissance », www.laliberte.ch (consulté le )
  16. ↑ « Immunologie - Exercices - QCM, questions de cours et problèmes résolus - Bianca Petrignani, Giovanna Clavarino, Bruno Lemaitre », sur EPFL Press (ISBN 9782889153619, consulté le )
  17. ↑ (en-US) « Bruno Lemaitre » (consulté le )
  18. ↑ De Gregorio, Spellman, Tzou et Rubin, « The Toll and Imd pathways are the major regulators of the immune response in Drosophila », The EMBO Journal, vol. 21, no 11,‎ , p. 2568–2579 (ISSN 0261-4189, PMID 12032070, PMCID 126042, DOI 10.1093/emboj/21.11.2568, lire en ligne)
  19. ↑ Leulier, Parquet, Pili-Floury et Ryu, « The Drosophila immune system detects bacteria through specific peptidoglycan recognition », Nature Immunology, vol. 4, no 5,‎ , p. 478–484 (ISSN 1529-2908, PMID 12692550, DOI 10.1038/ni922, lire en ligne)
  20. ↑ (en) Tzou, De Gregorio et Lemaitre, « How Drosophila combats microbial infection: a model to study innate immunity and host–pathogen interactions », Current Opinion in Microbiology, vol. 5, no 1,‎ , p. 102–110 (ISSN 1369-5274, DOI 10.1016/S1369-5274(02)00294-1, lire en ligne)
  21. ↑ (en) Vodovar, Vinals, Liehl et Basset, « Drosophila host defense after oral infection by an entomopathogenic Pseudomonas species », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 102, no 32,‎ , p. 11414–11419 (ISSN 0027-8424, PMID 16061818, DOI 10.1073/pnas.0502240102, lire en ligne)
  22. ↑ Broderick et Lemaitre, « Gut-associated microbes of Drosophila melanogaster », Gut Microbes, vol. 3, no 4,‎ , p. 307–321 (ISSN 1949-0976, PMID 22572876, PMCID 3463489, DOI 10.4161/gmic.19896, lire en ligne)
  23. ↑ (en) Broderick, Buchon et Lemaitre, « Microbiota-Induced Changes in Drosophila melanogaster Host Gene Expression and Gut Morphology », mBio, vol. 5, no 3,‎ (ISSN 2150-7511, PMID 24865556, DOI 10.1128/mBio.01117-14, lire en ligne)
  24. ↑ Herren et Lemaitre, « Spiroplasma and host immunity: activation of humoral immune responses increases endosymbiont load and susceptibility to certain Gram-negative bacterial pathogens in Drosophila melanogaster », Cellular Microbiology, vol. 13, no 9,‎ , p. 1385–1396 (ISSN 1462-5822, PMID 21740495, DOI 10.1111/j.1462-5822.2011.01627.x, lire en ligne)
  25. ↑ (en) Herren, Paredes, Schüpfer et Lemaitre, « Vertical Transmission of a Drosophila Endosymbiont Via Cooption of the Yolk Transport and Internalization Machinery », mBio, vol. 4, no 2,‎ (ISSN 2150-7511, PMID 23462112, DOI 10.1128/mBio.00532-12, lire en ligne)
  26. ↑ (en) Paredes, Herren, Schüpfer et Lemaitre, « The Role of Lipid Competition for Endosymbiont-Mediated Protection against Parasitoid Wasps in Drosophila », mBio, vol. 7, no 4,‎ (ISSN 2150-7511, PMID 27406568, DOI 10.1128/mBio.01006-16, lire en ligne)
  27. ↑ (en) « ERC Funded Projects », ERC: European Research Council (consulté le )
  28. ↑ « Find people in the EMBO Communities », people.embo.org (consulté le )
  29. ↑ (en) « Science Magazine - 17 December 2010 - page135 », www.sciencemagazinedigital.org (consulté le )

Liens externes modifier

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