Brenne (région naturelle)

région naturelle

Brenne
Image illustrative de l’article Brenne (région naturelle)
L'étang de la Mer Rouge à Rosnay en 2007.

Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Villes principales Azay-le-Ferron
Mézières-en-Brenne
Bélâbre
Siège du pays Mézières-en-Brenne
Coordonnées 46° 46′ 46″ nord, 1° 14′ 34″ est
Superficie approximative 1 411 km2
Relief Plaine
Faune remarquable Lamproie de rivière
Pélobate brun
Cistude d'Europe
Grand cormoran
Flore remarquable Marsilée à quatre feuilles
Souchet de Micheli
Glaïeul d'Illyrie
Hélianthème couché
Production Pisciculture
Communes 34
Population totale 17 912 hab. (2018)
Régions naturelles
voisines
Boischaut Nord
Champagne berrichonne
Boischaut Sud
Montmorillonnais
Blancois
Gâtine de Loches
Régions et espaces connexes PNR de la Brenne
Géolocalisation sur la carte : Indre
(Voir situation sur carte : Indre)
Brenne
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
Brenne
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Brenne

La Brenne est une région naturelle de France, située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Géographie modifier

Géologie et relief modifier

La Brenne est située dans le sud-ouest du département de l'Indre. C'est une des régions naturelles du parc naturel régional de la Brenne.

L’histoire géologique de la Brenne débute sur les ruines de la chaîne hercynienne, une chaîne de montagne édifiée en plusieurs étapes vers la fin de l’ère primaire entre 300 et 250 millions d’années. Lorsque au Trias, vers 245 Ma, débute l’ère secondaire le Bassin de Paris se présente comme une vaste terre émergée et aplanie, sur laquelle des fleuves répandent des sables bariolés. Une mer peu profonde venue de l’Est tente de recouvrir la région. Elle n’y parviendra pas encore gênée par les reliefs résiduels de la chaîne hercynienne. Son extension vers l’ouest ne dépassera pas Châteauroux.

La mer revient dès le début du Jurassique (200 Ma) et s’installe, cette fois, durablement chez nous, comme sur une grande partie de l’Europe du Nord pendant 60 Ma. Elle laissera des dépôts littoraux de calcaires à coquilles comparables à ceux qui se forment actuellement aux Bahamas, mais aussi des dépôts plus profonds à coraux, à crinoïdes ou à brachiopodes.

À l’approche de la fin du Jurassique, vers 145 Ma, la mer abandonne de nouveau la région laissant derrière elle de vastes lagunes. Ce paysage amphibie se maintient au Crétacé inférieur en climat chaud et humide. Il est propice à l’altération et à la formation de cuirasses de fer sur les reliefs. Il favorise aussi les dépôts de plaine alluviale et de marais dans les dépressions qui accueillent une faune variée de dinosaures et en particulier de nombreux herbivores.

Aux alentours de 95 Ma, la mer entreprend de regagner le terrain perdu. Les premiers dépôts marins sont alors des sables verts puis des argiles kaoliniques à petites huîtres. Ces sédiments sont rapidement relayés par les premiers dépôts de craie. La mer du Crétacé supérieur recouvre alors la totalité du Bassin de Paris et bien davantage pendant une trentaine de millions d’années.

 
Territoire de la Brenne sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), montrant l'aménagement du territoire (dont les étangs).

La mer crétacée se retire, il y a 80 millions d’années, et toute la région émerge. Elle est alors de nouveau soumise à un climat chaud, presque tropical, particulièrement agressif pour toutes les roches déjà présentes et en particulier pour la craie et les autres roches calcaires qui s’altèrent en argile. Ce régime se maintient 40 millions d’années, le temps de fabriquer une épaisse couverture argileuse produite par l’altération des vielles roches primaires, de dissoudre en surface les roches calcaires et mettre en place un réseau karstique. C’est à cette période que se forment au Sud les argiles rouges de Brenne, présentes sur les calcaires jurassiques, et au Nord les argiles à silex sur les tuffeaux crétacés.

L’aire de la Brenne (Petite et Grande Brenne) s’individualise il y a 40 millions d’années. À cette époque du Tertiaire, un lent effondrement du substratum crée une vaste cuvette capable de piéger les eaux boueuses des torrents qui descendent alors du Massif central. Des argiles et des sables argileux s’accumulent bientôt dans cette dépression qui occupe la plus grande partie du territoire du Parc. Ces dépôts d’il y a 40 à 25 millions d’années sont à l’origine des « terres grasses » de Brenne. Ils sont aussi appelés terrains sidérolithiques parce qu’ils contiennent souvent du fer. Il s’agit d’anciens dépôts fluviatiles alternant avec des sols où se concentrent les oxydes de fer. Les derniers sols, de cette succession de couches du Tertiaire de Brenne, sont représentés par une cuirasse grésifiée où le fer est encore plus présent. Cela confère à cette ultime couche une plus grande résistance à l’érosion. Cette coiffe de solides grès rouges est à l’origine des buttons.

Au Miocène, vers 20 millions d’années la mer tentera une dernière fois de gagner la région, mais en vain. Venue de la gouttière de la Loire, cette mer sera stoppée par les reliefs de l’anticlinal de Ligueil-Ciran. La plage est alors à quelques dizaines des kilomètres au nord du Parc !

L’histoire géologique s’achève à la fin du Tertiaire (de 20 à 2 millions d’années) lorsque la cuvette de Brenne est totalement comblée et que les fleuves se répandent librement sur un vaste plateau marécageux boisé, non encore entaillé par les vallées actuelles. Ces fleuves laissent derrière eux des épandages sablo-argileux à bois fossiles. Enfin, il y a un peu plus de 1 million d’années, à la faveur des glaciations, les cours d’eau s’enfoncent dans le plateau et creusent de profondes vallées. Toutefois, les glaciers ne sont jamais arrivés jusqu’aux confins du Berry. Sur les plateaux, lors des périodes glaciaires, l’érosion déblaye une partie des sédiments meubles du Tertiaire de Brenne tout en épargnant les grès résistants qui s’organisent en reliefs résiduels : les buttons. Les terrasses sablonneuses des rivières se construisent pendant que le paysage actuel se met en place, avec la diversité subtile que nous lui connaissons aujourd’hui[1].

Les matériaux du sous-sol apparaissent donc très diversifiés. Des liens étroits existants entre sous-sol, sol, climat et végétation, il n’est pas étonnant d’observer, en surface, une grande diversité de sols et de végétations. Le riche patrimoine botanique constaté aujourd’hui sur le territoire du Parc est un héritage certes ancien mais en connexion avec la géologie.

Hydrographie modifier

Cours d'eau modifier

La Brenne est irriguée par les cours d'eau suivant :

Étangs modifier

On dénombre 2 757 étangs répartie sur 6 977 ha et 1 203 mares répartis sur 49 ha[2].

Ils sont tous artificiels et seule une petite minorité d'entre eux est alimentée par des cours d'eau, les autres, situés dans des dépressions naturelles recueillent les eaux des sources qui s'y écoulent et les eaux de ruissellement. L'ensemble des étangs forme un réseau complexe, chacun d'eux appartient à une chaîne et communique avec un autre en aval[1].

L'activité piscicole y est importante depuis le 14e siècle et fait l'objet d'une fiche à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

Les savoirs, savoir-faire et pratiques sociales liés à la pisciculture dans les étangs de la Brenne *
Domaines Savoir-faire
Pratiques alimentaires
Pratiques rituelles
Pratiques festives
Lieu d'inventaire Indre
Brenne
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

Voici un tableau non exhaustif[3] des étangs :

Nom de l'étang Superficie
(km2)
Commune Géolocalisation Illustration
Barineau ? Rosnay 46° 43′ 43″ N, 1° 13′ 39″ E  
Barrière ? Ciron 46° 35′ 01″ N, 1° 14′ 43″ E  
Beauregard ? Saint-Michel-en-Brenne 46° 46′ 38″ N, 1° 10′ 08″ E  
Bellebouche ? Mézières-en-Brenne 46° 47′ 21″ N, 1° 18′ 26″ E  
Bénisme ? Rosnay 46° 43′ 44″ N, 1° 13′ 55″ E  
Bignotoi ? Migné 46° 45′ 27″ N, 1° 15′ 05″ E  
Le Blanc ? Douadic 46° 42′ 03″ N, 1° 07′ 47″ E  
Le Blizon 1 Rosnay 46° 44′ 26″ N, 1° 13′ 44″ E  
Les Bordes ? Douadic 46° 44′ 03″ N, 1° 08′ 25″ E  
La Chennerie ? Mauvières 46° 35′ 44″ N, 1° 06′ 32″ E  
Cistude ? Saint-Michel-en-Brenne 46° 47′ 35″ N, 1° 12′ 08″ E  
Le Coudray ? Migné 46° 43′ 12″ N, 1° 20′ 17″ E  
Le Coudreau ? Rosnay 46° 41′ 55″ N, 1° 15′ 09″ E  
Le Couvent ? Saint-Michel-en-Brenne 46° 47′ 58″ N, 1° 11′ 43″ E  
Duris ? Luant 46° 43′ 24″ N, 1° 34′ 38″ E  
L'Épineau ? Ruffec 46° 36′ 49″ N, 1° 10′ 43″ E  
Les Essarts ? Saint-Michel-en-Brenne 46° 47′ 29″ N, 1° 11′ 18″ E  
Foucault ? Rosnay 46° 43′ 32″ N, 1° 13′ 47″ E  
Gabriau 1,4 Lingé 46° 45′ 38″ N, 1° 08′ 50″ E  
La Gabrière 1,3 Lingé 46° 45′ 21″ N, 1° 10′ 17″ E  
Le Grand Étang ? Migné 46° 43′ 17″ N, 1° 19′ 31″ E  
Le Grand Mez ? Méobecq 46° 44′ 45″ N, 1° 26′ 33″ E  
Les Grandes Fourdines ? Ruffec 46° 39′ 11″ N, 1° 12′ 55″ E  
Mardasson ? Lingé 46° 45′ 54″ N, 1° 05′ 22″ E  
Massé ? Rosnay 46° 44′ 19″ N, 1° 13′ 03″ E  
La Mer Rouge 1,4 Rosnay 46° 42′ 30″ N, 1° 09′ 39″ E  
Montiacre ? Rosnay 46° 43′ 50″ N, 1° 11′ 27″ E  
Le Moury ? Saint-Michel-en-Brenne
Paulnay
46° 49′ 36″ N, 1° 09′ 18″ E  
Le Mouton ? Migné 46° 42′ 47″ N, 1° 17′ 45″ E  
Neuf ? Nuret-le-Ferron 46° 40′ 58″ N, 1° 23′ 11″ E  
Notz ? Saulnay 46° 52′ 21″ N, 1° 13′ 51″ E  
Piégu ? Mézières-en-Brenne 46° 48′ 29″ N, 1° 15′ 48″ E  
Pifaudière ? Rosnay 46° 43′ 33″ N, 1° 13′ 31″ E  
Poiliers ? Lureuil 46° 46′ 15″ N, 1° 01′ 55″ E  
Purais ? Lingé 46° 44′ 59″ N, 1° 06′ 22″ E  
Renard ? Mézières-en-Brenne 46° 48′ 12″ N, 1° 16′ 23″ E  
La Roche Chevreux ? Lignac 46° 29′ 26″ N, 1° 14′ 15″ E  
Romefort ? Ciron 46° 35′ 11″ N, 1° 14′ 00″ E  
La Rouère ? Ruffec 46° 36′ 08″ N, 1° 10′ 31″ E  
Le Sault 1,1 Migné 46° 43′ 56″ N, 1° 14′ 54″ E  
La Sous ? Saint-Michel-en-Brenne 46° 47′ 54″ N, 1° 10′ 46″ E  
Turpin ? Luant 46° 42′ 33″ N, 1° 33′ 17″ E  
Vieux ? Mézières-en-Brenne 46° 48′ 56″ N, 1° 16′ 17″ E  
Les Vigneaux 1,4 Mézières-en-Brenne 46° 46′ 31″ N, 1° 16′ 25″ E  

Régions naturelles voisines modifier

Milieu naturel modifier

Flore modifier

Végétation des étangs

Au cœur des roselières, des herbiers, des groupements à nénuphar ou encore des rives sableuses dénudées se développent une quantité impressionnante d'espèces comme la caldésie à feuilles de parnassie, marsilée à quatre feuilles, souchet de Micheli, laîche de Bohème[4]. En 2020 a été découverte une nouvelle espèce de plante unique au monde : l'utriculaire brennensis[5].

Prairies maigres et pelouses siliceuses des buttes de grès

La flore de la Brenne s'adapte parfaitement à la sécheresse de l'été, avec une végétation particulièrement résistante à une forte chaleur. Dans les pelouses siliceuses, des buttes de grès développent des petits trèfles à affinité méditerranéenne, des hélianthèmes en ombelle (Cistus umbellatus) et des anémones pulsatilles. Dans les prairies maigres, on rencontre la sérapias langue, parfois en grand nombre[4].

Landes à Bruyère

Les landes à bruyère accueillent dans les trouées le glaïeul d'Illyrie, la linaire de Pélissier. Dans les dépressions humides se trouvent des microtourbières à droséra à feuilles rondes ou encore la grassette du Portugal (deux plantes carnivores)[4].

Pelouses sur calcaire

Elles abritent un grand nombre d'espèces adaptées comme l'Astragale à feuilles de glycine. Les orchidées exigeantes en chaleur et en milieu calcaire trouvent une place de choix sur ces pelouses. Dans les pelouses sur calcaire, on dénombre plus de vingt espèces dont certaines sont protégées au niveau régional. De plus, en limite nord de répartition, on rencontre une multitude d'espèces végétales comme le trèfle strié (Trifolium striatum), l'érable de Montpellier, l'amélanchier, la campanule érine (Campanula erinus). Finalement, on compte pas moins de 350 espèces végétales liées aux pelouses et lisières calcicoles[4].

Se développer sur un milieu si difficile nécessite une capacité d'adaptation. Certaines espèces que l'on trouve là, ne se rencontrent que dans ce type de milieu : ainsi de petits arbres nains comme l'hélianthème couché et la germandrée des montagnes, des plantes grasses comme certains orpins, des plantes annuelles à développement printanier au niveau des dalles rocheuses, des plantes parasites, des légumineuses[4].

Marais sur calcaire

Dans les trouées de choin (roche calcaire), une flore originale très diversifiée s'offre aux regards : parnassie des marais (Parnassia palustris), épipactis des marais, samole de Valérand et la fameuse orchidée de la Brenne (Dactylorhiza brennensis).

Bocages

On appelle bocage, une région où les champs et les prés sont enclos par des levées de terre portant des haies ou des rangées d'arbres qui marquent les limites de parcelles de tailles inégales et de formes différentes, et où l'habitat est dispersé en ferme et en hameaux[4].

Faune modifier

On trouve en Brenne diverses espèces d'animaux, dont chevreuil, cerf élaphe, sangliers, lamproie de rivière, pélobate brun, cistude d'Europe (Emys orbicularis), cormorans, lichénée jaune (Catocala fulminea)[6], guifette moustac, grèbe, héron pourpré et cendrés et grande aigrette[7].

Le castor d’Europe est présent sur les berges de la rivière Creuse entre les communes d'Argenton-sur-Creuse et de Tournon-Saint-Martin, ainsi que sur la rivière Indre, entre les communes de Fléré-la-Rivière et de Mers-sur-Indre. Cela fait suite au passage en « espèce protégée » en 1968, puis a sa réintroductions par l'homme[8].

Réserves naturelles modifier

Deux réserves sont présentes en Brenne :

Histoire modifier

Les premières créations d'étangs sont dues aux moines de St-Cyran, Méobecq et Fontgombault et datent du XIIe siècle[1].

Plusieurs incendies de végétations « remarquable » ont malheureusement eu lieu.

Population modifier

Démographie modifier

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
24 71023 76923 28727 15430 31531 52530 12331 47731 689
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
32 27231 72332 80432 23332 67933 34834 99934 28034 015
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
33 99633 89433 35829 39528 23726 58625 72025 40723 760
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2012 2017
22 23620 56318 62317 86218 07317 39117 82218 38818 052
2018 - - - - - - - -
17 912--------
De 1793 à 1999 : population sans doubles comptes ; à partir de 2006 : population municipale légale.
(Source : Cassini de 1793 à 1954 et Insee : 1962 à 1999[9] ; 2006[10] ; 2012[11], 2017[12] et 2018[13])

Communes modifier

La Brenne compte 34 communes, avec une superficie de 1 411 km2.


Liste des communes
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Arthon 36009 CA Châteauroux Métropole 46,8 1 219 (2021) 26
Azay-le-Ferron 36010 CC Cœur de Brenne 60,95 852 (2021) 14
Bélâbre 36016 CC Marche Occitane - Val d'Anglin 40,14 924 (2021) 23
Bouesse 36022 CC Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse 24,19 394 (2021) 16
Buxières-d'Aillac 36030 CC du Val de Bouzanne 25,75 242 (2021) 9,4
Chalais 36036 CC Marche Occitane - Val d'Anglin 39,65 152 (2021) 3,8
Chitray 36051 CC Brenne - Val de Creuse 19,94 177 (2021) 8,9
Ciron 36053 CC Brenne - Val de Creuse 57,94 524 (2021) 9
Douadic 36066 CC Brenne - Val de Creuse 43,14 462 (2021) 11
Jeu-les-Bois 36089 CA Châteauroux Métropole 38,32 407 (2021) 11
Lingé 36096 CC Cœur de Brenne 32,66 203 (2021) 6,2
Luant 36101 CA Châteauroux Métropole 31,06 1 565 (2021) 50
Lureuil 36105 CC Brenne - Val de Creuse 22,04 268 (2021) 12
Luzeret 36106 CC Brenne - Val de Creuse 26,78 155 (2021) 5,8
Martizay 36113 CC Cœur de Brenne 39 929 (2021) 24
Mauvières 36114 CC Marche Occitane - Val d'Anglin 23,94 303 (2021) 13
Méobecq 36118 CC Val de l'Indre - Brenne 35,56 370 (2021) 10
Mézières-en-Brenne 36123 CC Cœur de Brenne 57,57 970 (2021) 17
Migné 36124 CC Cœur de Brenne 56,32 243 (2021) 4,3
Neuillay-les-Bois 36139 CC Val de l'Indre - Brenne 47,63 658 (2021) 14
Nuret-le-Ferron 36144 CC Brenne - Val de Creuse 47,29 292 (2021) 6,2
Obterre 36145 CC Cœur de Brenne 28,47 209 (2021) 7,3
Oulches 36148 CC Brenne - Val de Creuse 43,36 413 (2021) 9,5
La Pérouille 36157 CC Brenne - Val de Creuse 21,54 448 (2021) 21
Prissac 36168 CC Marche Occitane - Val d'Anglin 62,83 579 (2021) 9,2
Rosnay 36173 CC Brenne - Val de Creuse 59,03 520 (2021) 8,8
Ruffec 36176 CC Brenne - Val de Creuse 40,93 575 (2021) 14
Sainte-Gemme 36193 CC Cœur de Brenne 32,5 253 (2021) 7,8
Saint-Hilaire-sur-Benaize 36197 CC Marche Occitane - Val d'Anglin 32,61 307 (2021) 9,4
Saint-Michel-en-Brenne 36204 CC Cœur de Brenne 49,15 322 (2021) 6,6
Saulnay 36212 CC Cœur de Brenne 22,2 161 (2021) 7,3
Tendu 36219 CC Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse 42,17 652 (2021) 15
Velles 36231 CC Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse 63,09 974 (2021) 15
Vendœuvres 36232 CC Val de l'Indre - Brenne 96,45 1 080 (2021) 11

Culture modifier

Agriculture modifier

Les cultures de céréales, comme le blé, l'avoine, le maïs, l'orge, le colza et le tournesol se sont développées en Brenne.

On y trouve de l'élevage bovin, ovin et caprin. On y produit les fromages d'appellation d'origine contrôlée : pouligny-saint-pierre[14] ; le sainte-maure de touraine[15] et le valençay[16].

La pisciculture[17] s'est fortement déployée dans le territoire.

Les habitants sont essentiellement des agriculteurs car beaucoup d'entre eux viennent s'y installer du fait du prix bas des terres. Avec ces nouveaux agriculteurs, de nouvelles techniques apparaissent comme le drainage pour éviter les mouillères (espaces trop humides que l'on ne peut pas cultiver). Les agriculteurs ne pratiquent pas tous l'agriculture biologique, mais essayent quand même de préserver l'environnement.

La protection de l'environnement est respectée par des associations comme la réserve de Chérine ou le parc naturel régional de la Brenne, la présence de prairies qui conservent la biodiversité. Malgré tout des facteurs défavorables au développement de l'environnement sont encore présents, comme la déforestation - qui est un problème pour le développement de la biodiversité - et la suppression des haies, le sur-pâturage qui est une source de perte de biodiversité notamment quant à la disparition d'espèces de papillons, et les pesticides ou herbicides et les engrais chimiques qui dégagent de l'azote et du pétrole s'infiltrant dans le sol.

Les agriculteurs pratiquant l'agriculture biologique prennent certaines mesures et ne coupent pas les haies pour protéger les insectes qui s'y trouvent ; ils gardent les prairies naturelles et n'utilisent pas d'engrais chimiques, préservent les arbres, font du compost, produisent leur foin.

George Sand, dans ses Légendes Rustiques, a mis en scène les superstitions de ce pays. L'isolement et l'eau suscitent toutes sortes d'histoires et de personnages. Les grêleux fabriquent l'orage en frappant les étangs ; le grand Bissète est le génie des étangs, et il est trois fois plus grand qu'un homme, saisit toute personne qui passe près de lui et l'entraîne au fond ; le cheval Mallet, lui aussi, envoie les personnes qu'il transporte au fond de l'eau ; et si l'on réchappe au grand Bissète et au cheval Mallet, alors le lupeux, un oiseau maléfique, lui c'est certain, précipitera l'imprudent au fond ; les jolies demoiselles font preuve d'originalité puisqu'elles enlisent le marcheur qui se laisse séduire ; les moines débauchés assurent l'enfer ; les feux follets sont des âmes qui errent à la surface de la terre, et suivent les vivants jusque chez eux[18].

Tourisme modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b et c « Atlas des paysages de l’Indre : Atlas Indre P1 à P30 » [PDF], sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le ), p. 22.
  2. « 5.321 plans d’eau recensés », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Parc naturel régional de la Brenne » sur Géoportail (consulté le 19 janvier 2020).
  4. a b c d e et f « Le Territoire : Flore et végétation », sur le site du Parc naturel régional de la Brenne (consulté le ).
  5. Gaëlle Fontenit, « Une nouvelle espèce de plante découverte en Brenne », France Bleu Berry, Indre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Le Territoire : Faune », sur le site du Parc naturel régional de la Brenne (consulté le ).
  7. Jean-Michel Bonnin, « Le tourisme des étangs maintient le cap », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Jean-Luc Pavot, « Dans l'Indre, la difficile cohabitation du castor et de l'homme », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Historique des populations légales : Recensements de la population 1968-2015 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Populations légales en vigueur dans l'Indre à compter du 1er janvier 2009 » [PDF], sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Populations légales en vigueur dans l'Indre à compter du 1er janvier 2015 » [PDF], sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Populations légales en vigueur dans l'Indre à compter du 1er janvier 2020 » [PDF], sur le site de l'Insee (consulté le ).
  13. « Populations légales en vigueur dans l'Indre à compter du 1er janvier 2021 » [PDF], sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. « Pouligny Saint-Pierre », sur le site des Fromages AOP (consulté le ).
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Bibliographie modifier

  • Chantal de La Véronne (préf. Paul Vialar, photogr. René Mialon), La Brenne, histoire et traditions, Tours, Gibert-Clarey, .

Articles connexes modifier

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