Bourg-Saint-Pierre

commune suisse

Bourg-Saint-Pierre
Bourg-Saint-Pierre
Bourg-Saint-Pierre en été.
Blason de Bourg-Saint-Pierre
Armoiries
Bourg-Saint-Pierre
Logo
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Entremont
Localité(s) Bourg-Saint-Bernard
Communes limitrophes Val de Bagnes, Liddes, Orsières, Étroubles (Italie), Ollomont (Italie), Saint-Oyen (Italie), Saint-Rhémy-en-Bosses (Italie)
Président Gilbert Tornare (PLR)
NPA 1946
No OFS 6032
Démographie
Gentilé Bordillon
Population
permanente
218 hab. (31 décembre 2022)
Densité 2,4 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 45° 57′ 00″ nord, 7° 12′ 28″ est
Altitude 1 632 m
Superficie 90,09 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Bourg-Saint-Pierre
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Bourg-Saint-Pierre
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Voir sur la carte administrative du canton du Valais
Bourg-Saint-Pierre
Liens
Site web www.bourg-saint-pierre.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Bourg-Saint-Pierre est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district d'Entremont. Le col du Grand-Saint-Bernard et l'hospice homonyme se trouvent sur le territoire de la commune.

Géographie modifier

Le territoire de Bourg-Saint-Pierre s'étend sur 90,09 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 0,8 % de sa superficie, les surfaces agricoles 26,0 %, les surfaces boisées 7,9 % et les surfaces improductives 65,3 %[3].

La commune se situe à la frontière italo-suisse[4]. Il comprend l'hospice du Grand-Saint-Bernard et le hameau d'Allèves[4].

Toponymie modifier

L'ancien nom allemand de la commune est Sankt Petersburg[4].

Histoire modifier

En mai 1800, Bourg-Saint-Pierre a servi de quartier général à l'Armée française de réserve pour la campagne d'Italie, commandée par le premier consul Napoléon Bonaparte et le général Louis-Alexandre Berthier avec leurs 46 292 hommes, lors du passage du col du Grand-Saint-Bernard. Les troupes françaises ayant procédé à d'importantes réquisitions de matériel et de services, comme dans d'autres régions du Valais, les autorités communales ont toujours prétendu n'avoir reçu aucun denier en compensation.

Selon le journal Le Confédéré, dans l'article traitant de la nouvelle liaison en CarPostal Martigny-Aoste, daté du 3 juillet 1953, Napoléon Bonaparte aurait laissé le message suivant au président Max : « J'ai reçu, citoyen, votre lettre du 20 may. Je suis très satisfait du zèle qu'ont montré tous les habitants de Saint-Pierre et des services qu'ils nous ont rendus. Faites faire une estimation des dommages qu'aurait causés le passage de l'armée et je vous indemniserai de tout. Ceci n'est que justice et je désire de plus pouvoir faire quelque chose d'avantageux à votre commune. » Et le Confédéré de préciser dans son article à travers la plume de Victor Dupuis, « Mais l'original repose aux archives de Bourg-Saint-Pierre comme document d'une promesse qui n'a jamais été tenue. Ce qui est bien dans la tradition classique de tous les conquérants militaires ! »[5].

C'est donc en 1984 que le président de la République française, François Mitterrand, fait don à la commune d'un médaillon de 80 centimètres de diamètre représentant le passage du col par Napoléon Bonaparte afin de clore symboliquement ce contentieux[6],[7].

Politique modifier

La commune est dirigée par un Conseil communal de 5 membres[8]. Depuis les élections communales valaisannes de 2008, le Conseil est uniquement composé de PLR et les élections sont tacites car seul le PLR dépose une liste[9]. Le président de la commune, Gilbert Tornare (PLR), est en poste depuis 1993[réf. souhaitée].

Les électeurs de la commune ont souvent beaucoup voté pour le PLR (anciennement pour le PRD), lors des élections fédérales (en 2015, 53 % des électeurs de la commune ont voté pour ce parti)[10], et locales (les présidents de commune ont aussi souvent été rattachés au PLR/PRD). La commune est souvent considérée comme un « fief électoral » de ce parti[10].

Population et société modifier

Gentilé et surnom modifier

Les habitants de la commune se nomment les Bordillons[11] ou Bordïons[12].

Ils sont surnommés les Rofatieux (li Rofatieu du Bô en patois valaisan), soit ceux qui farfouillent et vont partout[11].

Démographie modifier

Évolution de la population modifier

Bourg-Saint-Pierre compte 218 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 2 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 13,0 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population de Bourg-Saint-Pierre entre 1850 et 2020[13],[1]

Pyramide des âges modifier

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 24,1 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 37,5 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[14].

La même année, la commune compte 113 hommes pour 98 femmes, soit un taux de 51,8 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,4 %)[14].

Pyramide des âges de Bourg-Saint-Pierre en 2020 (%)[14]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ans ou +
1,0 
10,6 
75 à 89 ans
17,3 
24,8 
60 à 74 ans
20,4 
24,8 
45 à 59 ans
29,6 
13,3 
30 à 44 ans
9,2 
15,0 
15 à 29 ans
13,3 
10,6 
- de 14 ans
9,2 
Pyramide des âges dans le canton du Valais en 2020 (%)[14]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,2 
7,5 
75 à 89 ans
9,4 
16,8 
60 à 74 ans
17,7 
22,2 
45 à 59 ans
21,7 
20,3 
30 à 44 ans
19,4 
17,7 
15 à 29 ans
16,6 
14,9 
- de 14 ans
14,1 

Ancien domaine skiable modifier

La commune de Bourg-St-Pierre abritait une station de ski, Super Saint-Bernard, située au niveau du portail nord du Tunnel du Grand-Saint-Bernard et composée d'un téléski et d'un télécabine[15] qui rejoignait le Col Nord de Menouve (2 775 m). Il desservait des pistes rouges et noires, ainsi qu'un itinéraire balisé rejoignant la station italienne d'Étroubles. La station a fermé ses portes à l'issue de l'hiver 2009-2010[16]. En 2017, un projet de refuge dans l'ancienne gare d'arrivée du télécabine est à l'étude[17],[18].

Un téléski d'une longueur de 400 m est encore en service à Notre-Dame-de-Lorette, en aval du village de Bourg-St-Pierre[réf. nécessaire].

Culture et patrimoine modifier

Patrimoine bâti modifier

Étape de pèlerinage modifier

Bourg-Saint-Pierre est une des étapes de la Via Francigena, chemin de pèlerinage menant à Rome. Elle est mentionnée à ce titre par Sigéric de Cantorbéry, en 990, avec la mention XLIX Petrecastel. (numéro d'étape en partant de Rome). Elle est également mentionnée dans le Leiðarvísir og borgarskipan itinéraire vers Rome et Jérusalem parcouru et décrit par Nikulás de Munkaþverá vers 1152-1153.

Héraldique modifier

  Blasonnement :
« D'azur à deux clefs d'or croisées en sautoir[20]. »

Bourg-Saint-Pierre possède ses propres armes depuis au moins 1574. Les armes de Bourg-Saint-Pierre figurent dans celles de la commune d'Étoy afin de rappeler qu'au Xe siècle l'abbaye de Saint-Pierre y possédait une terre. Celle-ci est ensuite devenu un prieuré[21].

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Références modifier

  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel »  , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes »   [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux »   [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  4. a b et c Catherine Raemy-Berthod, « Bourg-Saint-Pierre » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. Une liaison nouvelle, Martigny Aoste et retour, Le Confédéré, 3 juillet 1953.
  6. Imhoof Rodolphe S. Bourg Saint-Maurice contre la France, un contentieux relatif à une dette napoléonienne. In: Annuaire français de droit international, volume 30, 1984. pp. 231-237.
  7. « Comment Mitterrand honore la dette de Bonaparte… », sur Chronique de l'Abrincate, (consulté le ).
  8. « Autorités », sur Commune de Bourg-Saint-Pierre (consulté le )
  9. « Bourg-Saint-Pierre: les cinq élus communaux sont connus », sur lenouvelliste.ch, (consulté le )
  10. a et b « Mise au point - Bourg Saint-Pierre (VS), la capitale romande du PLR - Play RTS » (consulté le )
  11. a et b Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 16
  12. Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 6 : Toffen - Zybachsplatte, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 191 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 17.11.2022)]
  13. « Évolution de la population des communes 1850-2000 »  , sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  14. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge »  , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  15. « 72.045 Bourg-St-Bernard - Col de Menouve, Bourg-St-Pierre, Télécabine à… », sur seilbahninventar.ch (consulté le ).
  16. « Les remontées du Super St-Bernard en sursis », sur rts.ch, Radio Télévision Suisse, (consulté le ).
  17. Patrick Monay, « Un refuge insolite pour faire revivre le Super Saint-Bernard », Tribune de Genève,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  18. « "Lodge 2800" le projet qui pourrait faire revivre le Super-St-Bernard », sur www.rhonefm.ch, (consulté le )
  19. Les services du passage du Saint-Bernard établis à Bourg-Saint-Pierre, document réro (réseau Romand), pages 48
  20. « Bourg-Saint-Pierre », sur www.aveg.ch (consulté le ).
  21. Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 41.