Brière

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10 582 ha |
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La Brière ou Grande Brière est un marais situé au nord de l'estuaire de la Loire sur l'océan Atlantique, à l'ouest du département de la Loire-Atlantique.
Une partie de ce marais, appelée « Grande Brière Mottière » et couvrant 6 700 hectares, est propriété indivise des habitants du voisinage (14 paroisses devenues 21 communes), selon un statut reconnu de fait par une lettre patente du duc de Bretagne François II en date du [1], puis formellement accordé par le roi Louis XVI le [2].
Autrefois, on y récoltait la tourbe et on y navigue encore grâce à une barque appelée « chaland ». Ses habitants s'appellent les Briérons.
Les marais de Brière sont protégés à plusieurs titres. Le Parc naturel régional de Brière a été mis en place en 1970.
GéographieModifier
La Brière, ou Grande Brière est drainée par le dernier affluent de la Loire, le Brivet, qui se jette dans l'estuaire à la limite des communes de Saint-Nazaire et Montoir-de-Bretagne.
Son territoire s'étend sur 490 km2, dont 170 km2 de zones humides, au cœur desquelles le marais de Grande Brière Mottière couvre à lui seul 70 km2, qui compte 21 communes.
La Brière constitue une des limites naturelles de la presqu'île guérandaise[3].
Son territoire se caractérise aussi par son architecture avec près de 3 000 toits de chaume, appelés chaumières.
Communes de la BrièreModifier
Les marais de la Grande Brière Mottière s'étendent principalement sur la commune de Saint-Joachim qui comprend le territoire indivis du marais.
Plusieurs communes ont une part plus ou moins importante de leur territoire sur le marais de Brière et ses annexes, ce sont:
Toutes ces communes interviennent dans la gestion du marais et du Parc naturel régional de Brière.
Par extension, vingt communes sont considérées comme faisant partie de la Brière: aux dix-sept communes précédentes s'ajoutent les communes de Besné,Prinquiau et Pontchâteau en raison de leurs liens avec le réseau hydrographique du Brivet (dernier affluent de la Loire), à travers les marais de Grande Brière et de Donges. Ces trois communes ne sont pas membres adhérents directs du parc naturel, mais membres du syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin du Brivet.
Dans la gestion du Parc naturel régional de Brière, incluant les marais de Grande Brière et ses annexes, ainsi que les Marais du Mès, s'ajoutent d'autres intervenants, dont:
- la commission syndicale de Grande Brière Mottière (organisme gestionnaire du marais indivis);
- les villes de Nantes, de La Baule, Pornichet, qui n'ont aucun lien territorial avec les marais;
- le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire;
- la chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire;
- Le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin du Brivet.
EnvironnementModifier
Les marais briérons s'insèrent dans un vaste ensemble de zones humides comprenant au nord le golfe du Morbihan et l'estuaire de la Vilaine, à l'ouest s'étendent les marais salants de Guérande et, au sud, l'estuaire de la Loire et le lac de Grand-Lieu. En tant que réservoir de biodiversité et comprenant de nombreux corridors biologiques, ils sont un élément très important de la trame verte et bleue, régionale, pris en compte par le SRCE.
Les marais briérons et surtout de la Grande Brière Mottière évoluent depuis un siècle vers une uniformisation en roselière cariçaie (alors que les prairies occupaient en 1940 environ 80 % de la surface de la Grande Brière Mottière, contre 15 % en 2000), au détriment de la biodiversité des milieux ouverts et de la diversité paysagère. Le pâturage remplaçait l'action des grands herbivores sauvages qui ont été peu à peu éliminés par l'Homme après la dernière glaciation.
La faune et la flore des zones humides restent riches et remarquables, mais nécessitent pour conserver une mosaïque écopaysagère gage d'une haute biodiversité des actions de gestion pour remplacer l'action de ces grands herbivores (et de la grande faune sauvage en général); « le broyage de cariçaies a été entrepris afin d’assurer la reconversion de vastes zones inutilisées en prairies pâturées » (3 parcelles gyrobroyées en été et en : une parcelle de 15 ha sur Bréca, 40 ha sur La Pointe, Les Landes, 20 ha sur la Chaussée Neuve)[4].
La Grande Brière a été reconnue site Ramsar le [5].
Œuvres ayant pour thème la BrièreModifier
- La Brière, œuvre musicale de Paul Ladmirault
- La Brière, roman de Alphonse de Châteaubriant pour lequel il reçoit en 1923 le Grand prix du roman de l'Académie française; en dépit de son évocation remarquable des habitants de la Brière, cette œuvre n'est plus lue parce que non rééditée par les éditeurs, qui préfèrent censurer Châteaubriant en raison de son implication ultérieure dans la collaboration
- Brière de Brumes et de rêves, livre de Fernand Guériff
- Notre Brière, livre d'Augustin Vince
- Territoire de Patrick Thuillier, poèmes sur la Brière, éditions JMG Création
- Entre Sel et Tourbe de Gérard Guillet, légendes de Lucas La Pallette, éditions Naaman, Québec (Canada)
- Sacrée Brière! Histoires et Légendes des Saints de Brière. de Gérard Guillet, éditions Sutton 2015
- L'oubli des Marais (Patrick Roussel)
- Le diable de Brière (Patrick Roussel)
- Contes et légendes de Brière de Gérard Guillet, éditions Sutton 2013
- Album jeunesse: Le secret du Trésor de Mandine; Gérard Guillet, Jean Claude Chiariello, éditions Exaequo 2015
TableauxModifier
Ferdinand du Puigaudeau a peint de nombreux paysages de la Brière.
Ferdinand du Puigaudeau : Paysage de Grande Brière.
GalerieModifier
Maison briéronne en toit de chaume sur l'île de Fédrun.
Notes et référencesModifier
- Jean Caron, « Les origines du marais indivis de Brière - des alleux aux lettres patentes », marineenboisdubrivet.fr, (lire en ligne [PDF]).
- « Le Marais de Grande Brière Mottière en indivision », sur www.parc-naturel-briere.com (consulté le 29 mars 2019).
- Marie Rouzeau, Du Pays de Guérande à la Côte d’Amour, Plomelin, Palatines, coll. « Histoire et géographie contemporaine », , 223 p. (ISBN 978-2-35678-023-2, notice BnF no FRBNF42167321).
- Alexandre Carpentier, Jean-Marc Paillisson, Jean-Patrice Damien et Éric Feunteur (université de Rennes, PNR), Gyrobroyage de cariçaies en Grande Brière Mottière : nouvelles zones d’accueil pour la faune piscicole ?, 2000.
- (en) « Grande Briere », sur Service d’information sur les Sites Ramsar (consulté le 18 mars 2015).
Voir aussiModifier
Articles connexesModifier
BibliographieModifier
- Jean-Pierre Fleury et Michel Verret (dir.), Les « Briérons » : essai d'approche d'une communauté ouvrière et rurale (thèse de doctorat en sociologie), Nantes, université de Nantes, , 1055 p.
- Alexandre Carpentier, Jean-Marc Paillisson, Jean-Patrice Damien et Éric Feunteun (université de Rennes, PNR), Gyrobroyage de cariçaies en Grande Brière Mottière : nouvelles zones d’accueil pour la faune piscicole ?, 2000
- Gérard Locu (agrégé de l'Université), Nadine Froger: à la découverte de la Brière. Éditions des Paludiers. I976.