Benjamin Lancar

haut fonctionnaire et homme politique français

Benjamin Lancar
Illustration.
Benjamin Lancar en 2009.
Fonctions
Président des Jeunes Populaires

(4 ans, 4 mois et 7 jours)
Prédécesseur Fabien de Sans Nicolas
Successeur Direction collégiale
Conseiller régional d'Île-de-France

(2 ans, 9 mois et 9 jours)
Successeur Franck Cecconi
Biographie
Date de naissance (38 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité française
Parti politique UMP
Diplômé de HEC Paris
IEP de Paris
ENA

Benjamin Lancar, né le à Paris, est un homme politique français. Il est président des Jeunes Populaires, l'organisation de jeunesse de l'UMP, entre 2008 et 2012, ainsi que conseiller régional d'Île-de-France de 2010 à 2012.

Famille et vie privée modifier

Benjamin Lancar est le troisième enfant d'une famille tunisienne juive qui a émigré en France en 1956[1]. Son père a été successivement plombier, vendeur de chaussettes et romancier[1], alors que sa mère a été opératrice sur ordinateur puis professeur d'histoire[2]. Son grand-père, tanneur de cuir à Tunis, immigre à la même époque en France et devient balayeur dans le métro parisien[2].

Formation modifier

Benjamin Lancar est élève au collège puis au lycée Condorcet. Il entre en classe préparatoire au lycée Carnot en 2003 avant d’intégrer HEC en 2005.

Il obtient en 2005 également une licence d’histoire.

En 2008, il entre à l'IEP de Paris[3], où il obtient un master ès affaires publiques en 2011[4]. En 2012, il est admis à l'ENA, dont il sort auditeur à la Cour des comptes en 2014[5].

Carrière politique modifier

Président des Jeunes populaires modifier

Benjamin Lancar a réellement commencé à être sur le devant de la scène militante à l'occasion de la création en 2006 et du développement de l'UMP Grandes-Écoles.

Il est élu président des Jeunes Populaires par son Conseil national. Il succède ainsi à Fabien de Sans-Nicolas, au terme d'une élection qui a donné lieu à de vives tensions et à des accusations de pressions internes[6],[7].

Il lance des opérations de communication retentissantes parfois contestées : les « révolutionnaires »[8], les Pépites de la Nation, le Lip-dub des Jeunes Populaires, etc. Sa méthode de communication, basée sur le « buzz » et la provocation, lui vaut les critiques de ses opposants et, parfois, de son propre camp[9],[10].

Lors des élections européennes de juin 2009, Benjamin Lancar est en onzième position sur la liste UMP dans la circonscription d'Île-de-France[11]. Les cinq premiers ont été élus.

Conseiller régional modifier

Lors des élections régionales de 2010, il est élu conseiller régional d'Île-de-France à Paris sur la liste de Valérie Pécresse[12].

À l'été 2010, il est candidat à sa réélection à la présidence des Jeunes Populaires malgré un bilan critiqué par ses détracteurs qui l'accusent de verrouiller sa réélection[13]. Des fraudes en sa faveur ont également été dénoncées, et deux actions en annulation ont été déposées. L'élection d'un conseiller national a été annulée par la justice[14]. Il est réélu le avec 78,20 % des voix[15] face à Aurore Bergé (180 voix, 11,82 %), Laurent Dubois (53 voix, 3,48 %), Louis Morin (45 voix, 2,95 %), Mike Borowski (29 voix, 1,90 %) et Niels Verdonk (25 voix, 1,64 %).

Le , il est nommé secrétaire national de l'UMP à la Nouvelle économie[16].

Il est le candidat de l'UMP aux élections législatives de 2012 dans la cinquième circonscription de Paris. Il obtient 29,90 % et est battu par Seybah Dagoma au second tour[17].

À l'occasion de l'élection pour la présidence de l'UMP de 2012, Benjamin Lancar soutient François Fillon[18] ,[19].

Carrière professionnelle modifier

Le , après son admission à l’ENA, Benjamin Lancar démissionne de son poste de président de l'organisation des jeunes adhérents de l'UMP[20].

Fin 2014, Benjamin Lancar sort au 13e rang de la promotion « Jean de la Fontaine » de l'ENA, et devient auditeur à la Cour des comptes. Il donne à partir de janvier 2015 des cours à Sciences Po Paris, sur la politique économique et de méthodologie pour la préparation du concours de l'ENA[21]. Il donne aussi des cours de finances publiques à la prép'ENA de l'Institut privé de préparation aux études supérieures (IPESUP)[22]. Il est membre de la DNCG au sein de la LFP[23].

Il quitte très rapidement le secteur public pour rejoindre la maison L'Oréal.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

  1. a et b Lilian Alemagna, « En droite ligne », sur liberation.fr, .
  2. a et b « Benjamin Lancar populaire à tout prix », sur campagne-jeunes-populaires.blogs.nouvelobs.com, .
  3. Benjamin Lancar : Populaire à tout prix (?), Qui est Benjamin Lancar ?
  4. « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur www.sciences-po.asso.fr.
  5. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030063635&fastPos=1&fastReqId=108432843&categorieLien=id&oldAction=rechTexte
  6. « Benjamin Lancar élu président », dans Le Nouvel Observateur, 25 août 2008 [lire en ligne].
  7. « Benjamin Lancar, nouveau président des jeunes UMP », dans L'Express, 24 août 2008 [lire en ligne].
  8. Sylvain Lapoix, « Hold up : les jeunes UMP s'emparent du mot «révolution» », dans Marianne 2, 23 octobre 2008 « http://www.marianne2.fr/Hold-up-les-jeunes-UMP-s-emparent-du-mot-revolution_a92510.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. Laure Equy, « Jeunes UMP : chaude ambiance de campagne pour l'élection du président », sur liberation.fr, (consulté le ).
  10. Matthieu Deprieck, « En citant Laval, Lancar fait de la com', pas de l'histoire », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  11. liste Majorité sur le site des élections du ministère de l'intérieur
  12. « Les 209 conseillers régionaux élus le 21 mars », sur iledefrance.fr (consulté le ).
  13. « Les manœuvres du président des Jeunes UMP pour être réélu », sur Mediapart, .
  14. UMP : soupçons de fraudes massives chez les Jeunes pop'.
  15. « Jeunes UMP : Lancar largement réélu », sur lefigaro.fr, .
  16. « Benjamin Lancar : «A l’UMP, on aime Internet» », sur publicsenat.fr, .
  17. « Tous les articles de la rubrique politique », sur Slate.fr.
  18. Anne-Laëtitia Béraud, « Benjamin Lancar: «François Fillon incarne l'espoir» », sur www.20minutes.fr, .
  19. « UMP qui soutient qui », sur news.fr.msn.com.
  20. Anne-Laëtitia Béraud, « L'élection des Jeunes populaires UMP reportée sine die », sur 20minutes, (consulté le ).
  21. Julien Chabrout, « Benjamin Lancar, des Jeunes populaires aux cours à Sciences Po », Le Figaro, 9 avril 2015.
  22. « Prépa ENA - IPESUP », sur IPESUP (consulté le ).
  23. « LFP.fr - Ligue de Football Professionnel - », sur www.lfp.fr (consulté le )