Bibliothèque nationale de Grèce

bâtiment d'Athènes, Attique, en Grèce
Bibliothèque nationale de Grèce
Bâtiment Valliános, rue Panepistimíou.
Présentation
Type
Fondation
Architectes
Renzo Piano (Siège de la Bibliothèque nationale de Grèce), Theophil Hansen (Palais Valliános)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
(el) www.nlg.grVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

La Bibliothèque nationale de Grèce (grec moderne : Εθνική Βιβλιοθήκη της Ελλάδος) basée à Athènes a été fondée en 1832.

Elle est l'institution grecque chargée de la collecte du dépôt légal. L'édifice fut conçu par l'architecte Theophil Hansen.

Elle est desservie par la station Panepistímio de la ligne 2 du métro d'Athènes.

En juin 2016, le nouveau bâtiment dessiné par Renzo Piano et financé par la fondation Stávros Niárchos à Kallithéa a été inauguré. Il accueille désormais les quelque 700 000 volumes de la bibliothèque.

Histoire modifier

L'idée originale de créer une bibliothèque nationale vient du philhellène Johann Jakob Mayer (de), dans un article d' de son journal Ellinika Chronika, publié à Missolonghi, où Mayer et Lord Byron avaient promu l'indépendance de la Grèce. L'idée de Mayer fut mise en application en 1829 par le nouveau gouvernement grec de Ioánnis Kapodístrias[1], qui regroupa la Bibliothèque nationale avec d'autres institutions intellectuelles telles que des écoles, des musées nationaux et des imprimeries. Elles furent toutes abritées dans un bâtiment (alors utilisé comme orphelinat) sur l'île d'Égine et supervisées par Andréas Moustoxýdis, qui devint ainsi président du comité de l'Orphelinat, directeur du Musée national archéologique d'Athènes et directeur de l'École nationale.

À la fin de 1830, la bibliothèque, que Moustoxýdis nommait la Bibliothèque nationale, avait 1 018 volumes de livres imprimés, dons de Grecs et philhellènes. En 1834, la bibliothèque fut transférée à Athènes, la nouvelle capitale, et fut d'abord logée temporairement dans le bain public de l'agora romaine d'Athènes puis, plus tard, dans l'église de Saint-Eleftherios.

La collection a augmenté rapidement. En plus de l'achat de livres de bibliothèques privées, supervisé par Dimítris Postolákas (1 995 volumes), la Bibliothèque a accepté de nombreux dons de livres, dont un de Christóforos et Konstantínos Sakellários (5 400 volumes) et un de Márkos Reniéris (el) (3 401 volumes).

En 1842, la Bibliothèque publique fusionna avec la bibliothèque de l'Université d'Athènes (15 000 volumes) et fut conservée avec la collection de devises du nouveau bâtiment de l'Université othonienne. Geórgios Kozákis-Typáldos[2], directeur de l'institution nouvellement agrandie, conserva le poste jusqu'en 1863. À cette époque, la bibliothèque fut enrichie de dons importants et de rares livres en langues étrangères venant de toute l'Europe. Avec la charte royale de 1866, les deux bibliothèques fusionnèrent et furent administrées en tant que « bibliothèque nationale de la Grèce ». De 1877 à 1910, son directeur était Michael Deffner (en).

Le fut posée la première pierre d'un nouveau bâtiment en marbre néoclassique. Le bâtiment a été financé par trois frères nés de la diaspora, Panagís (en), Marínos (el) et Andréas Valliános (el). Il a été conçu par le baron Theophil Hansen et sa construction supervisée par Ernst Ziller. La bibliothèque est restée dans l'ancien bâtiment de l'université jusqu'en 1903, date à laquelle elle a été transférée dans le nouveau bâtiment Valliános. Deux bâtiments annexes sont situés à Agía Paraskeví et à Néa Chalkidóna.

Fonds modifier

La bibliothèque possède 4 500 manuscrits grecs, ce qui est l'une des plus grandes collections de scripts grecs. Il existe également de nombreux chrysobulles et archives de la Guerre d'indépendance grecque.

Parmi les fonds de la bibliothèque se trouvent un codex (Onciale 094) avec un fragment de l'Évangile selon Matthieu du VIe siècle, Flora Graeca Sibthorpiana du botaniste anglais John Sibthorp ; Carte de Rigas  ; Le grand dictionnaire étymologique, un dictionnaire byzantin historique ; et la première publication des épopées et des hymnes d'Homère.

Notes et références modifier

  1. Dean H. Keller, Academic Libraries in Greece : The Present Situation and Future Prospects, Psychology Press, , 226 p. (ISBN 978-1-56024-365-6, présentation en ligne), p. 26

    « The National Library of Greece was founded in 1832 by Ioannis Kapodistrias, the first governor of the Greek state. »

  2. Εθνική Βιβλιοθήκη της Ελλάδος «Ιστορικά στοιχεία» [1], consulté le

Liens externes modifier