Bataille de Serrès (1205)

La bataille de Serrès (en bulgare: Битка при Сяр) a eu lieu en juin 1205 dans la ville de Serrès, dans la Grèce actuelle, entre le Second Empire bulgare et l'Empire latin. Le résultat fut une victoire bulgare.

Bataille de Serrès
Description de cette image, également commentée ci-après
La Bulgarie sous le règne de Kaloyan.
Informations générales
Date juin 1205
Lieu Serrès
Issue Victoire des Bulgares
Belligérants
Empire bulgare Empire latin
Commandants
Kaloyan Inconnu(s)
Forces en présence
Inconnues Inconnues
Pertes
Légères Lourdes

Guerres bulgaro-latines

Coordonnées 41° 05′ 00″ nord, 23° 33′ 00″ est

Origines du conflit modifier

Après la victoire à la bataille d'Andrinople en 1205, les Bulgares ont pris le contrôle de la plus grande partie de la Thrace byzantine, à l'exception d'un nombre de grandes villes fortifiées que le tsar Kaloyan était désireux de conquérir.[1][2] En juin de la même année, le tsar marcha avec son armée vers le sud-ouest, jusqu'aux domaines de Boniface de Montferrat, roi de Thessalonique et vassal de l'Empire latin.[3]

Bataille modifier

La première ville à se trouver sur le chemin de l'armée bulgare fut Serrès.[3] Les Croisés (ou Latins) ont essayé de les combattre dans les environs de la ville, mais ils ont été vaincus et ont dû battre en retraite.[4] Pendant la retraite, les Bulgares ont profité de l'occasion pour envahir la ville, en encerclant les Latins restants dans la citadelle.[4] Lors des négociations qui ont suivi, Kaloyan accepta de leur accorder un sauf-conduit pour traverser la frontière bulgaro-hongroise.[4] Cependant, dès que la garnison s'est rendue, les chevaliers furent tués, tandis que la population fut épargnée.[4]

Conséquences modifier

Le succès de la campagne de 1205 se termina par la capture de la vile de Philippópolis (aujourd'hui Plovdiv),[5] dont les citoyens souhaitaient s'allier à la Bulgarie, alors que la noblesse byzantine locale, menée par Aléxios Aspiétis, résista.[6] Après la prise de la ville par Kaloyan, ses murs furent détruits et Aspiétis pendu.[7] L'année suivante, la guerre contre l'Empire latin et la noblesse byzantine locale se poursuivit, et l'armée croisée fut de nouveau vaincue à Roússion.[8]

Notes et références modifier

Références modifier

  1. Fine 1994, p. 81.
  2. Madgearu 2016, p. 149.
  3. a et b Madgearu 2016, p. 157.
  4. a b c et d Fine 1994, p. 84.
  5. Madgearu 2016, p. 159.
  6. Madgearu 2016, p. 159-160.
  7. Savvides 1991, p. 78-79.
  8. Madgearu 2016, p. 160.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) John V. A. Fine, The Late Medieval Balkans: A Critical Survey from the Late Twelfth Century to the Ottoman Conquest, University of Michigan Press, (ISBN 0-472-08260-4)
  • (en) Alexandru Madgearu (trad. du roumain), The Asanids : The Political and Military History of the Second Bulgarian Empire, 1185-1280, Leiden/Boston, BRILL, , 359 p. (ISBN 978-90-04-32501-2)
  • (en) Alexis G. K. Savvides, « Notes on the Armeno-Byzantine family of Aspietes, late 11th-early 13th centuries », Byzantinoslavica, Prague, vol. 52,‎ , p. 70–79