Bourg (Gironde)
Bourg | |||||
![]() La citadelle et la Dordogne. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Blaye | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Cubzaguais | ||||
Maire Mandat |
Pierre Joly 2020-2026 |
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Code postal | 33710 | ||||
Code commune | 33067 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bourquais | ||||
Population municipale |
2 259 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 214 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 02′ 27″ nord, 0° 33′ 22″ ouest | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 81 m |
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Superficie | 10,54 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de l'Estuaire | ||||
Législatives | Onzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.bourg-gironde.net/ | ||||
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Bourg est une commune du Sud-Ouest de la France, dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Le nom officiel de la commune est bien Bourg, mais elle est souvent appelée Bourg-sur-Gironde[1].
GéographieModifier
Commune située en Haute Gironde et sur la Dordogne, au niveau de sa confluence avec la Garonne au début de l'estuaire de la Gironde. Elle est la ville-centre d'une unité urbaine de l'aire urbaine de Bordeaux.
Communes limitrophesModifier
HydrographieModifier
La commune est traversée par le Moron.
Géologie et reliefModifier
La superficie de la commune est de 1 054 hectares ; son altitude varie de 1 à 81 mètres[2].
Voies de communication et transportsModifier
La principale voie de communication routière qui traverse la ville est l'ancienne route nationale 669, devenue route départementale 669, entre Blaye et Saint-André-de-Cubzac.
ToponymieModifier
Le nom de la commune vient du bas latin burgus d'origine germanique, burg, qui désigne une fortification, une tour fortifiée ou une redoute.
La forme Bourg-sur-Gironde vient du fait qu'autrefois le bec d'Ambès étant plus court, c'était la Gironde et non la Dordogne qui baignait le pied de la falaise sur laquelle est construit le bourg[3].
Le nom de la commune est Borg en gascon.
HistoireModifier
S'il est une cité girondine dont le passé historique fut mouvementé, c'est bien Bourg, la coquette cité que baigne la Dordogne, près de son confluent avec la Garonne.
Bourg a été créée au IVe siècle par la famille des Paulin. Tout d'abord centre commercial très important, elle devient par la suite une ville fortifiée. Au début du Ve siècle, les Wisigoths envahissent l'Aquitaine, et s'établissent très fortement à Bourg. C'est l'ère des grandes invasions : au cours des quatre siècles suivants, cette région est ravagée successivement par les Mérovingiens, les Gascons, les Sarrazins, les Carolingiens et les Normands.
Durant la guerre de Cent Ans, Blaye, clé militaire de la défense de l'Aquitaine en sa qualité de dernier bastion fortifié en aval du port de Bordeaux, est plusieurs fois prise et reprise par les belligérants. La commune contracta, en juillet 1379, une alliance de défense contre les troupes françaises avec Bordeaux, laquelle favorisa de nombreux échanges commerciaux avec la capitale girondine.
La ville haute a par la suite accueilli Charles VII (après que Bertrand IV de Montferrand, seigneur de Langoiran, se soit rendu à Dunois), Charles IX et François Ier. Louis XIV y a également résidé pendant la Fronde du 27 août au 2 octobre 1650.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795. Bourg a absorbé Lalibarde (217 habitants en 1800) avant 1806[4].
D'anciennes carrières de pierre situées dans la falaise, sous le château de la citadelle, ont été transformées en cuves à pétrole en 1939[5]. Sept cuves de 44 à 65 mètres de long sont alors creusées, sur une hauteur de 11 mètres sous plafond et 8,50 mètres de large[6]. En juin 1940, l'armée allemande en prend possession. Elle y stocke des produits pétroliers livrés par des cargos italiens jusqu'en 1944. Un pétrolier italien, le Clizia[7], est sabordé par la Kriegsmarine en août 1944. Son épave gît encore dans la Dordogne[8].
Aujourd'hui, Bourg est une ravissante cité bâtie sur un piton rocheux, on y trouve des remparts, le château de la Citadelle, un lavoir, des ruelles étroites et pittoresques qui dévalent vers le port... La richesse patrimoniale et architecturale de cette cité lui vaut le classement en « Village ancien ».
Politique et administrationModifier
Liste des mairesModifier
Politique de développement durableModifier
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2005[9].
JumelagesModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
Les habitants sont appelés les Bourquais[10] et la contrée autour de la ville est appelée le Bourgeais.
Évolution démographiqueModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2018, la commune comptait 2 259 habitants[Note 1], en augmentation de 3,29 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âgesModifier
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,3 % contre 48,4 % au niveau national et 47,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante, pour 50,3 % d’hommes et 49,7 % de femmes :
EnseignementModifier
Bourg fait partie de l'académie de Bordeaux.
Activités sportivesModifier
Tennis, football, pétanque, basket-ball, Badminton, yoga.[réf. nécessaire]
Manifestations culturelles et festivitésModifier
- Lieux de tournage du téléfilm Monsieur Léon.
- Chaque année, début septembre, une fête nommée « Les Médiévales Troque-sel » est organisée, dans la pure tradition de l'histoire de la ville, qui au Moyen Âge était un lieu d'échange commercial, notamment pour le sel, qui à l'époque était le seul moyen de conservation des aliments. Ce même sel faisait l'objet d'un impôt spécial, la gabelle.
Écologie et recyclageModifier
ÉconomieModifier
La commune doit, en bonne partie, sa renommée à son vignoble qui produit un vin d'appellation d'origine contrôlée, le côtes-de-bourg sur quelque 3 920 hectares de surface plantée sur environ 550 exploitations, pour une production annuelle d'à peu près 220 000 hectolitres de vin rouge et 1 200 hectolitres de vin blanc.
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
Ce village abrite de nombreux sites tels que le château de la Citadelle abritant dans ses jardins le musée « Au temps des calèches ». On y trouve également un lavoir couvert de 1828, un petit port, la villa mauresque ou encore de nombreuses maisons du XVIIIe siècle construites en pierres du Bourgeais et ornées de mascarons ou balcons en fer forgé.
La commune de Bourg compte un site classé monument historique :
et cinq bâtiments ou sites inscrits :
- l'ancien Hôtel de Ville, aussi nommé Hôtel de la Jurade, du XVIIIe siècle[18] qui abrite aujourd'hui l'Office de Tourisme ;
- une maison du XVIIIe siècle, place de la Libération[19] ;
- les restes de la porte de Blaye, ayant appartenu à l'enceinte fortifiée[20] ;
- la porte du Port, reste de l'enceinte fortifiée[21] ;
- les ruines gallo-romaines situées au lieu-dit les Gogues[22].
PersonnalitésModifier
- Jean de Labadie (1610-1674), ancien prêtre jésuite et fondateur de la secte des Labadistes est né à Bourg
- François Daleau (1845-1927), né dans la commune, historien et préhistorien
- Émile Couzinet (1896-1964), né dans la commune, cinéaste
- Léo Lagrange (1900-1940), né dans la commune, sous-secrétaire d'État aux sports et à l'organisation des loisirs sous le Front populaire
- Hugues Lagrange, né en 1951 dans la commune, sociologue
- Pierre Bazzo, né en 1954 dans la commune, coureur cycliste
HéraldiqueModifier
La seule trace héraldique subsistant de la période anglaise de Bourg surmonte la face extérieure de la porte de la Mer, encore dite du Port. Léo Drouyn décrit ainsi cet écusson :
« à deux mètres environ au-dessus de l'arcade extérieure, on a incrusté un écusson dont la position inclinée est fort rare dans nos contrées. Il est surmonté d'un casque de face, et il a pour tenants deux oiseaux, dont celui de droite est un coq ; la tête de l'autre est si fruste, qu'on n'en peut voir sa forme ; mais je crois que c'est un autre coq[23]. »
Ces armoiries sont attribuées à l'un des Andron, seigneurs de Lansac, qui tiennent le château de Bourg pour le roi d'Angleterre jusqu'au XVe siècle[24].
En 1453, le roi Charles VII autorise la ville à porter les armes de France en plein[25].
Les armes de Bourg se blasonnaient ainsi : D'azur à trois fleurs de lis d'or 2 et 1[26].
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Utilisées sous l'ancien régime (sceau de la mairie en 1599[25], blason de l'Armorial général de France[27]), elles sont à nouveau utilisées sous la IIIe république (cachet de 1872[28], armoiries peintes à la clef de voûte d'un bâtiment public[29]), mais leur représentation évolue ensuite, pouvant se blasonner : D'azur aux trois fleurs de lis d'or, à la filière d'argent.
Les armes de Bourg sont blasonnées ainsi aujourd'hui : D'azur à trois fleurs de lys d'or, à la bordure d'argent Les armoiries (armes et ornements extérieurs) sont les suivantes : Armes de France pleines d’azur à 3 fleurs de lis d’or. Deux sont en chef et une en pointe. En cimier : un ange. L’écu a une bordure d’argent, il est supporté par deux branches de laurier liées en pointe par un ruban[30].
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Voir aussiModifier
Articles connexesModifier
- Liste des communes de la Gironde
- Vignoble de Bordeaux
- Anciennes communes de la Gironde
- Île de Croûte
Liens externesModifier
- Ressource relative à la géographie :
- Site officiel de la commune
- Site internet du Pôle de la Mémoire Locale du Bourgeais
- Résultats du recensement de la population de Bourg sur le site de l'INSEE, consulté le 12 décembre 2011.
- Bourg sur le site Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui de l'EHESS, consulté le 12 décembre 2011.
- Bourg sur le site de l'Institut géographique national
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Panneaux routiers d'entrée du village en 2013.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Guide vert, Côte de l'Atlantique, Michelin, (ISBN 2-06-003332-2), p. 63.
- « Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui », sur site de l'École des hautes études en sciences sociales (consulté le 6 août 2010).
- Les cuves à pétrole sur le site Visites en Aquitaine.
- Les « cathédrales » de Bourg-sur-Gironde sur Sud Ouest.fr.
- Le Clizia (it) sur Wikipedia italophone.
- Images de l'épave sur Flickr.com.
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Bourg, consultée le 27 octobre 2017
- Nom des habitants de Bourg sur habitants.fr, consulté le 12 décembre 2011.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Bourg en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 6 août 2010)
- « Résultats du recensement de la population de la Gironde en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 6 août 2010)
- « Notice MH de l'église de La Libarde », notice no PA00083482, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notice MH de l'hôtel de Ville », notice no PA00083483, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notice MH de la maison , place de la Libération », notice no PA00083484, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notice MH de la porte de Blaye », notice no PA00083485, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notice MH de la porte du Port », notice no PA00083486, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notice MH des ruines gallo-romaines », notice no PA00083487, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Léo Drouyn, La Guienne militaire, tome I, p.76
- Tant par Drouyn, que Maufras ou Daleau, d'après Pierre Boyries, Bourg et le Bourgeais, histoire d'une identité, Burgus édition, 1988, (ISBN 2-9503249-0-8), p. 49.
- Maufras, Emile (18..-19..), Histoire de Bourg-sur-Gironde depuis sa fondation jusqu'en 1789, Bordeaux, Impr. Nouv. Demachy, , 291 p. (lire en ligne) (2e éd., Bordeaux, 1904, p. 74).
- Charles d'Hozier, Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, XVII Guyenne, p. 585 (lire en ligne sur le site Gallica-BNF).
- Charles-René d'Hozier, Armorial général de France, Vol.13 : Guyenne (852 pages), dressé en vertu de l'édit de 1696, p. 633, (lire en ligne sur le site Gallica-BNF).
- André Coffyn et alii, Aux origines de l'archéologie en Gironde François Daleau (1845-1927), coédité par le Conseil Général de la Gironde et la Société archéologique de Bordeaux, 1990, p. 90.
- Photographie des armoiries de la clef de voûte dans Wikimedia Commons.
- D'après le site officiel de la commune