Bernard Crettaz

sociologue et ethnologue suisse (1938-2022)
Bernard Crettaz
Bernard Crettaz par Erling Mandelmann
Biographie
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AutricheVoir et modifier les données sur Wikidata
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Bernard Crettaz, né le à Vissoie dans le val d'Anniviers (canton du Valais) et mort le en Autriche, est un sociologue et ethnologue suisse.

Bernard Crettaz en 1986.

Biographie modifier

Après ses études au collège de Sion, Bernard Crettaz suit des cours de sociologie et de théologie protestante à l'Université de Genève où il obtient, en 1979, un doctorat en sociologie avec la publication de sa thèse Nomades et sédentaires. Après avoir été assistant à l'Université de Genève (1966-1968) et enseignant à l'Institut d'études sociales (1968-1973), il entreprend une recherche pour l'Institut de médecine légale sur la prison de Saint-Antoine à Genève (1973-1976)[1].

En 1976, il est nommé conservateur du Département Europe du Musée d'ethnographie de Genève qui comprend la Collection Georges Amoudruz. Il est également chargé de cours au Département de sociologie de l’Université de Genève jusqu’en 2003. En 1977, il rencontre l'anthropologue Yvonne Preiswerk qui devient sa femme. En 1992, il prend position pour l'ouverture de la Suisse à l'Union européenne car il croit qu' elle « doit casser son image conservatrice en ouvrant les frontières. Sinon elle se transformera en un vaste musée, un Disneyland des alpages »[2].

En 1982, les Pompes funèbres générales demandent au couple Preiswerk-Crettaz de réfléchir avec eux sur l'émergence de rites mortuaires en ville. Ils fondent la Société d'études thanatologiques de Suisse Romande que Bernard Crettaz présidera. Avec sa femme, il s'interroge sur les rites et coutumes qui accompagnent la mort dans la société. Après la mort d'Yvonne Preiswerk en 1999, il poursuivra sur cette voie en organisant des animations Café mortel pour parler de la mort au bistrot. Le , il quitte le Musée d'ethnographie pour une vie de retraité[3]. En 2002, il rentre vivre en Anniviers, sa vallée où il se consacre à l'écriture[4].

Il décède en Autriche le à l'âge de 84 ans[5].

Publications modifier

  • Nomades et sédentaires, dans le Val d'Anniviers, Travail de thèse, Éditions Grounauer, Genève 1979
  • Grimentz, un village suisse, Éditions Monographic de Sierre et Éditions d'en bas, 1982
  • La beauté du reste. Confession d'un conservateur de musée sur la perfection et l'enfermement de la Suisse et des Alpes, Éditions Zoé, 1993, (ISBN 2-88182-191-X)
  • Le pays où les vaches sont reines, Bernard Crettaz, Yvonne Preiswerk, Éditions Monographic 1986
  • Zinal défi à la montagne, Éditeurs, Bernard Crettaz et Claire Vianin, 1989
  • La race d'Hérens est-elle en péril?, Éditions Pillet, 1992
  • À la table des reines, Éditions Pillet, 1993
  • Juste l'ordinaire, (collectif), Éditions d'en bas, 1994
  • Au-delà du Disneyland alpin, Éditions Priuli et Verlucca, 1995
  • Est-ce la fin des grandes lignées?, Éditions Pillet, 1995
  • "Un livre et une exposition"; De la Croix au Lotus, ou l'itinéraire spirituel d'un prêtre devenu bonze (Nouveaux itinéraires Amoudruz, 3; Genève, Musée d'ethnographie, 1996), p. 9-13.
  • 75 ans pour que vive la race d’Hérens!, Éditions Pillet, 1997
  • "Un autre regard sur le croque-mort" (photographies de Johnathan Watts); Petit Manuel des rites mortuaires (Genève, La Joie de lire, 1999; (ISBN 2-88258-163-7), p. 82-87.
  • Vous parler de la mort, Éditions Porte-Plumes, Ayer 2003
  • Le curé, le promoteur, la vache, la femme et le président, que reste-t-il de notre procession?, Éditions Porte-Plumes, 2008
  • Les Anniviards, barbares et civilisés, Bernard Crettaz et Evelyne Guilhaume, Éditions À la carte, Sierre 2009
  • Cafés mortels : Sortir la mort du silence, Bernard Crettaz, Éditions Labor et Fides, 2010

Références modifier

  1. Tribune de Genève, 15 mai 1979
  2. Journal de Genève, 28 août 1992
  3. Courrier, 8 juillet 2000
  4. Le Nouvelliste, 21 avril 2009
  5. « Le sociologue valaisan Bernard Crettaz est décédé », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes modifier