Betty Daussmond

actrice de théâtre et de cinéma française
Betty Daussmond
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marguerite Anne Bettina DoneauVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Betty DaussmondVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Marguerite Anne Bettina Doneau dite Betty Daussmond[1], née le à Beaumont-sur-Sarthe[2] et morte le (à 74 ans) dans le 17e arrondissement de Paris[3] est une actrice française de théâtre et de cinéma.

Biographie modifier

Fille de Pierre Auguste Doneau, employé des chemins de fer, et de Marie Augustine Feuillâtre, sans profession, mariés à Château-Renault le 3 août 1874, Marguerite Doneau manifeste dès son enfance son désir de monter sur les planches[4]. Ses parents se séparent officiellement le 23 mai 1901[5]. Elle commence sa carrière d'actrice dès 1908 à 25 ans et jouera autant au cinéma qu'au théâtre ; elle posera également comme mannequin pour de célèbres couturiers. Elle interprète plusieurs rôles pour son ami Sacha Guitry : en 1921, elle apparaît dans le drame intitulé "Jacqueline" au Théâtre Édouard-VII aux côtés d'Yvonne Printemps et de Lucien Guitry. On la voit aussi en 1927 dans Désiré, où Arletty jouera plus tard, ainsi que dans Le Nouveau Testament en 1934, repris au cinéma en 1936. Elle est demandée par les plus grands auteurs et metteurs en scène : Marcel Pagnol, Colette, Jean Anouilh, Marc Allégret

Son père décède le 30 août 1911 à Amboise[6]. Vers 1914, elle s'installe à Paris au 36, avenue Bugeaud dans le 16e arrondissement. Elle acquiert le 25 janvier de la même année une résidence secondaire en Touraine, à Nazelles[7], où elle vient se reposer de ses tournées et où sa mère demeurera jusqu'à son décès le 17 juillet 1924[8]. Sans doute pour des raisons financières, elle revendra alors cette propriété, qu'elle a baptisée "Clos de la Cisse", le 23 mars 1925[9]. Elle conservera toujours son attachement à la Touraine mais désormais elle louera l'été une maison à Rochecorbon[10], appartenant à Maurice Laurentin, père de Ménie Grégoire (qui viendra l'habiter plus tard) et dénommée "Le Point du Jour". Un journaliste de La Rampe, article « Quel toupet » du 1er novembre 1917, évoque l'adoption par Betty Daussmond d'une petite fille qu'elle aurait fait élever au couvent d'Amboise[11].

En 1936, elle réside dans un appartement au 108, boulevard Suchet dans le 16e arrondissement de Paris[12]. A l'automne de cette même année, elle achète une maison modeste en viager à Larçay[13] dont la propriétaire ne décèdera qu'en 1956, soit un an avant la mort de Betty Daussmond.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle vient se réfugier à Rochecorbon où elle reçoit beaucoup ses amis comédiens. En 1945, Jean Cocteau recherche un endroit propice pour son tournage de La Belle et la Bête avec Jean Marais, Josette Day, et Mila Parély, guidé par son frère Paul Cocteau qui habite en Touraine ou bien par Betty Daussmond, retient le Moulin de Touvoie à Rochecorbon[14].

Betty Daussmond mène sa carrière sur les planches jusqu'à un âge avancé. Célibataire, elle décède à Paris dans le 17ème arrondissement au 60 rue Nollet le 25 septembre 1957[15]. Elle est inhumée au cimetière des Ursulines d'Amboise.

Carrière au théâtre modifier

Filmographie partielle modifier

Notes et références modifier

Notes
Références
  1. Parfois orthographié Daussmont voire d'Aussmont, mais l'actrice signait bien Daussmond.
  2. Acte de naissance n° 20 (vue 10/212). Archives départementales de la Sarthe en ligne, état-civil de Beaumont-sur-Sarthe, registre des naissances 1883-1892.
  3. Acte de décès n° 1793 (vue 9/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des décès de 1957. L'acte précise qu'elle était célibataire.
  4. « Léo Paillet, « Promenade avec Betty Daussmond » in Les Maîtres de la plume : revue bi-mensuelle de littérature et d'art, 15 août 1923. »
  5. Séparation de biens de ses parents par jugement du tribunal civil de Nantes le 23 mai 1901. (Mentionné dans la transcription hypothécaire du 23 mai 1901, vol.4743 n°2, Archives départementales d'Indre-et-Loire, cote 4Q5/7508)
  6. « Décès de son père Pierre Boneau, le 30 août 1911 à Amboise »
  7. Acquisition d’une propriété cossue de 4 ha, appelée « Gralepois », à Nazelles le 25 janvier 1914, avec maison de maître, logements de domestique et de chasse, orangerie, caves à vin, terre, vignes. Cf. Archives départementales d’Indre-et-Loire, transcription hypothécaire du 7 février 1914, vol. 4313, cote 4Q5/7078, n°7.
  8. « Acte de décès de sa mère, Maire-Augustine Feuillatre, née à Château-Renault, veuve de Pierre Doneau »
  9. Betty Daussmond revend sa propriété "Gralepois", sous le nom « Clos de la Cisse » le 23 mars 1925. Cf. Archives départementales d’Indre-et-Loire, transcription hypothécaire du 6 avril 1925, vol. 410, cote 4Q5/7966, n°30.
  10. « Excelsior : journal illustré quotidien, 28 avril 1914, atteste qu'elle passe déjà l’été en Touraine en 1914 »
  11. « La Rampe, article « Quel toupet », 1er novembre 1917 »
  12. En 1936, elle réside 108 bd Suchet (Paris 16ème) : recensement de 1936/Paris/16ème/quartier Auteuil (vue 78)
  13. Achat d'une maison à Larçay en viager, avec 2 500 francs de rente annuelle à payer. [Cf. Transcription hypothécaire du 10/11/1936, vol. 1405 (Archives départementales d’Indre-et-Loire, cote 4Q5/8961, n°9)
  14. « Site « Patrimoine et histoire à Rochecorbon » (PHARE), articles « La Belle et la Bête » : Rochecorbon, au coeur du fantastique, 6 novembre 2013 »
  15. « Décès d’Anne Doneau le 25/09/1957 au 60 rue Nollet à Paris. Sur l’acte, elle est dite « sans profession », et ses père et mère, alors inconnus, ne seront mentionnés qu’en 1997, après rectification. »
  16. Comoedia du 16 avril 1908
  17. Dessin de presse d'Yves Marevéry à lire en ligne sur Gallica.
  18. Théâtre de la Potinière. "Le Coup de deux". Comoedia, 11 mars 1925, pp. 1-2, à lire en ligne sur Gallica.
  19. A l'Apollo. "Balthazar". Comoedia, 4 mars 1931, pp. 1-2, à lire en ligne sur Gallica.

Bibliographie modifier

Ouvrages

  • Sylvie Pouliquen, Dames de Touraine tome II, Editions Hugues de Chivré, Chemillé-sur-Indrois, 2020, 271 p., pp. 140-143.

Presse

  • La Lanterne, bulletin municipal de la commune de Rochecorbon, n°18, janvier 2014.

Liens externes modifier