Božidar Đelić

économiste et homme politique

Božidar Đelić
Illustration.
Božidar Đelić
Fonctions
Vice-président du Gouvernement de la Serbie

(4 ans, 6 mois et 24 jours)
Président du gouvernement Mirko Cvetković
Vojislav Kostunica
Prédécesseur Ivana Dulić-Marković
Ministre de la Science et du Développement technologie

(2 ans, 10 mois et 7 jours)
Président du gouvernement Mirko Cvetković
Prédécesseur Ana Pešikan
Successeur Žarko Obradović (fusion dans le ministère de l'Éducation
Ministre de l'Économie et des Finances

(3 ans, 1 mois et 7 jours)
Président du gouvernement Zoran Đinđić
Successeur Mlađan Dinkić
Biographie
Date de naissance (58 ans)
Lieu de naissance Belgrade, Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie République fédérative socialiste de Yougoslavie
Nationalité Serbe
Française
Parti politique Parti démocratique (DS)
Diplômé de HEC Paris
IEP de Paris
EHESS
Université Harvard
Profession Économiste
Religion Orthodoxe serbe

Božidar Đelić (en serbe cyrillique : Божидар Ђелић ; né le 1er avril 1965 à Belgrade) est un économiste et un homme politique serbe. Il est membre du Parti démocratique (DS) de l'ancien président Boris Tadić. Du au , il a été à la fois vice-président du gouvernement et ministre de la Science et du Développement technologique dans le gouvernement présidé par Mirko Cvetković[1].

Biographie modifier

Božidar Đelić naît à Belgrade en 1965 d'un père architecte et d'une mère géographe qui divorcent tôt. Ils émigrent à Paris et laissent le petit Božidar aux soins des grands-parents maternels, à Belgrade. En 1975, Božidar rejoint sa mère à Paris alors qu'il ne parle pas français. Cependant, scolarisé dans l'école publique du XIe arrondissement, ses professeurs sont impressionnés par ses facultés d'adaptation et sa rapidité d'apprentissage[2].

Il entre au lycée Louis-le-Grand en 1980[2] et est primé à l'épreuve de géographie du concours général[3]. Il obtient le baccalauréat (série C) en 1983 puis intègre HEC Paris et l'IEP de Paris en 1984[4]. Quelques semaines avant les concours, il a d'ailleurs un plâtre à la jambe et passe plusieurs jours avec d'autres élèves de sa classe dans la maison de son professeur de philosophie, Alain Etchegoyen, maison située à Vatteville-la-Rue en Seine-Maritime, et s'entraîne avec son professeur pour les épreuves orales.

Božidar Đelić obtient les diplômes d'HEC et de Sciences Po (section service public)[5] en 1987[6], puis il reçoit un DEA en économie de l'EHESS en 1989. Il songe à passer le concours de l'ENA mais finit par y renoncer, en effet, avec son nom, il est persuadé qu'il ne pourra pas faire une carrière en France[7].

Après avoir travaillé à Indianapolis pour Thomson, sur recommandation d'Alain Gomez (alors PDG du groupe)[3], il décide de poursuivre ses études à Harvard aux États-Unis. En 1991, il décroche un MBA de la Harvard Business School[6] et un MPA de la Harvard Kennedy School of Governement[8].

À Harvard, il fait la connaissance de l'économiste Jeffrey Sachs qui lui demande de l'accompagner en Europe de l'Est afin de conseiller les nouveaux pays ayant émané de la dislocation de l'URSS[7].

Il a servi de conseiller aux gouvernements polonais (1991-1992) et russe (1992-1993) sur les privatisations et la réforme du système bancaire. Il a conseillé le premier ministre roumain Victor Ciorbea sur les réformes macroéconomiques à entreprendre en Roumanie en 1996.

Đelić a aussi travaillé comme Partner (associé) pour le cabinet de conseil McKinsey & Company à Paris et dans la Silicon Valley entre 1993 et 2000. Đelić était spécialisé dans les médias et les institutions financières.

Đelić a été ministre des Finances et de l'Économie de Zoran Djindjić de 2001 à 2004. Il revient ensuite dans la banque en rejoignant le Crédit agricole.

Aux élections législatives de janvier 2007, le Parti radical serbe arrive en tête mais annonce ne pas vouloir former de gouvernement. C'est donc le Parti démocratique qui est chargé par le président Tadić de composer un gouvernement. Les négociations avec le G17 Plus et le parti démocratique de Serbie pour former un gouvernement de coalition sont difficiles et Đelić doit céder sa place de prétendant au poste de premier ministre à Vojislav Koštunica du parti démocratique de Serbie. Le président Tadić et Koštunica trouvent un accord : Koštunica est premier ministre et le parti démocratique obtient la majorité des postes ministériels. Đelić devient en mai 2007 vice-président du gouvernement chargé de l'intégration dans l'Union européenne[9].

Đelić possède également la nationalité française[10].

En janvier 2014, il rejoint l'équipe de conseil aux gouvernements, basée à Paris, de la banque d'affaires Lazard[11].

Notes et références modifier

  1. (en) « Parliament elects new government »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur b92.net, B92, (consulté le ).
  2. a et b JEAN-LOUIS TREMBLAIS, « Serbie : itinéraire d'un enfant prodige », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « Bozidar Djelic : de l'école de Jules Ferry aux Finances de Serbie », LExpansion.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Marc Semo, « L'honneur économique », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  6. a et b « Knowledge Economy - Bozidar Djelic », sur web.worldbank.org (consulté le ).
  7. a et b « Bozidar Djelic, un surdoué », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  8. « Djelic », sur Bloomberg.com (consulté le ).
  9. (sr) Članovi nove Vlade Srbije, B92, 16 mai 2007
  10. Nomination de Bozidar Djelic
  11. (sr) « ĐELIĆ IDE IZ SRBIJE: Vraća mandat poslanika DS! », Kurir, .

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier