Éditions Bouquins

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Éditions Bouquins
Logo des éditions Bouquins.
Repères historiques
Création 1979 (il y a 45 ans)
Dates clés 2020 : Maison d'édition du groupe Editis
Fondée par Guy Schoeller
Fiche d’identité
Statut Maison d'édition
Slogan « "La bibliothèque idéale de l'honnête homme" (Jean d'Ormesson) »
Siège social Paris (France)
Dirigée par Jean-Luc Barré
Langues de publication Français
Diffuseurs Interforum
Société mère Editis
Effectif 10 (en 2022)
Site web Bouquins sur Editis.com

Bouquins est une maison d'édition française. Créée en 1979 par Guy Schoeller en tant que collection de Robert Laffont, elle devient en novembre 2020 une maison d'édition à part entière, dirigée par Jean-Luc Barré au sein du groupe Editis.

Historique modifier

Collection modifier

En 1976 à Londres, l'éditeur Guy Schoeller découvre l'édition du Capital de Karl Marx publié par Penguin en un seul volume à la fois très épais et très souple, sur papier bible[1]. Ce nouveau procédé de brochage qui permet de garder ouvert un livre de 1200 pages sans casser la couverture autorise l'édition de gros volumes au format poche[2]. Guy Schoeller convainc Robert Laffont, prend contact avec l'imprimeur britannique et décroche « un brevet exclusif » de fabrication pour la France. La collection Bouquins est née. Son premier titre est Une histoire de la musique, par Lucien Rebatet[3].

Guy Schoeller s'entoure de spécialistes dans chaque domaine : Francis Lacassin pour les romans policiers, Robert Carlier pour la littérature ou encore Marc Fumaroli pour l'Histoire. Jean d'Ormesson qualifie la collection de « bibliothèque idéale de l'honnête homme »[4]. Cette citation devient la devise des éditions Bouquins[1].

De 1979 à 2020, 600 volumes ont été publiés, dont des best-sellers tels Le dictionnaire des symboles (750 000 ventes), L'histoire universelle des chiffres (500 000 ventes) ou Tout l'opéra (200 000 ventes)[2].

Maison d'édition modifier

Dans le cadre de la réorganisation d’Editis, filiale du groupe Vivendi depuis 2019, Bouquins prend son indépendance de Robert Laffont en octobre 2020 pour devenir en janvier suivant l'une des cinquante-deux maisons d'éditions du groupe Editis, au même titre que Robert Laffont, Julliard, Plon, Perrin, Le Cherche Midi, 10/18, Bordas, la Découverte, Le Robert, Nathan ou encore Pocket[5].

Sous la direction de Jean-Luc Barré, la maison d'édition Bouquins conserve sa collection historique et s'enrichit d'un catalogue de fiction et de non fiction davantage en prise avec l’actualité, le mouvement des idées, les nouveaux modes d’expression littéraire et romanesque[6].

Bouquins compte une dizaine de salariés. La maison d'édition publie une quarantaine de titres par an, dont une vingtaine pour la collection historique, qui représente à elle seule entre 200 000 et 250 000 exemplaires par an[7].

Ouvrages et auteurs modifier

Après 2020, Bouquins reste fidèle à sa tradition des intégrales, comme celle de Rabelais[8] mais enrichit aussi sa collection historique avec des auteurs contemporains tels François Morel[9], Philippe Delerm[10], Barbara Cassin[11] et Hubert Védrine[12].

Bouquins s'ouvre aussi aux romans, avec des auteurs comme Zoé Sagan pour Braquage [Data noire][13], Jean-Marie Gourio pour 2 grammes 40[14], Erwan Barillot pour Moi, Omega[15] et Théo Veillon pour Ceux de l'intérieur[16]. La maison d'édition développe aussi son catalogue d'essais, avec notamment Michel Onfray pour Puissance et décadence[17], Sébastien Bohler pour Human Psycho[18], Pascal Ory pour De la haine du juif [19]ou Guillaume Durand qui obtient le prix Renaudot-Essai pour Déjeunons sur l'Herbe[20].

Bouquins édite également la revue littéraire Année Zéro, sous la direction de Yann Moix, dont l'objectif est de traiter des grands auteurs indépendamment de leur réputation, en revenant aux textes. Le premier numéro est consacré à André Gide[21].

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Bouquins », sur Editis
  2. a et b Claude Combet, « "Bouquins" grâce à l'Integra », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne)
  3. « La collection Bouquins fête ses quarante ans », L'Indépendant,‎ (lire en ligne)
  4. « La collection Bouquins fête ses quarante ans », La Dépêche,‎ (lire en ligne)
  5. Cécilia Lacour, « Bouquins devient une maison d'édition », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne)
  6. Victor De Sepausy, « Bouquins aborde “le plus bel âge de sa vie” », ActuaLitté,‎ (lire en ligne)
  7. Vincy Thomas, « Jean-Luc Barré, directeur de Bouquins éditions: "on ne va pas s’interdire grand chose" », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne)
  8. « Livres, disques, télés : nos choix de la semaine », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  9. Jean-Marc VERDREL, « “C à vous” lundi 7 novembre 2022 : les invités reçus par Anne-Elisabeth Lemoine sur France 5 », sur Coulisses TV,
  10. « Un livre pour le confinement : "Le buveur de temps" de Philippe Delerm », La Dépêche,‎ (lire en ligne)
  11. Laure Adler, « La philosophe Barbara Cassin : "les mots produisent une communauté d'ensemble" », France Inter,‎ (lire en ligne)
  12. Louis Daufresne, « Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères », Radio Notre Dame,‎ (lire en ligne)
  13. Sophie des Déserts, « Révélation sur une supercherie : Zoé Sagan, c'est lui », Paris Match,‎ (lire en ligne)
  14. « « 2 grammes 40 » suffisent pour faire écrire Jean-Marie Gourio », 20 Minutes,‎ (lire en ligne)
  15. Frédéric Taddei, « Erwan Barillot, auteur de "Moi, Omega" », Europe 1,‎ (lire en ligne)
  16. Raphaël Pinault, « "Ceux de l'intérieur": le roman d'un enfant de la France rurale », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  17. « Onfray-FOG, la grande explication », Le Point,‎ (lire en ligne)
  18. « Sébastien Bohler : "L'humanité est devenue psychopathe" », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  19. Philippe-Jean Catinchi, « Dans "De la haine du juif", Pascal Ory déjoue les pièges de l’histoire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  20. Béatrice Mouedine, « Guillaume Durand lauréat du prix Renaudot-Essai : « Un livre écrit dans des conditions dantesques » », Radio Classique,‎ (lire en ligne)
  21. Caroline Mangez, « Yann Moix fait revivre André Gide », Paris Match,‎ (lire en ligne)