Boulevard Saint-Jacques

boulevard de Paris, France

14e arrt
Boulevard Saint-Jacques
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Boulevard Saint-Jacques avec la ligne 6 du métro.
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Situation
Arrondissement 14e
Quartier Montparnasse
Montsouris
Petit Montrouge
Début 50, rue de la Santé
Fin 3, place Denfert-Rochereau
Morphologie
Longueur 575 m
Largeur 70 m
Historique
Création 1760 et 1789
Dénomination
Ancien nom Boulevards Saint-Jacques, de la Santé et d'Arcueil
Géocodification
Ville de Paris 8868
DGI 8645
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Boulevard Saint-Jacques
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 14e arrondissement de Paris)
Boulevard Saint-Jacques
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Le boulevard Saint-Jacques est une voie située dans les quartiers du Montparnasse, Montsouris, Petit-Montrouge du 14e arrondissement de Paris.

Situation et accès modifier

 
Voie sud du boulevard Saint-Jacques, à proximité du PLM Saint-Jacques.

Le boulevard Saint-Jacques est desservi par la ligne 6 du métro aux stations Glacière, Saint-Jacques et par les lignes 4 et 6 à la station Denfert-Rochereau, ainsi que par le RER B à la gare de Denfert-Rochereau.

Origine du nom modifier

Cette voie doit son nom au voisinage de la rue du Faubourg-Saint-Jacques.

Historique modifier

Ce boulevard est ouvert dans les années 1760 comme élément du boulevard du Midi puis séparé en 1784 des abords campagnards de Paris par l'établissement du mur des Fermiers généraux au pied duquel il passe, à cette époque, depuis la barrière de la Glacière (rue de la Glacière) jusqu'à la barrière d'Enfer (actuelle place Denfert-Rochereau), sur une longueur de 905 mètres.

Il se nomme alors sur la partie externe du mur d'octroi : « boulevard de la Santé » (entre la rue de la Santé et la rue de la Tombe-Issoire) et boulevard d'Arcueil, pour le surplus ; et pour la partie interne au mur : « boulevard Saint-Jacques[1] ». Il prend le nom de « boulevard Saint-Jacques » sur la totalité de sa largeur depuis 1864, avec la destruction du mur des Fermiers généraux remplacé par l'enceinte de Thiers, plus externe. La portion comprise entre la rue de la Glacière et la rue de la Santé est renommée « boulevard Auguste-Blanqui » en 1905.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

  • Le terre-plein central du boulevard correspond à l'emplacement de l'ancien mur des Fermiers généraux, aujourd'hui occupé par la ligne 6 du métro de Paris depuis son émergence au niveau de la rue de la Santé jusqu'à la place Saint-Jacques.
  • No 17 : l'Hôtel PLM Saint-Jacques est construit, de 1969 à 1972. À la suite du remblaiement de la Fosse aux lions s’installèrent une fabrique de persiennes en fer et une tannerie. C’est ici qu’était, durant le siège de Paris en 1870, le cimetière des bestiaux qui étaient parqués le long de l’allée centrale du boulevard[2]. Ensuite, le terrain fut occupé par une usine de lits Pardon[3] depuis la fin du XIXe siècle.
  • No 18-24: la résistante, femme politique et députée communiste, Maria Rabaté (1900-1985), vécut aux du boulevard[4]. Une plaque lui rend hommage.
  • Au no 36, première église du Christ scientiste.
  • No 38 : l'écrivain irlandais Samuel Beckett s'y installe en 1960 — en déménageant de la rue des Favorites, grâce au succès d'En attendant Godot, qui lui permet d'acheter avec sa compagne, Suzanne Deschevaux-Dumesnil, un appartement neuf dans l'immeuble alors en construction[5] — et y réside jusqu'à sa mort, en 1989 ; il fréquente alors régulièrement, notamment pour ses rendez-vous, le bar-restaurant de l'hôtel PLM Saint-Jacques.
  • Au no 46 se trouvait l'atelier de céramique de Théodore Deck et de son frère, de 1859 à 1905. En 1913, c'est dans les mêmes locaux que déménage l'Imprimerie Union, fondée en 1910 par les émigrés russes Volf Chalit et Dimitri Snégaroff, et qui restera à cette adresse jusqu'en 1921, date de son déménagement pour la proche rue Méchain[6]. Le photographe Charles Marville y avait son atelier[réf. nécessaire].
  • Au no 61 se trouve un ancien couvent transformé en squat en 2019, accueillant une cinquantaine d'artistes. Portant le nom de « Jardin Denfert », il dispose de 4500 m², six salles de bains et une cuisine. Une convention d'occupation est signée par Paris Habitat avec les squatteurs afin de cadrer leur temps d'occupation des lieux (ils partent en 2020), qui doivent devenir un foyer pour jeunes travailleurs[7],[8].

Notes et références modifier

  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 343.
  2. Émile Wiriot, Paris de la Seine à la cité universitaire. Le quartier Saint-Jacques et les quartiers voisins, leurs transformations à travers les siècles, Paris, Tolra, libraire-éditeur, , page 417.
  3. « Des lits Pardon au Marriott Saint-Jacques », lafabriquedeparis.blogspot.ca.
  4. D'après la plaque commémorative apposée sur l'immeuble.
  5. (en) James Knowlson, «A Writer's Homes – A Writer's Life», A Companion to Samuel Beckett, S. E. Gontarski, éditions John Wiley & Sons, 2010 (ISBN 9781405158695), p. 13-14.
  6. « La Bibliothèque de la Pléiade et l'Imprimerie Union », dans la Lettre de la Pléiade, no 50, février-mars 2013, p. 4-7.
  7. Aurélie Jacques, « La nuit des colleuses », Vanity Fair n°87, mars 2021, p. 62-69.
  8. Benoit Hasse, « Paris : Derniers jours pour découvrir les artistes du "Jardin Denfert" », sur Le Parisien, (consulté le ).